Ça faisait bien longtemps que Sakunie n’avait pas touché un animal mort… Vivant ou mort, quoique les vivants soient plus intéressants. Elle errait dans le village comme un fantôme, son nom de famille lui allait bien… Elle ne savait plus trop quoi faire et se dit qu’une petite expérience ne serait pas de refus. Elle était donc partie chasser, quand elle trouvait un semblant d’écureuil. D’un kunai elle épinglait la queue de la bête à l’arbre. Le pauvre se débattait en couinant, plus c’était fort, plus son sourire devenait grand. Finalement arrivée près de sa victime, elle le prit par la blessure et épinglait les membres, en l’ouvrant grossièrement. Pas de manières, tel un animal, ses yeux observateurs regardaient tous les organes, intestin, poumon… Elle arrachait la tête de la petite bête, doucement.

Si elle prenait son temps, c’était bien pour sentir chaque ligament, morceau de peau, céder sous la pression de plus en plus forte… Elle investiguait la tête de celui-ci. Elle lavait la tête soigneusement, jusqu’à ce qu’il n’y ait que l’os. Elle l’emballait et le mit dans une pochette, elle le polit plus tard. Un petit ricanement, elle errait un peu partout, elle était satisfaite.

*-Sakunie… Parfois…Tu… Balbutiait la passive dans la tête.*

-Ferme-la, sinon je recommence et je le laisse agoniser. Dit d’un ton final l’agressive.

C’est vrai qu’aux yeux de Sakunie, Sakurya était bien cet écureuil, sans défense, faible… Elle soupirait, elle s’ennuyait. Jusqu’à ce que quelqu’un captive son attention. Elle le suivait à peine des yeux, que son corps le suivait, sans vraiment qu’elle le sache. Elle s’en rendit compte, un immense sourire. Ce lac, elle aimait bien. Soudain, un scalpel découpait un minime de ses cheveux. Un sourcil relevé, elle dévisageait l’homme… Elle prit l’arme et s’avançait, comme un félin.

-Je serai ton cobaye si tu réussis à me faire supplier…Me mettre à genou, me soumettre… Dit-il d’un ton mielleux, le scalpel en main. Oh, mais tu en auras besoin également. Finit-elle en était près de cet homme.

Non qu’elle fût vexée qu’une mèche soit coupée, mais qu’il est analysé si bien la kunoichi, elle n’aimait pas ça. Elle tentait de faire abstraction de sa gêne envers les hommes, puis d’un doigt, elle frôlant ce qui semblait être un sarrau, le scalpel caché entre deux doigts. Le vêtement fut légèrement déchiré, ce qui provoquait un sourire chez l’agressive. Elle ricanait.

-Et pourquoi j’en aurai plus besoin que toi? Hmm? Demandait-il en plissant les yeux de malices.

Elle croisait le regard de l’homme, du  moins tentait de le capter, fixant intensément ceux-ci de ses billes rouges, remplit de mauvais sens, sous-entendus…Qu’allait-il faire, comment allait-il réagir? Cela intéressait Sakunie, beaucoup même, c’est qu’il n’était pas laid, ce mec.

Sakunie le savait, ce regard promeneur signifiait une analyse. Ça ne la dérangeait pas, puisqu’elle faisait la même chose de son côté. La première chose qui lui sautait aux yeux, s’était bien cette écroue. Ensuite, ses yeux descendaient vers l’habit, le visage, tout… Quand même, tout un style original. Ce n’était certainement pas aux goûts de Sakurya, mais Sakunie… Elle allongeait un immense sourire lorsqu’il posait son scalpel près de son corps. Suivant l’arme des yeux, ses yeux le fixaient lui. L’agressive savait que c’était un jeu, alors pas de raison de s’inquiéter!

Elle roulait les paroles, comme une sorte d’avertissement, comme savait-il qu’elle n’aimerait pas, il ne la connaissait pas après tout. Sans importance, il verrait bien s’il avait raison ou pas, elle mourrait de curiosité de voir ce qu’il lui réservait, pour l’avertir avant. Elle avançait un peu sa tête, le scalpel touchait sa peau et fit une légère entaille, sous un sourire sadique de Sakunie. Soudain, l’homme s’approchait encore plus près, pour lui dire ce pourquoi il avait cette écroue dans la tête.

