Au milieu du désert, un homme courbé par le temps errait comme s'il n'allait nul part. À vrai dire, il était difficile de deviner son objectif, ou l'endroit qu'il souhaitait atteindre. Personne à des kilomètres autour de lui n'aurait pu s'étonner qu'une silhouette aussi lente et marquée par l'âge que la sienne ait commis une telle démesure : s'enfoncer sans groupe ni plan dans les dunes du pays de Kaze. Que pouvait-il espérer, si loin des hommes et du moindre point d'eau ? Quelle folie avait pu amener un vieillard sous les rayons mortels du soleil de midi ? En vérité, il n'était ni un vieillard, ni un homme venu s'abandonner dans le désert par suicide ; mais Fumetsu Kashikoi ; & grâce aux dons de son clan, il ne souffrait pas plus de la chaleur ni de la marche qu'un jeune homme à peine sorti de l'Académie. Le vieux surmontait une dune puis l'autre aussi facilement que le désert était son berceau. Après s'y être déplacé tant d'années, y avoir combattu maintes fois et mené trois guerres, il ne pouvait qu'être absolument renseigné sur l'art de se déplacer dans des lieux aussi hostiles, de s'y mouvoir comme un poisson dans la mer, et de retourner les caractères nocifs des lieux contre un adversaire. C'était exactement cela qu'il souhaitait apprendre à ses nouveaux élèves.
Au matin même, le Kazekage avait convenu avec Kashikoi qu'il dirigerait à nouveau une équipe de Sunajins. Les pertes subies par la Quatrième Guerre avaient trop diminué le nombre de professeurs valides pour qu'on puisse laisser le moindre vieillard dans la paix de sa retraite. Et même si le Moine des Vents se tenait loin des guerres ou des luttes, il n'en restait pas moins une source d'expérience quasiment inégalée à Suna depuis la mort de sa vieille amie, la grande Chiyo. Nul autre que lui n'avait vu le Shodaime Kazekage ; et il s'imposait dans tout le village comme un livre d'histoire. Même les hommes du pays qui ne l'avaient jamais vu savaient quels exploits il avait accompli ; dont celui d'atteindre un tel âge, et d'avoir survécu à quatre guerres.
Un messager, avant l'aube, s'était rendu à l'habitation des 3 autres membres de l'équipe et déposa au pas de leur porte ou dans leur boîte aux lettres une note marquée par le sceau rouge vif du Kazekage, et ordonnant expressément que le trio se réunisse devant l'Académie du village, pour former leur unité. Au lieu-dit, un Juunin attendait pour donner ses instructions : trois règles s'imposeraient alors eux ; premièrement, de vider leurs gourdes sur le sol, et de partir sans eau ; puis, de prendre la carte et la vieille boussole que leur donnerait le Juunin ; enfin, de quitter Suna par la porte nord, et de suivre sans autres moyens que la boussole et la carte le chemin tracé sur celle-ci. Il s'agissait là d'une épreuve initiatique, non pas pour les épuiser durant leur marche, mais pour apprendre à se mouvoir dans le désert.
Un Sunajin de renom devait avoir sur de potentiels adversaires l'avantage du climat et du terrain. Si le village de Kaze se trouvait si près de la frontière, il ne craignait en revanche aucune attaque extérieure, en cela que nul étranger n'était assez fou pour mener des troupes et une infinité de vivres et de gourdes dans un lieu aussi domestiqué par ses habitants. Ainsi, survivre dans le désert était un impératif pour tout Sunajin. Kashikoi se souvenait des méthodes traditionnelles que ses propres professeurs mirent en place jusqu'à ce que Gaara, par l'un des rares décrets que Kashikoi critiqua pour sa mollesse, remplaça par des études en groupe du désert. Au temps du Moine des Vents, on livrait, yeux bandés, mains noués, des aspirants ninjas aux alentours de Suna, et aux endroits les plus isolés, les plus reculés. Puis, la mission devenait simple : rejoindre le village avant que la suprême goutte de sueur ne s'évapore, et avec elle, la vie du candidat.
