Aujourd'hui, c'était un jour particulièrement spécial. La Saint-Valentin, l'illustre fête de l'amour, ne laissait jamais personne indifférent, du moins, ceux capables d'aimer. Éventuellement, Nëssa faisait partie de ces pauvres femmes qui attendaient cet événement avec impatience, elle qui adorait tant se faire dorloter par les hommes. Jadis, elle ne connaissait pas le sentiment, ainsi, la belle fut privée de toute cette attention. Heureusement, les années lui avaient fait découvrir les nombreuses joies des tendres émotions. La dernière survivante du clan Eikaeiën tomba amoureuse de plusieurs choses, dont le sexe opposé. Désormais, sa petite vie gravitait autour de cela. Sans Madara et Naotaka, que serait-elle aujourd'hui ? Peut-être morte ou assez mal en point. En effet, la femme s'était souvent retrouvée dans la merde et les deux garçons l'avaient sauvé du trouble. La demoiselle leur en devait forcement beaucoup. Hélas, elle ne savait pas trop quoi leur offrir en retour. Des cadeaux ? Plus de temps ? Des moments intimes ?

Les yeux fatigués de la belle s'ouvrirent en réponse à la lumière du soleil qui éclairait la chambre. Léger mal de crâne, le réveil n'était pas vraiment facile. Il s'agissait certainement du résultat d'une soirée plutôt arrosée, tellement que la princesse en n'avait pas souvenir. Qu'est-ce qui s'était passé la veille ? Mhm... Aucune idée ne lui vint en tête, ça reviendrait sûrement plus tard. Son regard se tourna vers le côté du lit. Visiblement, son Nao était déjà debout. Où pouvait-il bien être ? Inquiète la beauté nue s'assit sur le bord du matelas, ne sachant pas quoi faire exactement. Elle jeta un rapide coup d'oeil à la pièce, espérant y voir son gros matou de Pépite, mais il n'y avait malheureusement rien à l'horizon. Soudain la porte s'ouvrit, Nëssa haussa lentement les paupières afin d'y apercevoir une silhouette familière. « Tu n'as pas l'air d'être dans ton assiette! », s'exclama son ami d'enfance. Bah oui, tiens donc !

« J'ai mal à la tête et j'ai mal à...euh... » La kunoichi à la chevelure blanche ressentait des douleurs au niveau de ses parties intimes. Elle possédait l'habitude des bonnes vieilles aventures sexuelles tenaces, mais pas à ce point ! On aurait presque dit que l'avait martelé avec quelque chose de très puissant durant toute la nuit... « Nao, on a fait quoi hier soir ? », demanda-t-elle, un peu stressée par la situation actuelle. « Du calme, du calme ! Je vais tout t'expliquer ! Hier soir, toi, moi et... » Puis, une autre personne fit son entrée au sein de la chambre. « Oh chérie ! Comme tu es matinale. Comment vas-tu ? », affirma l'Uchiha, sourire mesquin aux lèvres. Les pommettes de la belle adoptèrent une teinte rosée; elle venait de comprendre bien des mystères...

[...] Elle ouvrit les yeux. Ce rêve était-il trop beau pour devenir vrai un jour ? Ses fantasmes les plus profonds ne resteraient-ils que de bêtes rêveries ?