Les mouvements de changement dégagés par les îles de la brume ont traversé un bon nombre d'oreilles, et les miennes font fâcheusement partie du groupe. L'élection de la sixième ombre de l'eau, réellement? Il me tarde de voir à quel degré ce troupeau d'ignares a évolué. Ils seront très contents de me rencontrer, moi qui ai été leur véritable leader, le temps de la troisième guerre. La nostalgie, quand elle me gagne, elle ne me quitte plus. Une journée parfaite s'annonce pour prévoir une agréable visite de courtoisie chez mes marionnettes de jadis. Je ne me doute pas que l'accueil des villageois risque de se montrer à la hauteur de mon prestige.
La porte se ferme, partant de la demeure, usant d'une discrétion agile. Si ma bien-aimée apprend que je m'aventure en territoire hostile, elle ne me ménagerait pas d'une mèche de cheveux. Les femmes et leurs manies, quel calvaire! Zetsu a recu l'ordre de veiller sur la fouine, le temps que je revienne de la leçon de danse donnée par mes soins. Allégresse. Cela fait un long moment que mon derrière n'a pas bougé. Il ne me reste plus qu'à prier pour que ces shinobis soient au niveau de mes attentes minimums. La simple idée de croire qu'ils sont incapables de me divertir me chagrine grossièrement.
Le voyage en direction de l'île éloignée du continent ne prend pas une éternité. Pour sûr, ma vitesse de déplacement n'a rien à envier aux plus rapides de ce monde. Une poignée d'heures suffit à me mouvoir jusqu'à destination. Kirigakure no sato, ce village m'a été d'une utilité déterminante dans le passé, mais mes pieds n'ont, en aucun cas, foulé ses terres. Le patron se décide à montrer le bout de son nez. Mieux vaut tard que jamais.
Marchant sereinement, j'emprunte la grande porte principale de la localité militaire. Tout semble bien se dérouler. Ce silence insipide. Personne ne vient me souhaiter la bienvenue. Mes pas se stoppent net, mes bras se croisent. Mes pupilles éclairées d'un sharingan à trois virgules scrutent les alentours. Des ninjas sont présents sur les lieux, écartés à distance. Ils m'ont l'air figé, ma présence doit les effrayer. Ces moins que rien ne sont que des incompétents, incapables d'agir via leurs propres moyens, tenus prisonniers des chaines de la peur. Un faux pas de danse peut leur couter le prix de la vie, ils le savent.
- C'est ainsi que l'on m'accueil? Je m'attendais à un meilleur spectacle, kirijins.
Ma phrase se termine par un bref sourire provocateur. Ce Mizukage a intérêt de ne plus me faire attendre de si tôt. Maltraiter des faiblards, le temps qu'il se motive à bouger son arrière-train, ne figure pas à l'intérieur de mes plans. Je ne désire pas en arriver à faire preuve d'une médiocrité pareille. Tous les moyens sont dans ma visée.
Hatano Shinki Juunin de Kiri
Messages : 74 Date d'inscription : 12/03/2014
Fiche ninja Rang/lvl: B - 28 XP: (110/150) Ryos: 3293
Le regard hautain, les bras croisés, je surveille ces microbes, intimidés de ma simple présence. Ils ne cherchent pas à me chasser, rien. Il est divertissant de se sentir supérieur en tout point, mais ma position en devient ennuyeuse. Me frotter à des têtes privées de courage ne m'amuse pas. Désespéré, mes pupilles si redoutées scrutent l'horizon et c'est là que je perçois un maringouin s'approcher, oser me confronter. Ce shinobi fait preuve d'une audace à ne plus en douter et son approche n'est que suicidaire. Pour sûr, mon moi de jadis l'aurait réduit en poussière, depuis un moment déjà. Le temps change de nombreuses personnes.