Elle écoutait attentivement ses paroles, quel gentil paternel tout de même. Elle captait que la fête de l’homme était en novembre, comme elle. Alors son père aimait bien l’alcool…

-Beau cadeau... Dit-elle en plissant les yeux.

Malheureusement, la jeune Kunoichi n’avait pas beaucoup de souvenir et de… marque de ses parents. Elle retrouvait un sourire en le regardant, quand il demandait si elle savait nager. Cependant, elle avait été plus vite que lui et le poussait avec elle dans le lac. Elle riait quand elle revint à la surface.

-Qui ne sait pas nager dans le pays de l’eau? S’exclamait-elle en ricanant. Tu sais nager? Questionnait-elle, en s’approchant de lui.

Bien évidemment, sa chemise blanche laissait maintenant l’eau la rendre transparente, mais la Kunoichi ne s’en faisait tellement pas! Elle avait gardé son scalpel et faisait parcourir celui-ci sur le torse de l’homme. Ses yeux regardaient les siens, avec un sourire sadique des plus ravissants, après tout, elle ne savait pas sourire sincèrement. Même si la plupart voyait en cet homme une instabilité, de la folie, ce n’est pas ce qui repoussait Sakunie, sachant qu’elle aussi est autant jugée parmi… d’autres fous. Elle ricanait, prenant beaucoup de plaisir pour si peu de chose. C’est qu’il était amusant ce mec, il était rare de croisé des gens qui avait ce genre d’affinité, soit il ne voyait pas le jeu, soit il prenait cela comme une provocation au combat.

Alors, qu’allait-il faire dans l’eau, après tout, il lui avait demandé cette question pour une raison non? Elle avait bien hâte de voir ce qu’il avait derrière cette tête percée!

Quand elle vit qu’il ne remontait pas, elle ne paniquait pas, c’était probablement un mauvais coup. Elle restait ainsi en attendant qu’il refasse surface. Elle s’amusait pendant ce temps à faire des vagues avec ses bras, tournoyant sur elle-même en ricanant. Finalement, elle vit cette bouille le regarder et lui faire part de son dilemme. Cela lui arrachait un nouveau ricanement, elle prit le visage entre ses mains en le fixant exagérément.

-La trachée, contient beaucoup moins de résistance, il fait être sacrément fort pour casser la cage thoracique, mais vois-tu, l’eau diminue beaucoup la vitesse d’accélération, ce qui t’empêche de prendre le maximum de force… Dit-elle. Opte pour la trachée, j’ai déjà un beau début non? S’exclamait-elle en passant un doigt sur l’entaille.

Finalement, il disparut de nouveau, dans les abysses du lac. Elle le cherchait du regard, sans le voir, pour que soudainement, elle se fasse attirer dans les abysses elle aussi. Retenant son souffle, elle observait l’homme, dans ses yeux. La seule lumière, était la Lune, à la surface. Elle se rapprochait jusqu’à ce que son front touche le sien, en scrutant les reflets de son âme, un sourire malicieux aux lèvres. La diablesse échappait quelque bulle d’air, qui avait pour but d’aller chatouiller le visage de l’homme, tout en l’aveuglant. Elle nageait pour être derrière celui-ci en déposant une main, où les doigts reposaient sur la nuque.

Elle parcourait ses doigts le long de celui-ci, puis ses poumons lui firent savoir qu’elle avait besoin d’oxygène. Elle avalait, laissant un peu d’oxygène se libérer de ses lèvres pour remonter à la surface. Elle nageait, c’était plus loin qu’elle le pensait, ses oreilles ne lui avaient pas signalé la pression, alors elle croyait que ce n’était pas bien loin. Finalement, elle se rendait à la surface pour prendre une grande inspiration. Ses poumons se remplissaient et se vidaient, elle cherchait du regard l’homme. Elle retournait sous l’eau, il avait des branchies ou quoi?

Puis, elle se dit que c’était un grand garçon, alors elle attendait en flottant sur le dos, les yeux regardaient le ciel si beau, ténébreux. Ses bras flottaient tendus de chaque côté, son corps faisait une croix. Elle gardait ses yeux ouverts, attendant que l’homme surgisse de nouveau, pensant à ce qu’elle lui ferait par la suite, en ricanant.