Et si Kashikoi ne pouvait plus, à sa grande peine, réorganiser de tels sévices, il était néanmoins assez rusé pour passer outre le règlement de son Kage, et parvenir à ses fins. La boussole que le Juunin donna au trio était fallacieuse. Elle ne marchait pas. Rien ne pouvait diriger l'aiguille sinon le vent. À eux d'en prendre connaissance au plus vite, afin de ne pas s'égarer au premier kilomètre parcouru ; et de trouver les points cardinaux grâce au soleil, au souffle du vent, au sens des dunes ; bref, à tout ce que, dans le passé, Suna transmettait à ses enfants. Jadis, les clans nomades savaient se déplacer dans le pays d'autant plus qu'ils y vivaient. En remplaçant la boussole par un jouet en bois, Kashikoi souhaitait apprendre à ses disciples qu'ils ne devaient guère devenir dépendants des machines et des artifices les plus mineurs, mais développer des sens nouveaux, apprendre d'eux mêmes les moyens de se diriger dans le sable, et avoir une boussole dans leur tête plutôt que dans leur main. Aussi, la première épreuve déciderait du reste de leur destin : soit ils parviendraient au lieu fixé sur la carte en apprenant, ou en réapprenant à se déplacer sans autres indications que celles des sens et des astres, soit ils se perdraient, et seraient d'office éliminés du groupe de Kashikoi.
Le vieillard ne pouvait tolérer que ses disciples se rendissent incapables d'une mission aussi élémentaire. Un Sunajin médiocre dans son propre désert était aussi minable qu'un Kirijin ne sachant se déplacer sur les mers, ou qu'un Konohajin ignorant tout d'une forêt. Chaque peuple, dans son milieu, devenait un prédateur. Et les Sunajins devaient le rester dans les endroits chauds. À Suna, il fut environ 7 heures lorsqu'enfin le trio apparut devant l'Académie. Le Juunin, après avoir échangé froidement les politesses, et s'étant présenté, vit que l'un des genins confiés au vieux Kashikoi ignorait tout de son seinsei. Le jeune imbécile pensait que le Juunin en question était leur maître ; ce que l'homme nia bien vite et, riant pour signifier le mépris que le jeune homme lui inspira, crut bon de présenter le Moine des Vents, et de donner ses instructions : « Non... En vérité, votre seinsei se nomme Fumetsu Kashikoi, l'un des anciens de Suna. Vos parents vous en ont sûrement déjà parlé, hein ? Le vieux Kashikoi n'aime pas autant la plaisanterie que moi. À vrai dire, personne ne l'a jamais vu sourire depuis 70 ans. Il sert d'habitat à la rigueur ; d'ailleurs, on dit que soit ses élèves finissent au cimetière, soit ils finissent à l'ANBU de Suna tant ses entraînements sont difficiles. Mais vous aurez beaucoup à apprendre de lui. […] Bien ! Jetez votre eau, vos vivres, tout sauf vos armes et vos parchemins dans cet égout ! Prenez la boussole, le plan du vieux Kashikoi, et retrouvez le au plus vite à l'endroit indiqué. Le vieux vous attend pour midi ! »
À midi, Kashikoi tuait le temps en relisant dans le détail les dossiers légèrement épais des membres de son équipe. Et il regretta bien vite d'avoir accepté la demande de Gaara : les deux garçons, Kyuushi & Takeshi, semblaient égaler la valeur d'une recrue d’infanterie de petits villages. L'un avait le passé banalement sombre et difficile que 90% des orphelins du monde ninja partageaient ; et l'autre rajoutait tant de matière au désespoir du Moine des Vents qu'il éprouva l'infime souhait de remonter au jour de sa naissance et d'étrangler sa putain de mère durant l'accouchement, de sorte que, prise d'une pulsation incontrôlable et suprême, elle serre subitement les jambes au sortir de la tête du nourrisson, et que la violence de son asphyxie comprime d'avantage ses jambes jusqu'à rompre le cou encore mou du rejeton. Mais bien vite la réalité l'emporta sur son fantasme ! Le pauvre vieillard n'aurait d'autre choix que de salir son prestigieux passé en ajoutant à sa biographie les noms laids et sans valeur historique de deux ratés voués à mourir durant une mission de rang B, ou à porter les shurikens lors d'une bataille prochaine.