Mon attention se porte sur ce qu'il tient entre ses mains. Rien de plus que deux verres remplis d'un liquide orangé. Je me doute quelque peu qu'il s'agit d'un jus d'orange, mais je ne suis pas venu ici pour boire un coup en compagnie d'un sombre inconnu. Ridicule. Mes lèvres ne peuvent s'empêcher d'échapper un rire narquois, devant l'absurdité de la scène. Quel manque cruel de grandeur! Le légendaire Uchiha Madara en n'a que faire de ces breuvages de mendiant. Aucun mot ne se manifeste de mon côté, seule l'expression moqueuse de mon visage laisse sous-entendre le fond de ma pensée.
Le shinobi de Kiri se comporte gentiment, il me souhaite la bienvenue et me suggère de m'hydrater. Il est vrai que ma randonnée a été longue. Hélas, je ne suis pas encore suffisamment stupide pour accepter la boisson d'un ninja de l'alliance. Indéniable. Ils veulent ma peau, ils veulent leur vengeance. Ce liquide peut renfermer un poison, une ruse. Impossible de me vaincre en utilisant la puissance, les autres moyens subsistent toutefois. Des bourdonnements s'échappent de la bouche du cloporte. Ma froideur caractéristique s'installe sur les traits de mon faciès. Ce qu'il dit entre et ressort aussitôt d'entre mes oreilles. L'histoire et les souffrances de ce gamin insignifiant ne m'importent que très peu.
- Tu me hais? Tu n'es que comme tous les autres chiens de ta race, faible et inutile.
Face à face, mon regard d'assassin croise le sien à plusieurs reprises. Contempler les yeux d'un membre du clan Uchiha n'est pas une sage décision. Ce bienveillant shinobi, celui qui a faussé le sourire en ma présence, je décide de lui infliger la pire des tortures. Il voit le décor se métamorphoser, le monde se modifier. Tout devient noir et pesant. Les ténèbres s'installent, un endroit où la lumière et l'espoir ne peuvent songer à survivre. Néant. Au milieu de cette froideur qui ne donne que l'envie de s'enlever la vie, il revoit continuellement la mort des personnes qui lui sont précieuses. Bienvenue dans mon royaume.
« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. »
La journée s’annonçait comme les précédentes pour l’ombre de l’eau, monotone. Celui-ci restait derrière son bureau à longueur de journée, à compléter de la paperasse à foison et à diriger les troupes. Il commençait à s’habituer à son nouveau rôle, bien que ce dernier fût plus contraignant que notre homme put le penser. Sans vie privée ou sans entraînement, Saizo n’aurait pu survivre autrefois, mais il prenait tellement à cœur ses engagements que l’horaire oppressant de son travail ne le décourageait pas. Il était bien décidé à faire du village caché derrière la brume, une nation puissante et crainte, comme elle le fût autrefois.
Saizo se remémora les périodes sanguinaires de chigiri no satô, le village de la brume sanglante, sous le règne du yondaime Mizukage, Yagura. Cette période de l’histoire du village était entachée de mensonges et de sang, certaines rumeurs comptant que la quatrième ombre de l’eau aurait pu être contrôlée par une tierce personne. Notre homme ignorait si c’était vrai ou le contraire. Pour lui, les faits étaient là et assez conséquents pour que cette période sorte des esprits.
Une ère nouvelle faisait son approche, une ère de prospérité et de puissance pour le village caché de la brume. Saizo comptait bien faire respecter ses idéaux et menait d’une poigne de fer ses hommes. Un grand nombre de ninja supportait la cause de la sixième ombre de l’eau, mais notre homme se doutait bien que certains ne devaient pas approuver sa politique, comme ce fût toujours le cas, n’importe où dans ce monde. Saizo ne faisait guère attention à cela, ne voulant appliquer que rigueur et entraînement pour en voir le résultat, croyant qu’une vision directe résultat de sa politique valait mieux que de belles paroles en l’air.