Cette froideur, où diable venait-elle? Elle se sentit propulsée, au lieu de crier elle riait, pour finalement atterrir dans les bras de l’homme. Elle le remerciait, puis le regarder se déshabiller, un sourire en coin. Il avait un charme que Sakunie aimait bien. En revanche, elle regardait ses vêtements… Le plus lourd était probablement son pantalon. Elle se penchait pour le torde un peu, malheureusement pour elle, ce n’était que sous-vêtements en dessous de ce morceau de linge. La chemise, elle la déboutonnait et la retirait pour la torde un peu. Si lui jetait le sien, la jeune tenait à ce bien matériel. Elle ne remit pas le vêtement par contre, on voyait déjà à travers, alors bon.

Elle était bien, là, dans ses pensées sur lui seulement, elle l’entendit alors lui rappeler sa question, elle secouait sa tête, une moue au visage, puis un sourire en coin.

-Joli strip-tease… Dit-elle en ricanant. Sakunie, ravie de faire ta rencontre, finalement un peu de piment dans une vie morne! Dit-elle en souriant.

Elle le rejoignait, en promenant ses doigts le long de certaines cicatrices.

-Quel chef d’œuvre… Dit-elle en penchant la tête d’un côté, absorbée par celles-ci.

Elle réfléchit un peu… C’est vrai que le froid ne la dérangeait pas totalement, car elle faisait des entraînements de résistance et l’eau en faisait partie. Par contre, c’était désagréable comme sensation, sachant qu’elle devait marcher un peu bizarrement. Et puis, les lunettes cassées, sarrau en compote, tout cela, donnait une idée à la diablesse.

-Dis, je t’invite chez moi! Tu auras de jolis vêtements de rechanges, comme des robes! Dit-elle en ricanant. Plus sérieusement? Finit-elle en penchant la tête sur un côté pour craquer son cou, elle aussi. Je ferai du bon chocolat chaud, café.

Un soupir d’aisance, elle se sentait mieux. Elle craquait ses doigts en étirant ses bras. Quand même, elle venait de le rencontrer et de se présenter, ça ne pouvait pas s’arrêter ici. La plus passive, n’était pas en accord, elle ne parlait jamais, car ce type lui faisait peur. Elle était intimidée par lui, sans le juger, simplement, tout lui mettait en garde de lui. Sakunie lui dit que ça allait, il était le sien, alors elle ne le verrait pas. Elle remit la chemise, le vent lui chatouillait les épaules et ça lui était désagréable. Elle le regardait dans les yeux, un sourire en coin remplis de sous-entendu, comme à son habitude.

Elle tiltait d’un œil. Parents… Couvre-feu… La tête penchée sur un côté, elle était en colère noire, rouge sang… Il s’approchait rapidement avec le scalpel, incroyablement près de son visage, le visage déformé comme un volcan qui allait exploser sa lave sur Aoki.

-Tu reparle une fois de mes parents et je t’arrache le cœur pour te le faire bouffer et tu pourras t’étouffer avec… Dit-elle d’un ton calme, mais prêt à le marquer n’importe quand.

Le fait qu’il la voyait comme un enfant la rebutait à un tel point…Elle ricanait un peu et quand elle se fit taper la tête, elle serrait la main qui la touchait, elle ne cherchait pas un père ou quoi que ce soit qui rapporte à ce geste. Ensuite, il parlait de café.

-Ouais, du corsé ou non… Dit-elle, indifférente en le regardant marcher vers une direction.

Elle le dévisageait, où pensait-elle aller bordel? Les bras croisés, elle attendait qu’il sorte de son monde, quel stupide homme décidément, c’est qui l’enfant? En tapant du pied, il se rendit finalement compte qu’il ne savait pas où il allait. Claquant de la langue, elle levait un sourcil.

-Me prends pas pour une sotte, je sais où je vis. Dit-elle sèchement en se retournant.