Seule Kaede intéressait le vieil homme. Son passé, ses dons, son potentiel résonnaient si bien qu'il sentait scintiller en lui un sens neuf et ineffable ; et ce sens lui indiquait qu'il pouvait amener la Kunoichi bien loin, et la développer au meilleur de sa puissance ainsi que de ses projets. Une âme aussi robuste dans un corps aussi endurci par l'épreuve et l'entraînement ne pouvait qu'accumuler d'avantage d'expérience, puis suivre la route tracée par Kashikoi, et acquérir bien plus de force qu'il n'en avait à son âge. À vrai dire, si le Moine des Vents, après la lecture des dossiers de Kyuushi et Takeshi, n'avait pas déserté les lieux puis donner sa démission à Gaara, c'était bien pour Kaede, et parce qu'elle avait suscité en lui la curiosité ainsi que l'excitation de découvrir une de ces personnalités riches que seuls les hommes d'expérience reconnaissent parmi les masses. Tandis qu'une telle pensée se dissipait dans son esprit, des bruits étranges atteignirent son oreille. Celle-ci vibra comme le museau d'un chien sentant une présence au loin ; et Kashikoi sut que la paix des vents soulevant le sable était troublée par de l'humain. Le trio, à quelques minutes de l'échec, apparut au sommet de la dune qui dissimulait le Moine des Vents ; lequel, impassible, les fixait sévèrement comme un vieux loup prêt à mordre.
Citation :
Épreuve #1 : Aucun oasis sur le chemin, gourde d'eau et nourriture interdites, quelques heures de marche si vous suivez bien le chemin, la boussole ne marche pas et l'aiguille se déplace avec vous, donnant l'impression qu'elle fonctionne. Seule une personne intelligente (je pense à Kaede, mais qui sait ?) pourra s'en rendre compte. Trois postes par membre, j'interviendrai donc dans 9 postes seulement. Nous respecterons l'ordre de passage selon ce premier tour.
J’étais paisiblement installé. Au sein de mon lit douillet, je pouvais à mon grand plaisir me relaxer. Dans le désert, rien d’autre que le bruit du vent et su sable qui vient se heurter contre la coque de mon cher Sunajin Volant. C’est alors qu’une salope de mouche se posa sur mon visage. Jusque là rien de grave. Ce n’était pas assez pour me tirer des bras de Morphée. Seulement, lorsque cette petite salope commença à rentrer dans ma narine droite, d’une respiration je l’avais. D’un bond je me réveillais et tombais de mon lit pour venir m’éclater le visage contre le sol. Bordel, une belle journée s’annonçait encore... Grâce à un chiffon qui trainait là je me bouchais le nez afin de stopper l’hémorragie. Par les vitres de ma cabine je pouvais voir dehors qu’il faisait beau. Pas de vent, une chaleur pas trop forte. Pour faire simple une météo relativement clémente. Ayant reçu l’ordre de me présenter à l’académie ninja ce matin, je devais me préparer. N’ayant pas la moindre idée de ce qui m’attendait, je prenais la décision de me vêtir comme si je partais en mission. Une gourde d’eau, une carte, mes armes, mais surtout ma chope porte-bonheur ainsi qu’une gourde pleine de rhum.
Je descendais de mon navire pour atterrir directement dans le sable chaud du désert. Direction le village, trois kilomètres à l’est. Depuis le temps que je faisais ce trajet je pouvais presque connaitre le nombre exact de pas qui m’étaient nécessaires. Il faut bien dire que j’étais un habitant du désert depuis 30 ans. Les dunes de sable n’étaient plus un soucis pour moi. Me repérer dans le désert était on ne peut plus simple. Je suis un pirate du désert, et un pirate doit savoir naviguer. Bon dans le cas actuel nous parlons plus de savoir se repérer, mais il est de même. Arrivant à l'académie je constatais la présence d’un jeune homme et d’un jônin. J’eu l’impression qu’il me méprisait clairement, mais un nuage attirant mon attention je n’y prenais gare. Des directives ? D’accord, il n’était pas notre sensei. La première étape consistait à le retrouver dans le désert ? Une carte, une boussole. Vider notre eau ? Ok pas de soucis. Devant l’homme je renversais le sourire aux lèvres le contenu de mes deux gourdes. Bien il était temps d’y aller. Franchement, pour un vieux pirate du désert comme moi, c’était d’une facilité déconcertante. Je regardais la carte donnée par le jônin. Très bien, je n’aurais pas besoin d’une boussole, je savais repérer les points cardinaux sans cela. En fait pour dire vrai je ne savais même pas utiliser une boussole... Sous ma capuche je plongeais mon regard à peine perceptible dans celui du jeune homme.
«Salut gamin, je suis Takeshi, le grand pirate du désert. Je vais passer par chez moi histoire de prendre un peu de rhum. Je te propose de me suivre. Je sais me repérer dans le désert, donc si tu me suis, tu arriveras à destination.»