Se tournant vers les fenêtres afin d’observer le village, son bureau se trouvant au plus haut étage du quartier général des ninjas, Saizo vint à trouver un paysage paisible et calme, peut-être trop calme d’ailleurs. C’est alors, qu’un membre de l’ANBU vint à apparaître dans un nuage de fumée au milieu de la pièce et dit sans attendre d’une voix grave et apeurée :
ANBU – « Mizukage-sama, Uchiha Madara vient de franchir les portes du village. »
Sans hésitation, notre homme fit signe de la main pour faire comprendre au ninja qu’il pouvait disposer et appliquer le protocole d’évacuation d’urgence du village. Saizo attrapa ses deux katanas sans attendre, les portant à sa ceinture et vint à disparaitre soudainement. Si Uchiha Madara se trouvait réellement à ses portes, la situation était critique. L’ombre de l’eau n’avait jamais fait face en personne à cette légende, mais il connaissait assez les rumeurs qui couraient et le pouvoir étendu du dojutsu du clan Uchiha pour le craindre.
Sautant de toit en toit, en malaxant son chakra, ce fût avec une extrême facilité qu’il put discerner le chakra de l’intrus. Le pouvoir de celui-ci ne sembla pas exagérer d’après les rumeurs, il disposait d’une énergie incroyable. S’il devait y avoir un affrontement, Saizo serait d’avance en désavantage, mais il connaissait son pays et avait l’avantage du terrain de son côté. Il ne put s’empêcher de jeter un œil sur les villageois qui courraient à l’autre bout du village, dans la direction contraire de notre homme, pour échapper au courroux du légendaire Uchiha Madara.
Saizo apparut soudainement, tout proche du seul ninja qui semblait avoir eu assez de cran – ou la stupidité – d’aller face à Madara. Ce dernier se tenait fièrement au milieu de la place, à quelques mètres de notre homme. Observant rapidement la situation grâce à ses capacités sensorielles, Saizo vit que le juunin de kiri était sous l’emprise d’un genjutsu, sûrement du au sharingan. Cette pupille était une véritable plaie, pour n’importe quel ninja. Saizo savait qu’il ne fallait pas regarder un utilisateur de ce dôjutsu droit dans les yeux et gardait son regard portait sur le torse de Madara tout en s’approchant de son confrère. Sans attendre, il posa sa main sur l’épaule de l’intrépide et utilisa le kai afin de le libérer de l’illusion.
SAIZO – « Je me nomme Hôzuki Saizo, Rokudaime Mizukage. Qu’est-ce que le légendaire et sanguinaire Uchiha Madara vient faire à Kirigakure ? Pourquoi avoir passé nos portes ? dit-il d’une voix calme et sereine. »
Sakurya se promenait dans les petites rues, lorsqu’elle avait aperçu ne serait-ce que 3 secondes, un ANBU disparaître. Qu’est-ce qu’il y avait encore? Une autre invasion? La jeune se dirigeait de nature vers les portes, tout d’un coup que c’était encore ces intrus? Elle voulait se rendre utile cette fois. Mais lorsqu’elle vit qui était là… Tout devint noir. À peine quelques secondes, ses yeux jaunes étaient envahis par le rouge, la colère, la haine, l’envie de tuer. Certes, il n’était pas directement lié à la mort de ses parents, mais il avait contribué. Piètre lancer, mais le plus puissant qu’elle avait dans le corps, elle avait couru en profitant de son élan pour accélérer son lancer. Son imitation de Kubikiri tournoyait dans un cercle parfait, directement vers le cou de Madara. Elle s’en foutait qu’il l’évite, elle allait lui arracher la gorge de ses ongles.
-Sale pute je vais te décapiter! Avait crié Sakunie dans une voix grave et assombri par la haine.
Les doigts tendus, elle sautait directement sur cet homme. Elle avait beaucoup plus de trait animal, voire de démon avec ses canines proéminentes et ses ongles si longs. Probablement qu’elle l’avait raté, mais elle n’en restait pas là. Oh que non. Les genoux fléchis, elle cherchait du regard, elle ne pensait pas tout de suite utiliser de technique, elle voulait simplement le déchirer, sentir chaque ligament céder, sentir sa chair et son sang... Cet homme qui avait poussé l’élan de violence à Kiri, et de ce fait même, avait mené à la mort de ses parents. Rien ni personne ne pouvait la calmer, du moins pas Sakurya. De son côté, elle ne voyait que du noir et ses appels résonnaient, ignorés par la démone.