Elle lui faisait signe de la suivre avec une main, un peu découragée. Elle restait prise sur le truc de l’enfant, elle n’aimait pas qu’on la traite ainsi, car elle se voyait plutôt comme une femme depuis bien longtemps… Ça la laissait un peu froide. Bref, elle se dit qu’il divaguait peut-être, de toute façon, il verrait bien. Elle continuait de marcher, finalement rendu à sa maison. Elle ouvrait la porte qui donnait directement à la cuisine. Sur la maison, il était écrit :« Celui qui n'est pas prêt à affronter la mort au terme de sa vie, ne sera pas en paix quand tombera la nuit.»

-J’re j’vais me changer, si tu veux rencontrer mes parents, tiens. Dit-elle en pointant un hôtel avec une photo de ses parents et de l’encens.

Elle claquait la porte puis se changeait. Pendant ce temps, la table de la cuisine donnait à trois cadres de porte. Celui de la porte principale, un autre vers un petit couloir et un dans le salon, dépourvut de canapé mais avec une table en vitre qui contenait des crânes d’écureuil bien lisse.  Finalement, on pouvait voir la fameuse armoire géante avec un écriteau : «Seul le pacte de sang est la vérité. Le sang sera versé et le pacte réglé. Prends cette épée avec force et courage.»

La kunoichi sortit avec un robe gothique rouge avec de la dentelle noire qui finissait à mi-cuisse, suivit d’une jarretière côté gauche. Elle prit le bec de canard et partit l’eau chaude. De meilleures humeurs, elle se tournait vers Aoki.

-Corsé, extra corsé…? Quel café? Demandait-elle en souriant en coin.

Un sourire en coin grandissait alors qu’elle sentait que sa robe ne laissait pas indifférent Aoki. Elle prit le café corsé, bougeant légèrement pour frôler une main qui semblait analyser le corps de la kunoichi. Prenant doucement les grains de café, elle les émiettait dans sa main, dans un mouvement purement voulu, de vas et vient. Elle en prit même quelques-uns, frottant son pouce et son index, placé à ce que l’homme voit bien. Finalement, ses avants bras appuyés sur le comptoir, le dos légèrement cabré, elle tournait la tête vers Aoki.

-Tu le prends avec de sucre… Ou du lait? Demandait-elle en souriant en coin. De la crème peut-être? Finit-elle, dans une voix plus basse, les yeux rivés sur lui.

Son regard se reportait sur le canard qui se mit à crier. Sakunie arrêtait celui-ci, en versant l’eau bouillante dans chaque tasse. Une cuillère en main, elle mélangeait les deux contenus, reportant son regard rouge sur Aoki. Elle prit un peu de café, le réduisant en poudre et la dépose sur ses lèvres. Elle se tournait, elle n’était plus de dos, les avant-bras toujours sur le comptoir, elle léchait le café sur celles-ci, passant sa langue le long de sa lèvre supérieure. Le reste sur son autre lèvre, elle essuyait du révère de son pouce en passant sa langue sur celui-ci, en observant l’homme.

Elle s’approchait avec les tasses, un air satisfait. Elle s’assit sur la table, son regard de prédateur fixant un peu tout ce qu’elle voyait d’Aoki. Finalement, elle prit la sucrière, couchant son tronc sur la table avec la cuillère en main.

-Prends-tu du sucre? Demandait-elle, en se léchant la lèvre.

Un coude comme appui, son visage plus précisément sa joue, trouvait refuge dans sa main, en regardant l’homme dans les yeux. Elle se demandait bien à quoi il pensait… C’était un pouvoir qu’elle aurait toujours voulu avoir. Elle-même avait de la difficulté à être totalement empathique, alors deviner ce que l’autre pense, une vraie énigme dirait-on. Ce qui attisait sa curiosité, c’est qu’il avait des comportements sans en avoir, comme ses mains qui avaient parcouru son corps sans le toucher, des trucs qu’elle associait à… Elle ne sait trop quoi en fait, elle devait peut-être cesser de penser à tout et n’importe quoi, ça pourrait gâcher un peu.