Sans même attendre une réponse je commençais ma course vers chez moi. Pas un seul regard derrière moi pour savoir s’il me suivait. Je m’en fichais bien après tout, je lui proposais mon aide, à lui d’avoir l'intelligence de la saisir. Arrivé à bord du Sunajin Volant, je me précipitais dans la cale et allait prendre une bouteille de rhum. Presque d’un coup, j’en vidais le contenu. Ahhh... là, j’étais bien. En parfait état pour commencer la mission. Je prenais une nouvelle bouteille que je mettais dans mon sac. En titubant, je remontais sur le pont de mon navire. Tentant de descendre par l’échelle, je constatais que mon état ne m’en rendait pas capable. Sans trop le réaliser je m’écrasais contre le sable chaud quelques mètres plus bas. Finalement il allait être plus dur que prévu de retrouver le sensei dans mon état actuel...
Avec un soupir de satisfaction, Kaede signa sa dernière note d’évolution de la nuit et déposa le dossier sur le dessus de la pile. Elle leva les yeux vers la fenêtre, constatant qu’il faisait déjà jour. La nuit avait apporté son lot habituel d’accidentés et d’ivrognes terminaux, avec en prime un accouchement laborieux. Heureusement, tout le monde était en vie et la médic pouvait enfin aller dormir. Saluant son collègue du quart de jour qui arrivait justement, elle quitta l’hôpital sans plus attendre, rêvant déjà de son lit.
En passant devant l’académie, elle aperçut Takeshi en pleine conversation avec un juunin et un jeune homme qu’elle ne connaissait que de vue. Bizarre, le pirate avait presque l’air sobre. Et qu’est-ce qu’il fabriquait là de si bonne heure? D’habitude, l’académie n’était certainement pas son lieu de prédilection.
La jeune femme trouva l’explication sur le pas de sa porte sous la forme d’un message lui enjoignant de se rendre au lieu dit pour débuter son nouvel entraînement. Même si le timing n’était pas 100% au poil, elle était satisfaite de voir que le Kazekage lui avait assigné un nouveau sensei tel que promis. Quant à ses coéquipiers, elle s’était attendue à faire équipe avec des genins mais l’idée de devoir travailler avec Takeshi ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Il fallait bien dire qu’en vingt ans, le pirate des sables était devenu un incontournable parmi les genins…
Avec le retard qu’elle avait déjà, la sieste et le petit déjeuner n’étaient plus envisageables. Kaede sortit du frigo une boisson énergétique maison qu’elle avala en trois gorgées, ramassa ses armes et son matériel et prit le chemin du site désigné.
Le jeune shinobi qu’elle avait vu converser avec Takeshi un peu plus tôt était le seul qui s’était donné la peine de l’attendre. Moins âgé qu’elle, l’air sérieux, long manteau noir, deux épées qui paraissaient de qualité. Elle était curieuse de voir comment il se débrouillait avec et se doutait qu’elle en aurait vite l’occasion. La kunoichi s’excusa pour son retard et après de brèves présentations, elle fut mise au courant de ce qu’on attendait d’eux. L’énoncé la laissa quelque peu perplexe. Retrouver leur sensei dans le désert pour midi avec en prime une boussole et une carte? Même le soûlographe pouvait y arriver tout seul. «Ça ne colle pas avec la réputation de maître Fumetsu, fit-elle remarquer. Impossible qu’il gâche des heures sur un exercice aussi élémentaire. On a intérêt à trouver le piège avant de tomber dedans.»
Kyuushi avait eu le bon réflexe d’envoyer un clone à la poursuite du pirate mais même dans le cas contraire, trouver le Sunajin Volant n’aurait pas été problématique. Elle connaissait le chemin pour l’avoir parcouru à maintes reprises quand son patient négligeait de se pointer à ses rendez-vous. Une fois sur les lieux, c’était chaque fois la même histoire : quand il ne s’était pas ouvert le scalp sur un angle de table ou cassé la gueule dans un escalier, Kaede le trouvait affaissé dans un coin, en profond coma éthylique. Pourvu qu’il fasse preuve d’un peu plus de jugement aujourd’hui!