Tout d’un coup, elle avait des flash-backs de cette défunte journée, où la petite Sakurya était terrorisée par les cris. C’était là que Sakunie avait fait son apparition pour la première fois, pour la rassurer. Sa rage devenait encore plus grande.
-Où es-tu!! Criait-elle en le cherchant.
Elle tournait lentement les yeux, ses yeux intenses, pour finalement trouver son nez. Elle ne voulait pas le regarder dans les yeux, elle n’était pas dupe à ce point, elle savait qu’il avait les yeux rouges, mais qu’ils avaient un pouvoir aussi. Au passage, elle n’avait à peine croisé les autres, trop aveuglée par ces sentiments puissants.
Rien qu'un simple, faible et banal genjutsu visuel a été suffisant pour venir à bout des nerfs de ce jeune cloporte inexpérimenté. Dommage, je m'attendais à un minimum de résistance venant de lui-même. Assister au massacre répétitif des personnes importantes à nos yeux n'est pas toujours une agréable expérience à savourer. Que cela force le caractère de cet avorton! M'apporter un jus d'orange? Imbécile! Je suis Uchiha Madara, l'ennemi public numéro un que l'on doit abattre à tout prix. Ce tour de magie ne lui servira que de leçon de morale. Terrible jeunesse. Qu'elle apprenne à grandir.
Les habitants du village ont pris la poudre d'escampette en constatant ma merveilleuse présence. Le déroulement des péripéties me déçoit, moi qui voulais un grand bassin d'action en mon honneur, ça semble être raté. Que vois-je? Ce microbe de Mizukage entreprend de sortir de la jupe de sa maman. Très bien. Un sourire machiavélique s'anime sur mes lèvres, ma sympathique visite de courtoisie à des chances de devenir intéressante.
Il évite de croiser mon regard meurtrier. A-t-il peur de la puissance de mes pupilles? Jusitfié ou non, ce kage manque de courage. Il n'est même pas capable de confronter droit dans les yeux le monstre qui ose s'en prendre à sa nation et s'attaquer à ses ninjas. Moqueuse, ma voix s'élève.
- Je viens voir comment se porte le village qui m'a été si utile par le passé. Tu es déjà le sixième? Je constate que la longévité de vos dirigeants ne semble pas exceptionnelle. A ce rythme, ils devront en nommer un septième, si tu n'es pas à la hauteur de mes attentes.
Au moment où ma phrase se termine, un abruti de première m'attaque. Il dégage de la colère, de la haine à mon égard. Ce shinobi ne ressemble qu'à un chien qui n'a pas reçu sa piqure contre la rage. Pour sûr, mes capacités sensorielles ne manquent pas à l'appel. Une aura qui pue la charogne ne passe pas inaperçue. Gunbai empoigné dans l'une de mes mains, l'arme se dresse en guise de bouclier et stoppe la progression de la célèbre Kubikiribōchō. Les kirijins sont des irresponsables de léguer une relique aussi prestigieuse à une fillette dans son genre. Si cela aurait été mon souhait, la longue épée pourrait facilement devenir mienne, ma possession. Pathétique. Quel cruel manque de jugement!
Le petit garnement me fonce dessus, mais je n'ai malheureusement pas l'intention de faire de son rêve une réalité. D'un mouvement brusque, mon éventail emblématique du clan Uchiha lui renvoie le tranchoir, d'une vitesse et d'une violence similaires à celles qu'elle m'est parvenue. Un impact de ce calibre plongerait, sans aucun doute, une kunoichi de son niveau dans les abysses d'un coma d'une durée indéterminée. Il n'y a rien de mieux pour dresser une bête mal élevée.