En fait, plus elle regardait cet homme, plus elle y trouvait un certain charme. Bien que certaine peut-être pas, mais il avait un côté mystérieux, elle ne pouvait pas prévoir comme certain… Ses actions, son indifférence qu’elle voulait brisée juste un moment, ses yeux… Et puis, elle avait bien eu un aperçu de son torse… Ce qu’elle trouvait de différent chez Aoki, c’était nul doute sa psychologie. Compliquée, comme la sienne, folle comme la sienne… Peut-être un degré légèrement différent. Soudain! Elle pensait à Sakurya. Elle bloquait tout à cette petite vierge, franchement, elle n’avait pas à savoir ce genre de chose, si? Finalement, ouais, on se demandait, ou plutôt Sakunie se demandait, jusqu’à quand résisterait-il?

En fait, la kunoichi pensait-elle l’avoir si facilement? Ne pensait-elle pas de lui qui était spécial, différent des autres hommes qu’elle avait croisés? Puis, elle ne le prenait pas mal au contraire, elle aimait qu’il aille le pouvoir de décision, pour les rares fois, elle lui le laissait. Toujours habillée de son sourire en coin, elle pensait beaucoup, notamment à ce qu’il pouvait avoir dans la tête avec ce regard. Elle ne savait plus vraiment quoi faire et ne pas faire, ça servait à rien de deviner quoi que ce soit, c’était pareil du côté de Sakunie, rien ne servait de tenter de comprendre.

C’est alors qu’il posait une question, scalpel en main. Ah oui, les scalpels. Elle levait une main, en se coupant le doigt, assez pour laisser le sang couler le long de son doigt, en le regardant dans les yeux. Elle ricanait puis dit.

-Rien du tout, c’est bien ça le pire. Dit-elle en toute franchise.

Elle se replaçait, assit en biais de Aoki. Elle mit quelque pincer de sucre dans son café, minimalement de la crème pour brasser le mélange, le rendant homogène. La kunoichi donnait un coup de cuillère, afin qu’elle libère une goutte, et prit une première gorgée. Délicieux. Elle regardait sa tasse souillée, se souvenant qu’elle s’était coupée. Oups. Comme un réflexe, elle portait son membre à ses lèvres en le léchant, puis appliquait une pression de quelques minutes, histoire que ça cesse un peu pour lui donner un répit. Elle cherchait dans son crâne quoi faire, la question de cet homme lui avait littéralement perdu le fil de ses idées, pensées…

Finalement, elle vit une goutte de café qui tentait d’aller toucher la table, de son pouce, elle l’empêchait. Fixant sa main, elle restait focalisée sur ça. Eh oui, si facile de la distraire, elle n’avait jamais eu une situation où elle ne menait pas ce qui se passait. C’était bien ce qui la rendait timide. Elle se souvenait comme un homme pouvait souvent la faire rougir, à quel point elle pouvait perdre tous ses moyens, comme en ce moment. Il devait s’ennuyer à force qu’il y a un silence, avec comme seul bruit de fond une gorge qui avale.

Soudain, le café. Allait-il aimer le café? Était-il trop ou pas assez corsé? Oh et puis! Depuis quand elle se souciait de ça, elle? Ne confondez pas, ce n’est pas des sentiments ici, mais bien le fait de plaire. De faire plaisir. Certains se méprennent souvent avec ce genre de chose, Sakunie a depuis longtemps enterré tout sentiment inutile, comme celui que vous pensez. Seulement, elle désirait qu’il aime, mais qu’il ne ment pas s’il n’aime pas et, oh ses réflexions étaient à s’en prendre la tête! Elle prit une respiration, il faut se calmer.

Puis, elle souriait en coin, en le regardant du coin de l’œil, simplement parce qu’il l’intéressait, c’était un mystère sur deux jambes, elle désirait le connaître. Rien de bien méchant, elle ne voulait pas le détruire ou retourner quoi que ce soit contre lui. En fait, elle comprenait sa méfiance. Elle-même avait une confiance extrêmement dure à gagner, peut-être que sa réaction plus tôt, et sa question en étaient la manifestation? Pourtant, elle ne se sentait pas menaçante ou bien manipulatrice… Elle haussait les épaules dans toute sa nostalgie, elle se creusait beaucoup la tête pour ce mec, et elle commençait à détester. Elle pourrait prendre cela comme un défi en fait, il en serait mieux ainsi, car elle s’était beaucoup amusée plus tôt dans la soirée. Alors, qu’allait-il faire maintenant qu’il avait tout le pouvoir?