Dernière édition par Kaede Shimizu le Lun 10 Fév - 4:40, édité 1 fois
Tout le monde aime le sucre non ? Moi en tout cas j’adore ça. C’est si.... sucré.... Mais il y’a une chose dont le gens raffolent encore plus. Le sucre de canne ! J’étais bien, tellement bien. Le soleil me réchauffait (même s’il ne faisait pas vraiment froid à la base). Un léger vent venait caresser mes cheveux. Comme si j’étais dans un rêve, mon visage était logé dans un véritable océan de sucre de canne. Le bonheur absolu ! Grand glouton que je suis, il ne me fallut pas longtemps avant de vouloir y goûter. Était-ce de la qualité au moins ? A peine eu-je goûté le dit sucre qu’un haut le coeur me prit. C’était quoi cette merde !!! Je sentis quelque chose me tirer la tête hors du sucre. La bouche grande ouverte et les yeux dans le vide, du sable coulait de ma bouche. C’était dégueulasse... Je comatais encore quand une série de baffes vinrent me tirer de ma rêverie. Ce n’était pas une belle jeune femme qui m’avait tiré de ma légère perte de conscience. Non on peut toujours rêver tiens ! Il n’y avait personne d’autre que le gamin de tout à l’heure. Et en plus il ressentait des pulsions meurtrières à mon égard ?!? Il allait voir de quel bois j’me chauffe ce ptit merdeux !
Ni une ni deux, je me relevais, prêt à combattre. Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? Euh............ Bon d’accord ! Vous avez gagné. J’ai essayé de me relever. Je me suis foiré une fois. J’ai réussi la deuxième fois, mais j’ai perdu l’équilibre... Bon par contre la troisième fois j’me suis relevé comme un grand hein. Chaud comme la braise, je dégainais mon épée avant de la pointer sous la gorge de Kyuushi. Le soucis c’est que ça n’a pas vraiment duré longtemps... L’alcool étant déjà trop présent dans mon sang pour que je puisse rester comme ça bien longtemps. Tout en titubant horriblement, je m’exprimais avec le timbre si représentatif des gens saouls.
« Essaie déjà d’me toucher ptit merdeux. J’combattais déjà avant qu'ta chienne de mère te ponde !!! »
Avant que je ne puisse lui porter le moindre coup (ou surtout que lui ne me mette une rouste) je m’écrasais à nouveau dans le sable chaud. Je sentis alors mes forces me perdre. Mes paupière lourdes se fermèrent. Mon réveil arriva de concert avec l’arrivée de Kaede. Quel hasard hein ? Je ressentais une douleur cuisante au visage et un peu de mon sang nimbait mon visage. La chaleur du sable ? Ou bien ce morveux avait eut l’audace de me frapper dans mon sommeil ? Nan, impossible, il n’en aurait pas l’effronterie enfin. Je suis Takeshi le plus grand de tous les pirates ! Nul au village n’ignore mon nom. Tels les dunes se sable, je suis un symbole de Suna. Personne, de part les mers ou part les dunes ne sauraient rivaliser avec mon intelligence et ma puissance. La simple évocation de mon nom fait se pâmer les femmes et trembler les brigands. Alors un moucheron à peine sortit de la puberté n’aurait pas l’immense stupidité de me faire le moindre mal. Enfin je crois...
De nouveau avachis dans le sable chaud, cette fois mon regard se portais vers les cieux. Tiens donc, je n’avais pas la tronche dans le sable. Kyuushi m’aurait aidé ? Nan faut pas déconner non plus... Je constatais alors la présence plus qu’agréable de Kaede. Ça devait sûrement être elle, ouais sans aucun doute. L’effet de l’alcool s’étant majoritairement dissipé je pouvais me relever sans grande peine. Une envie pressante se faisant sentir, je baissais en partie mon pantalon sans même me retourner. Si chastes ils étaient, ils n’auraient qu’à se retourner. M’enfin j’étais presque sûr que nous avions tous les trois déjà vu un pénis. M’enfin je crois. De mon pied droit je creusais rapidement un petit trou pour m’y soulager. Pendant ce temps, de ma main gauche je remettais ma capuche sur ma tête tout en la secouant pour évacuer le sable qui s’y trouvait. Remettant mon pantalon une fois l’envie passée, je poussais le tas de sable de mon pied pour boucher le trou l’air de rien. Sifflant et m’essuyant les mains sur mes cuisses je remontais à bord du Sunajin Volant. Prenant hâte, j’allais chercher une gourde de deux litres de rhum dans ma cabine avant de redescendre, cette fois, sans m’éclater comme une merde. Je me demandais bien ce que pouvais faire Kaede ici. Je ne crois pas que nous avions rendez vous à l'hôpital ce jour là. Bon de toute manière je ne serais pas venu, mais n’empêche que c’était pas une raison. Avalant une gorgée je me rapprochais de la jeune femme. Une fois à son niveau, je me collais face à elle et venais l’enserrer par la taille de mon bras droit.