- Tsk. Tu devrais dire à tes hommes de réfléchir. Ils vont finir par se faire réellement mal.
Spoiler:
Vitalité 100% Chakra 296% Senseur - Niveau 5 Super vitesse - Niveau 5
Spécialité de la technique: [Bukijutsu.] Élément de la technique: [Aucun.] Rang de la technique: [Aucun.] Type de la technique: [Attaque, défense, soutien] Portée: [CAC.] Champ d'action: [CAC.] Durée de l'effet ou du jutsu: [] Avantage(s) de la technique: [Bouclier, conduit le chakra, capacité d'attaque.] Faiblesse(s) de la technique: [Tenir une arme l'empêche de faire des mudras.] Nécessite-t-il un temps de préparation ? Si oui, indiquez le nombre de tours : [ICI] La vitesse du jutsu sur 10 : [] Description de la technique: [ Le gunbai de Madara est une arme légendaire dont la puissance n'est plus à prouver. Il est capable de créer de puissantes rafales de vent pouvant repousser les projectiles et les adversaires, trancher le roc et les racines. Il sert également de bouclier ultrarésistant. Cet éventail peut bloquer des jutsus de très haut niveau (rasengan de Naruto en mode bijuu), en plus de conduire le chakra de l'utilisateur. Cette arme est indestructible.]
Citation :
[Taijutsu Madara] (Manga.)
Spécialité de la technique: [Taijutsu.] Élément de la technique: [Aucun.] Rang de la technique: [S] Type de la technique: [Attaque, défense.] Portée: [CAC.] Champ d'action: [CAC.] Durée de l'effet ou du jutsu: [] Avantage(s) de la technique: [Rapide et difficile à prévoir.] Faiblesse(s) de la technique: [Portée au CAC.] Nécessite-t-il un temps de préparation ? Si oui, indiquez le nombre de tours : [] La vitesse du jutsu sur 10 : [9] Description de la technique: [En n'usant que de son taijutsu, Madara est capable de vaincre facilement plus d'une centaine d'ennemis, désarmer un shinobi avant qu'il ne puisse agir et combattre dans tous les angles. La simple force physique de Madara peut repousser un autre shinobi deux fois sa taille à quelques mètres, d'un seul coup de poing. D'un coup de pied, il peut abattre un groupe d'individus venant en sens inverse. Ses frappes physiques sont assez puissantes pour mettre au tapis des shinobis armés d'un manteau de kyuubi. Madara montre une endurance et une tolérance exceptionnelle face à la douleur, capable de perdre son bras et encaisser de lourds dégâts sans broncher. Il a une vitesse de réaction hors du commun, pouvant esquiver et rivaliser facilement avec le hiraishin de Tobirama..]
Hatano Shinki Juunin de Kiri
Messages : 74 Date d'inscription : 12/03/2014
Fiche ninja Rang/lvl: B - 28 XP: (110/150) Ryos: 3293
« La précipitation vient du Diable ; Dieu travaille lentement. »
MADARA – « Je viens voir comment se porte le village qui m'a été si utile par le passé. Tu es déjà le sixième? Je constate que la longévité de vos dirigeants ne semble pas exceptionnelle. A ce rythme, ils devront en nommer un septième, si tu n'es pas à la hauteur de mes attentes. »
La réponse de Madara sonna comme une évidence dans l’esprit de notre homme. Beaucoup soupçonnait qu’un sharingan puisse être à l’origine de la manipulation subie par Yagura, la quatrième ombre de l’eau. Qui aurait pu croire que le légendaire Uchiha Madara pourrait être à l’origine de toutes les horreurs connues et commises par Kiri qui fut renommé Chigiri no satô à l’époque – le village de la brume sanglante. On ne peut retirer à cet état, sa puissance militaire incroyable que Saizo voudrait reproduire, mais les moyens employés pour en arriver là furent barbares et archaïques, digne du pire des tyrans. Yagura ne fut pas dépeint comme cela, durant l’enfance de notre homme. On lui avait décrit un homme chaleureux et pleins d’amours pour les siens et son village, ce fut un modèle dans un premier temps, jusqu’à la brume sanglante.
