La venue de ma bien-aimée capte toute mon attention, sa juste présence élimine rapidement la futile importance de ces minables insectes présents ici même. Je n'ose pas me précipiter à sa rencontre dans l'immédiat. En revanche, ce n'est pas l'envie qui me manque, croyez-moi. Un visage, dont j'avais oublié l'existence, m'adresse la parole, me manifestant sa gratitude de collaborer avec le légendaire Uchiha Madara. Ma bouche demeure close, mon regard, si caractéristique, ne dérive pas de sa trajectoire initiale. Je fulmine intérieurement, c'est simple. Il fout quoi ce déchet humain à dialoguer avec ma magnifique femme? Pour qui il se prend, ce bâtard? Un individu de sa race ne doit pas avoir le droit de respirer le même air qu'elle, tant et aussi longtemps que le sang immonde des Senju coule en ses veines.

Je me prépare psychologiquement à mettre un terme à cette mascarade. C'est très mal me connaître de croire que je suis capable de laisser sympathiser ma raison de vivre en compagnie de mon ancienne victime. Mes poings se resserrent, alors que la haine grimpe diligemment en mon être. Ces moucherons affirment qu'il ne m'en faut pas des masses pour casser les vitres; ils n'ont pas tort.

Le clone synthétique du shodaime hokage s'invite à détruire mon captivant monde de noirceur. À l'abri de tous ces regards insignifiants, il surgit de mon ombre peu confortable et m'explique ce qui se trame. L'adversaire nous attaque. Bien. Les équipes se forment et partent affronter l'ennemi. Pour ma part, le mien peut attendre. J'ai un dossier plus important à m'occuper.

- Pardonne-moi de t'avoir fait patienter. Je viens t'aider avec nos affaires.
Tu as apporté toute la maison?

Un sourire chaleureux se trace sur mes lèvres. Je la libère de ses bagages et on va vers un spot pas pire que Zetsu a repéré, au cours de son exploration des lieux. Ici, elle sera tranquille et personne ne l'embêtera par nos combats. Ce qui me laisse un arrière-goût amer; une femme comme elle n'a rien à faire sur ce continent hostile. Pourquoi tient-elle à nous accompagner? Son choix est incompréhensible. Avant de quitter, je prends soin de la mettre en garde et de ne pas essayer de me suivre. Si jamais ma dulcinée s'arrange pour être auprès de ma personne, me battre à mon paroxysme deviendrait compliqué, de peur de la blesser. Misère. Penser à cette éventualité me donne mal au crâne. Un seul mouvement instantané, me voilà en périphérie du la citée de pierres.

Le rejeton du gedo Mazo me transmet que quatre affrontements ont lieu plus loin. Pour sûr, mes capacités sensorielles ne mentent pas. Aucun chakra ici présent ne sied à ma hauteur, aucun de ces potentiels adversaires ne captive mon attention. Celui que j'espère a intérêt à se montrer le bout du nez. Il serait regrettable d'avoir fait tout ce voyage pour me frotter que contre des individus de seconde classe. Épouvantable.

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Une voix vibre de nulle part. Mon enthousiasme de combattre une personne intéressante ne veut que s'effondrer quand je constate que mes chances d'affronter un adversaire jouant à cache-cache sont grandes. Taquiner mes nerfs n'est pas une bonne idée et il va bientôt le comprendre. Une zone de chakra m'englobe. Super. Il essaie probablement de me tendre un piège, il profite de mon manque de connaissance sur ses capacités. Ceci étant dit, jamais il ne m’a été donné de confronter pareille technique.

- Tsk, tu comptes te cacher encore longtemps?

Ce sale fouineur semble savoir plusieurs choses sur moi. Peu de gens vivants sont au courant des relations que j'entretiens. Contre mon gré, on m'a vraisemblablement espionné. Mes pupilles s'animent d'une teinte rougeâtre, mes sharingans s'éveillent et scrutent le nuage d'énergie. Il m'est impossible de voir parfaitement ce qui m'entoure. En temps normal, cela m'énerverait, mais pas de nos jours, pas aujourd'hui. Je suis capable de mettre au tapis de nombreux shinobis, même privé de mon sens le plus puissant; la vue.

Un sifflement, des centaines de reflets d'un gamin à la chevelure blonde s'invitent à la fête. Il prévoit bel et bien de se camoufler entre ceux-là. Pire, il y a des chances que le vrai personnage ne figure pas parmi les images. Peur de se livrer en face à face? Un rire narquois s'échappe d'entre mes lèvres. Mon légendaire dojutsu ne peut pas différencier et décrypter ce pouvoir. Quelle supercherie! Par mes nombreuses expériences, aucune technique de clonage ou d'illusion ne fonctionne lorsqu'elle se confronte à mes yeux, pas même les redoutables mokuton bunshin de Senju Hashirama. C'est la première exception à la règle que je croise.

- Tu as réussi à brouiller mon sharingan.

Dis-je avec amusement. Ce cafard m'a mis en situation d,Incertitude, bien que cela puisse me réjouir. Il arrive à entraver mon principal atout, et facilement. J'aime les ennemis coriaces et qui me sortent des pouvoirs inédits. La souffrance et la mort ne m'effraient pas du moins. Ce n'est qu'au moment où je m'y frotte que je parviens à me sentir vivant. Qu'il me fasse vivre, qu'il me me guide sur les pas de sa danse. Montre-moi ce que tu es et que tu vaux en ce bas monde.

- Ne me déçois pas.

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