« Dis moi belle doctoresse, je sais bien que tu me trouves irrésistible, ça c’est évident bien sûr. Seulement que fais-tu ici ? Ta compagnie m’est infiniment agréable, certes, seulement je suis occupé avec le mioche aujourd’hui. Si tu veux prendre un peu de bon temps il faudra repasser mon ptit coeur. »
Le parcours jusqu’au Sunajin Volant se déroula sans encombre. Kaede y fut accueillie par une vision familière, celle de Takeshi gisant sur le sol, le front ensanglanté. Le clone d’ombre de Kyuushi se tenait debout près de lui et pendant un instant, la médic crut qu’ils avaient déjà commencé à s’entretuer. Elle s’approcha pour intervenir et comprit que le jeune ninja n’y était pour rien : l’alcoolique s’était simplement ouvert le front en tombant, maladresse dont il semblait vouloir faire un art.
Le pirate ouvrit les yeux au moment où elle se penchait vers lui pour s’assurer qu’il n’avait rien de grave et, dans une fabuleuse démonstration de dédain face aux courtoisies élémentaires, il se soulagea dans le sable. Sans remarquer qu’il venait de passer à un micron de se faire castrer par l’épéiste, il s’en retourna ensuite à bord chercher de quoi boire.
Le sans-gêne ne tarda pas à revenir avec une nouvelle bouteille. Tandis que ce dernier expliquait à la kunoichi que pour la baise elle allait devoir repasser, Kyuushi, visiblement exaspéré, décida de partir seul à la recherche du moine des vents. Maintenant pressée d’en finir, Kaede empoigna le pirate par le col de chemise et l’envoya sur le sable sans grande délicatesse. Avant qu'il n'ait le temps de se faire des idées, elle sortit un mouchoir de son sac et essuya le sang qui lui coulait sur le front. La lacération était superficielle mais pleine de saletés. Insensible aux protestations indignées de son patient, elle s’accapara la bouteille de rhum et en versa une bonne lampée sur la blessure, puis exécuta un jutsu simple pour stopper l’hémorragie.
Alors qu’elle se rinçait les mains avec ce qui restait de rhum, la médic entendit les pas de Kyuushi qui revenait vers eux. Une pointe de contrariété dans la voix, il s’expliqua : « Je viens de me rendre compte que ce n'était pas convenable d'imposer ainsi ma volonté à une personne plus vielle que moi et qui plus est, une femme. Je suis un homme qui à horreur de l'impolitesse et donc je m'excuse de t'avoir manqué de respect. Pour te prouver que je te respecte toi et ton rang je te laisse diriger les opérations comme c'est sûrement toi qui de nous trois secondera Fumetsu dans la direction de l'équipe »
Kaede haussa les épaules. «Je suggère qu’on oublie les rangs pour le moment. Quand j’ai demandé à suivre cet entraînement, ce n’était pas dans l'idée de diriger un groupe. Quant à l’âge, n’en parlons même pas. Ce n’est pas ça, termina-t-elle en regardant le pirate, qui rend apte à commander.»
La jeune femme était un peu embêtée par la façon dont les choses s’annonçaient. Elle avait fermé sa clinique pour cet entraînement spécial et comptait en tirer le maximum, ce qui n’allait pas être possible si Takeshi persistait à faire le bouffon. D’ailleurs, le personnage était pour elle assez difficile à cerner. «Tu construis un navire dans le désert, sans aide, avec peu de ressources, sous les moqueries de tout un village. La créativité et la persévérance qui font les bons ninjas, tu n’en manques pas. » Le regard de la médic se posa sur le navire. «Maintenant, tu planifies quoi? Pisser à côté jusqu’à ce qu’il vogue? Ce bateau, acheva-t-elle en se dirigeant vers l’échelle, c’est pas en nettoyant des cages à hamster que tu lui feras prendre la mer. Tu le sais comme moi, Takeshi. »
Suite à cette conclusion plus condescendante qu’elle n’en avait eu l’intention, la kunoichi se hissa sur le pont. Tant qu’à avoir dilapidé une heure sur ce détour, autant prendre deux minutes de plus pour dénicher du matériel utile. Parmi le bric-à-brac des hameçons et des bouées de sauvetage, elle trouva de l’eau d’une fraîcheur douteuse, un reste de toile qui pourrait faire office de bandages et beaucoup, beaucoup d’alcool. Elle prit seulement le gin. Kyuushi, s’enquit-elle par un hublot, t’as besoin de quelque chose? Cable, fil, combustible? »
Une fois ses courses terminées, elle rejoignit les deux autres et ressortit la carte et la boussole. L’aiguille de cette dernière pointait vers Suna, qui se trouvait pourtant à l’est. Défectueuse, ou piégée? Cela revenait au même. Kaede jeta l'objet dans le sable et proposa qu’ils se remettent en route sans plus attendre.