Les pensées de Saizo furent interrompues par une voie familière, celle-ci n’annonçait rien de bon. Regardant dans la direction des cris, il vit Sakunie, la jeune kunoichi dont il avait décidé de prendre la charge récemment. L’imitation de Kubikiri fonçant droit vers l’Uchiha, ce dernier brandit son éventail et renvoya celle-ci vers la jeune effrontée. Heureusement, le choc eut lieu avec le plat de la lame et non avec le tranchant, car sa vie aurait pu en être gravement atteinte. Shinki intervint et réceptionna Sakunie qui semblait sonner sous le choc de l’attaque. Les réflexes et la vitesse des mouvements de Madara étaient exceptionnels. Ce dernier ne manqua pas de rappeler de réfléchir avant de se lancer dans un assaut frontal face à lui, surtout pour des ninjas inférieurs à son niveau. Celui qui s’en rapprochait le plus était notre homme, mais il était loin d’avoir les capacités lui permettant de protéger tout son village, ses capacités défensives étant principalement concentrées sur lui.
Après avoir déposé le corps inerte de Sakunie, le Juunin revint aux côtés de Saizo et lui dit qu’il agirait à la moindre demande de notre homme. Il ajouta qu’il fallait faire attention au taijutsu de leur adversaire qui semblait puissant. Saizo continuait de fixer Madara sans le regarder dans les yeux, voulant éviter tout genjutsu fourbe de sa part. Les intentions du co-fondateur de la feuille n’était pas claires, bien qu’il laissait à penser qu’il voulait tester les capacités de notre homme, ce qui ne dérangeait pas ce dernier, mais il voulait absolument éviter qu’il y ait des blessés ou des dégâts sur son village. Celui-ci avait déjà assez subi de pertes durant la quatrième grande guerre des ninjas, il en était assez, Saizo ne laisserait jamais une telle chose arriver. D’une voix ferme et sereine, il prit la parole :
SAIZO – « Je ne souhaite aucun blessé et aucun dégât sur mon village, je pense que tu es à même de me comprendre sur ce point. Si tu souhaites seulement t’entretenir, nous pouvons rester ici et mes hommes ne feront rien. Si tu souhaites m’affronter, allons dans un lieu calme, loin du village dans ce cas. Dit-il puis il se tourna vers ses hommes. Ne bougez pas, l’ennemi est trop puissant pour vous, ne mettez pas vos vies en danger bêtement, c’est à moi de prendre cette responsabilité ! Finit-il fièrement, affichant un léger sourire en coin de bouche. »
Sakunie n’avait pas vu cela venir. Enfin, elle avait prédit qu’il allait se pousser, mais pas lui renvoyer. C’était une dure leçon que la kunoichi pourrait peut-être apprendre. Elle avait crié le prénom de Sakurya, afin qu’elle puisse utiliser de ses mouvements si fluides avec le corps, cependant, c’était comme éviter une balle de mitraillette… Elle le vit arriver en lançant un juron et de le prendre en pleine tête. Enfin, une partie de ses bras accusait le choc au moins, sinon elle serait effectivement dans le coma. L’impact la fit prendre les airs, lorsque sa chute fut interrompue par un homme. Elle le regardait vaguement, assommée, en souriant en coin.
-Et bah, r’gardez le beau mec! Dit-elle en ricanant. Merci bien ! Dit-elle avant de fermer les yeux.
