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 La génitude tue le père et la misanthropie continue

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MessageSujet: La génitude tue le père et la misanthropie continue   La génitude tue le père et la misanthropie continue EmptyMer 30 Juil - 3:21


— Mon frère, aide-moi. Je t’en supplie. Aide-moi.

— Je t’aiderai. Mais dis-moi ce que je dois faire…


Ce sont ces mots qui avaient été énoncés quelques semaines avant cet événement où le grave homme avait dû fuir, avant que son entourage ne détruise par mégarde ce qu’il lui restait d’humanité. Il dut partir avant que son âme ne succombe aux caprices du destin et que dorénavant, il ne doive mourir en raison de l’injustice qui ordonnait son agonie.

Une pièce sombre, où aucune lumière ne venait resplendir les plantes mourantes posées çà et là. Des toiles aux oiseaux chantant leurs dernières chansons, mais mourant, car la mort sordide vient à contre-courant de la joie de vivre. La mort peinte de but en blanc sur tous les murs. Ce sont des rivages déchiquetés par les marrées sur des dessins enfantins, immortalisés d’une autre époque, une époque pas si lointaine où les cris innocents des fils de marchands qui jouaient à l’harmonica avec les chiens domptés pour le combat se perdaient lentement dans la désillusion graduelle par la haine des étrangers cultivée par la parenté.

Un jeu homme élancé habillé comme d’une cape, capuchon sur la tête, blanc comme le harfang résidant dans les hautes sphères animales des cimes nobles, s’assit sur l’une des chaises au centre de la pièce, devant une table. Il secoua sa tête, semblant sidéré. Un grognement retentit, puis le silence. Plombant la jovialité des mots doux qu’auraient pu lui dire des femmes amères de l’impatience de cet homme, nullement joli-cœur, glacial par la peur.

Il enleva sa cape. Des cheveux ébène, un visage sévère, les sourcils froncés. Le cœur au raz des lèvres, cherchant à déguerpir, empoisonné par la violence de cette vie infâme.

Il rugit. Puis il leva ses mains pour emprisonner sa tête dans celles-ci. Il pleurait, comme il n’avait jamais pleuré depuis des années. Au loin, dans le désert blanc, la sentinelle attendait patiemment que son maître sorte de la demeure secondaire des Nishimura.

L’homme était Kan Nishimura. Et son frère n’était pas là pour le seconder dans sa détresse. Il était seul, car il ne voulait pas ce frère soit contaminé par les remords que Kan essayait assidument de juguler.

— Comment se peut-il que j’ai été si bête ? demanda Kan. Aurais-je dû ne jamais être touché par cette abomination de mes mains ? Comment puis-je me reconnaître en ce visage pourtant si semblable au mien, mais dont l’identité est bafouée par la réputation sanglante de cette Brume ? Par le sang des Nishimura ? Aurais-je dû ne jamais être attirée par cette déesse ou bien ne pas la laisser en dépit des actions répréhensibles que pouvaient commettre les hommes ?

Il hurla, comme un chien que l’on attache une patte en l’air et dont son maître, ne voulant plus de cet être de chair, tue à coups de machettes ! Puis il larmoya pauvrement, comme un être faible, se demandant quel est le prix de l’amour de la nature et de la poésie des combats qui déchirent sa nation. C’est seulement sur ces nobles faiblesses que se creusa sa carapace et qu’ensuite, lui parvinrent les gémissements de cette femme à une époque lointaine. Il eut honte soudainement en se rappelant que loin d’avoir du désir tel un manant, il avait accepté comme un esclave les plaisirs de cet archange. Elle avait su apprivoiser le monstre dans la pénombre pour qu’enfin apparaisse le lapin bien élevé, loin d’aimer les chairs, mais les beautés de la guerre.

Et ainsi, récemment, il perdit cette vie blanche de l’hymen intouché pour épouser les charcuteries de l'enfance amère de cet enfant, de ne pas avoir un père.

Il avait un fils. Et cela était la seule chose qui le poussait en ces contrées éloignées où il apprit le Hyoton par un être partageant le même sang que lui. Mais éloigné de l’injustice du devoir de se battre pour sa patrie, celui-ci avait une famille et c’est ce mentor qu’il recherchait avec assiduité, voulant comprendre le pourquoi de cette chose qu’est la procréation et ce qu’elle signifie.

« — Il vaut mieux que tu partes d'ici, mon frère, avant que tu perdes le nord, avait dit son jumeau Kei. Je n’ai rien pour la reboussoler. Je ne sais pas pourquoi tu cries dans ton âme, mais sache que je serai toujours là pour te seconder. »

« — Ose prétendre que je m’affole ! »

« — J’ose le dire, car tu ne sais plus louanger la guerre, ni ta patrie, comme toujours en dépit du misérabilisme de ses habitants dont tu es aveugle. Trouve quelque chose qui puisse te réconforter et pars avant que ce soit moi qui dois charcuter les dernières vérités que tu t’étais imaginées. Tu es un homme et jouer avec ce que tu es ne te donne que du mal. Si tu avais pensé un seul instant que ce fils pourrait être une autre barrière à tes vœux guerriers, tu n’aurais jamais voulu m’écouter et accepter cette femme. La seule personne qui devrait en avoir honte, c’est toi… »


En dépit des paroles malséantes de Kei, Kan s’éloigna sans dire un mot, dans une contrée lointaine, espérant que bientôt ses vœux chastes néantisent cette action commise il y a plusieurs années. Il espérait que jamais il n’aurait été charmé, car il n’aurait pas dû être aimé. Il guerroie, il ne jouit pas. Et pourtant, maintenant, il avait perdu l’exclusivité de son sang, de ses talents… sans savoir ce qu’il adviendrait dans une époque lointaine où cette géniture pourrait se liguer contre le père. Étant de la même souche, ils avaient tous deux des gênes similaires. Des gènes homicides. Des gênes parricides.

Si c’était là un ennemi, il avait perdu à la roulette de la vie. Car il venait de donner un être qui pourrait le daguer par-derrière.

— J’ai perdu… tuez-moi Faucheuse pour que je sois charrié par les rivières rouges de l’enfer…
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