Dernière édition par Kaede Shimizu le Lun 10 Fév - 4:40, édité 1 fois
Un large sourire arborait mon visage, découvrant mes immondes dents jaunies par le tabac et l’alcool. Mon haleine était putride, à faire fuir un ours même. De mon corps et mes vêtements se dégageait une odeur à vous retourner elle aussi les poils de moustache. Mon corps contre celui de Kaede ne laissait pas l’ombre d’un doute quant à mes intentions. La coquine, après mon discours, s’empara de mon col. Ainsi donc elle ne pouvait pas se retenir ? Étais-je à ce point canon qu’elle ne puisse pas se dominer ? Il semblerait que...non. Avec puissance elle me poussa dans le but de me dégager d’elle très certainement. Surpris, je me retrouvais de nouveau couché sur le sable chaud. Bordel mais c’était pas fini ça ?!? Si ça continuait comme ça j’allais finir par devenir un foutu rocher qui décore le désert. Kaede s’avançait alors rapidement vers moi. Coquine ? Non, encore une fois non. De sa poche elle sortit un mouchoir et après s’être agenouillé commença à nettoyer une blessure qui se trouvait sur mon front. Ah merde c’était donc pour ça que je saignais... Jusque là tout allait bien. Nous étions seuls...tous les deux....elle et moi...dans le désert.... l’occasion était à propice à... Bordel mais elle foutait quoi là ?!? Sans même prendre la peine de me le demander, elle s’empara de mon rhum et commença à le verser sur ma blessure. Je tendais de me débattre, seulement elle était plus forte que moi.
« Ah mais ça fait mal putain !!! Bordel lâche moi !!! »
Toutefois, elle ne semblait guère disposée à m’écouter et termina son oeuvre par un ninjutsu dont j’ignorais le nom mais qui était franchement utile. La larme à l’oeil je la regardais vider ce qui restait de rhum pour se laver les mains une fois qu’elle eut terminé. Quelle cruauté de gâcher ainsi mon délicieux breuvage. Tiens donc, l’autre mouchard était de retour. La barbe. Et puis maintenant la jeunette s'octroyait le droit de me servir un petit sermon. Le monde à l’envers je vous jure. Les jeunes n’ont plus le moindre respect pour leurs ainés de notre temps. C’est tellement regrettable. Quand j’osais parler comme ça à mon ivrogne de mère, elle n’hésitait à me casser la gueule elle. Bah oui, et maintenant elle allait carrément se servir sur mon navire. très bien, pour cette fois ça passerait. Après tout elle m’avait soigné, certes sans que je le demande mais c’était déjà bien. Mais hors de question que ce vermisseau ne fasse que monter sur mon bâtiment. je me relevais en remettant à nouveau ma capuche sur mon visage. Je pris alors mon air de pirate. Soudainement je ne semblais plus vouloir rire. J’arborais du peu que l’on pouvait voir de mon visage l’expression d’un homme froid et sérieux. La voix grave et encore plus sérieuse, je prenais à nouveau la parole.
« Si tu touches à la moindre de mes affaires je t’explose la tronche morveux. Et toi je te ferais payer en nature tout ce que tu viens de prendre. Bon, ce n’est pas tout ça mais il serait temps d’y aller en effet, on a perdu suffisamment de temps avec vos conneries. »
Après ce discours tellement hypocrite et hors de propos je tournais le dos à mes compagnons et prenais la direction où nous devions aller. Un air sûr et arrogant j’avançais dans le désert. Suivre un foutu point cardinal, même moi je savais le faire. Cet espèce d’ancêtre allait entendre parler de moi. J’avais autre chose à faire que de jouer à un jeu de piste bordel. J’avais passé l’âge moi enfin. Je sortais ma flasque à whisky de la poche secrète de ma veste. Il me restait au moins un peu de gnole pour faire passer ce foutu chemin dans le désert. C’était toujours ça... Essayant de rester plus moins discret je continuais de picoler. Par contre j'allais encore être dans un bel état quand j'arriverais à destination, et ça c'était plutôt mauvais signe.