Elle avait le vertige et ses yeux étaient incroyablement lourds, ce pour quoi elle les fermait à contrecœur. Un petit moment passait avant que ses yeux s’ouvrent, ils étaient jaunes. Sakurya eut mal au cœur, elle avait si peur, Sakunie était hors de service, comment allait-elle faire pour aider? Et s’il y avait un combat?! Ou si elle devait utiliser son chakra? Ou-ou-ou bien l’épée?! Elle dût prendre le temps de respirer, la passive n’avait pas le choix d’attendre que Sakunie aille mieux. Pendant ce temps, elle n’avait pas le choix de bluffer… Du moins, tenter de… Duper le Mizukage et un homme qui semblait puissant, ainsi que Madara. Elle se relevait à quatre pattes, puis les genoux et une fois sur pied, elle s’approchait doucement des autres. Elle se raclait la gorge et prit un ton plus grave, du moins, c’est comment elle pensait que la démone parlait.
-A-a-alors les mecs, on fait quoi? Demandait-elle, plus mignonne et on pourrait jurer qu’elle était atteinte de ce coup la pauvre.
Elle tentait de sourire en coin, mais c’était plutôt une grimace qu’elle faisait. Heureusement, Sakunie reprit rapidement ses esprits, si ça avait été Sakurya qui aurait accusé le coup, elle aurait probablement été dans le coma. Elle aperçut l’épée, et tentait de l’extirper du sol, en faisant une vraie imbécile, elle n’était pas assez forte. Elle réessayait une dernière fois avant de rire nerveusement et de lâcher la poignée. Les yeux de la kunoichi redevinrent rouges sang, alors qu’un véritable sourire sadique se dessinait.
-S'cusez de ce p’tit moment d’égard, on en est rendu où? Je crois pas que le mon épée serait utile ici… Dit-elle en la retirant d’une main.
Elle avait, pour les rares fois, chuchoté très bas. Elle avait récupéré beaucoup d’informations avec ce coup. Elle se dit cependant que ce n’était pas utile sachant qu’ils avaient tous deux vu comment Madara avait contré la démone. En revanche, elle crut bon de mentionner.
-Je suis de type Katon, si jamais ça peut vous servir et j’ai de l’huile. Dit-elle à voix basse.
Elle maudissait le fait qu’elle n’avait pas pu sceller quelque chose sur son accoutrement, elle y était presque… Le truc, c’est qu’elle ne pouvait pas les sortir. Elle scellait quelque chose, mais pour une raison inconnue, elle était incapable de sortir le truc de là… Elle ne le mentionnait donc pas, car son orgueil était plus gros que tout.
Cela n'a rien d'un combat, je ne fais que donner une leçon de bonnes manières à des gamins ignorants. Pour sûr, leur comportement me laisse voir que les kirijins manquent d'expérience. Où sont passées les rumeurs de la brume sanglante? Les shinobis de ce village ont-ils oublié les notions primordiales de la discipline? Me frotter à des enfants quelque peu maladroits ne m'amuse pas. Qu'ils apprennent les pas de leur danse.
La fillette se montre résiliente et réussit à s'en sortir en un seul morceau. Un sourire satisfait prend vie sur mon visage, je suis soulagé qu'elle n'ait pas succombé à cette minable riposte. Le but de mon appréciable visite en ces terres n'est pas de balayer des insectes, mais bien de trouver des adversaires qui peuvent moindrement survivre à mes techniques. Mes pupilles animées d'un sharingan refont leur chemin vers le Rokudaime. Il garde son sang-froid, même si l'une de ses kunoichis vient de frôler la mort. Étonnant. Dans mon cas, il me serait impossible de demeurer calme, si un individu s'attaquait à l'un de mes proches, il subirait toute ma méchanceté. Croyez-moi, mon côté sombre n'est pas beau à voir.
Le Mizukage me questionne sur mes objectifs, il veut savoir ce qui justifie ma présence chez lui. Son regard dévie du mien, un faible rire s'échappe d'entre mes lèvres. D'accord, j'ai compris. Mon dojutsu si redouté se désactive, laissant la place à de simples rondelles de couleur noire. Quitte à enlever une couche de défense, je préfère discuter yeux dans les yeux. Rescendre à son niveau s'avère être un meilleur choix. L'angoisse ou le manque de confiance à mon égard sont des châtiments que l'on m'a infligés, tout le long de ma sinistre existence. Le clan Uchiha, le clan maudit et rejeté.
- As-tu peur de ne pas être assez fort pour protéger ton village, Mizukage? Tu sais qui je suis. Si tel est mon désir, je peux tout anéantir et ce n'est pas toi qui seras capable de m'en empêcher.
Je n'ai pas parcouru tout ce chemin pour mener une aimable discussion avec le chef d'une nation anciennement manipulée par mes mains. Il me propose de partir au loin, de choisir un lieu où notre danse ne dérangera personne. Capricieux comme je suis, quitter alors que mon arrivée commence à se faire sentir ne me plait pas. Tout le monde m'aime en ces lieux, pourquoi aller ailleurs?
Trêve de plaisanterie. Une pensée s'envole pour ma bien-aimée. Si jamais ma femme apprend qu'un village a été fracassé en mille morceaux par ma faute, lors de ma sympathique balade, elle risque de me priver d'une activité qui me remonte fort bien le moral. C'est noté. On va faire comme il le dit. Embarrassant. Je n'ai pas envie de me réveiller avec un autre type de problème. Aujourd'hui, mes besoins d'homme sauvent la vie de plusieurs personnes.
- Ici ou plus loin, je suis là afin de voir ce que tu as dans le ventre, Hozuki.
Hatano Shinki Juunin de Kiri
Messages : 74 Date d'inscription : 12/03/2014
Fiche ninja Rang/lvl: B - 28 XP: (110/150) Ryos: 3293
Mes yeux, noirs d'impatience, rivent leur attention sur le Rokudaime. Un affrontement entre nos deux puissances me semble inéluctable, un test, une partie de plaisir. Ce n'est que la manifestation physique du fruit de mes intentions. La pression que j'exerce ne cesse de monter à ses épaules. Il n'a pas le droit à l'échec, il ne peut pas me décevoir. Le voici, mon ultimatum, lui ou son village. Aucune autre alternative ne se présenterait à sa triste cause. Indubitable. Rien ne bloque ma volonté d'agir.
Mes bras se croisent, j'attends sagement qu'il réponde à mes attentes. L'homme de la brume consulte ses loyaux sujets, avant de se précipiter dans la foulée. Ridicule. Comme si l'assistance de cette bande de bâtards changerait quelque chose à la conclusion de notre combat. L'espoir fait vivre, dit-on. Selon moi, la présence de shinobis de faible niveau n'aiderait personne et le Mizukage n'en serait que gêné, au moment d'exécuter ses techniques.
- Madara-sama, vous devez partir sur le champ! Nous avons besoin de vous ailleurs. Vous savez, elle...
La créature humanoïde surgit de mon ombre et me fait comprendre que l'on m'exige à la maison. Je me doute déjà que cela a un lien avec ma bien-aimée, même si j'éprouve de la difficulté à déterminer l'exactitude de ma nécessité. Il est préférable pour moi de ne pas prendre de risque avec un avertissement semblable. Négliger l'appel de Zetsu noir pourrait facilement me retomber sur le crâne. Il vaut mieux que je ne m'éternise pas ici, c'est inutile de risquer autant.
D'un signe de la tête, j'ordonne à mon messager de s'éclipser hors de ma portée. Ça me chagrine de mettre fin, si rapidement, à ma belle visite de courtoisie. Me frotter à la puissance militaire de ce pays en pleine émergence aurait été une activité des plus divertissantes. Mon dos se retourne, mes pas me guident sereinement vers la sortie du village. Il est l'heure de dire au revoir.
- Le devoir m'appelle. On jouera une prochaine fois, d'accord? Je reviendrai terminer ce que j'ai commencé.
Ma silhouette finit par disparaitre des yeux de ces frêles kirijins. Qu'il est triste de perdre un tel invité d'honneur! Plus de peur que de mal, ils s'en remettront aisément et la partie n'est que déplacée. Seront-ils prêts à m'accueillir comme il se doit? Une vive pensée s'envole pour le garçon au jus d'orange. Tsk, quel idiot, celui-là.