.JENAA
Kyuushi Genin de Suna
Messages : 87 Date d'inscription : 10/10/2013
Fiche ninja Rang/lvl: C - 23 XP: (83/120) Ryos: 690
Pour qui prenait la peine de l’apprivoiser, le désert était une vaste mine de composantes médicinales et d’autres richesses. Régulièrement, Kaede arpentait l’étendue sablonneuse pour y glaner de précieux ingrédients qu’on ne trouvait nulle part ailleurs : chair et sève de plantes grasses, venin de scorpion et de reptiles, minéraux rares étaient à la base d’une bonne partie de ses remèdes. La couleur des troncs de cactus et la disposition de leurs fleurs, la forme que conférait le vent aux plantes clairsemées et la position du soleil dans le ciel étaient devenus pour la jeune femme de plus sûrs moyens de s’orienter que la plus performante des boussoles. Comme elle, la plupart des ninjas de Suna avaient d’ailleurs développé un système personnel pour se repérer dans le désert. Simple question de survie.
Le soleil approchait peu à peu de son zénith, comme en témoignait l’ombre de plus en plus courte de l’épée de Kyuushi quand il l’enfonçait dans le sable. Jetant de temps à autre un discret coup d’œil sur ses collègues pour s’assurer que personne n’était au bord du coup de chaleur, la médic s’employa à les guider avec le moins de détours possibles vers le lieu qu’indiquait la carte. Elle choisit d’ignorer Takeshi qui buvait on ne sait trop quoi en s’imaginant que personne ne s’en rendait compte : si on l’en empêchait, le sevrage serait vraisemblablement dix fois pire que son ébriété actuelle.
À peine quelques minutes avant l’heure désignée, ils aperçurent enfin la silhouette du vieux moine qui se dessinait au loin. Ce personnage était une légende vivante qui, à ce qu’on racontait, n’avait pas pour habitude de prendre des élèves. C’est avec une motivation renouvelée que Kaede parcourut les derniers mètres aux côtés de ses deux compagnons, les yeux fixés sur leur nouveau sensei, convaincue qu’il ne perdrait pas de temps en vains palabres et consciente que la rencontre pouvait virer au combat à tout instant. À en juger par sa posture et son regard méfiant, Kyuushi en était venu à la même conclusion. C’est lui qui parla le premier :
« Bonjour Kashikoi-sama, je suis Kyuushi, vous avez sûrement lu mon dossier donc inutile de me présenter d'avantage. »
Le ton un peu suffisant du jeune homme surprit sa collègue, elle qui comptait parmi ses valeurs fondamentales le respect des aînés et surtout de la compétence. Elle écouta la suite, guettant avec intérêt la réaction de maître Kashikoi.
« La dernière fois que j'ai été convoqué dans ce désert, cela s'est... comment dire... mal fini. J'imagine que vous ne nous avez pas convoqués ici pour boire le thé ?! Dans ce lieu isolé et loin de tout, vous pouvez faire et dire ce qu'il vous plait je me trompe ? »
Qu’avait-il bien pu lui arriver lors de cette convocation? La médic résolut de le lui demander quand ils auraient fait davantage connaissance. Quant au reste, il était dans le vrai : si le moine des vents avait l’intention d’adopter les brutales méthodes d’entraînement qui avaient cours du temps de sa jeunesse, il avait intérêt à le faire sans témoin sous peine d’encourir les foudres du conseil de Suna. Et pour ça, on ne pouvait rêver meilleur endroit.
Dernière édition par Kaede Shimizu le Lun 10 Fév - 4:41, édité 1 fois
Le vieillard était neutre, et le désert paisible ; pourtant, un bouillonnement volcanique lui embrasait continuellement l'âme. Savoir que ses élèves allaient arriver à la dernière minute était insupportable pour Kashikoi ; non pas parce qu'un tel événement serait la preuve de leur incompétence, mais parce qu'il ne pourrait pas les punir, à la limite du temps imparti. La frustration de ne pas pouvoir leur nuire à cause d'une poignée de secondes le mettait dans l'état d'un enfant. Mais il restait statique, impassible, et seule sa longue barbe poudreuse et les plis de ses étoffes bougeaient dans la direction des vents. Nul n'aurait été capable de deviner son émotion. Le souffle léger et lointain de trois vies attira son oreille ; enfin le Moine des Vents vit se dessiner au sommet de la dune d'en face la silhouette de ses élèves, lesquels avaient la même prestance et la même tenue que leurs dossiers ne le laissaient imaginer. À vrai dire, Kashikoi observait seulement Kaede. Elle seule l'intéressait et avait le potentiel de s'accomplir avec l'expérience du vieillard. Kyuushi et Takeshi lui apparurent donc en premier lieu comme des ombres difformes et sans intérêt. Mais même pour les gens médiocres, il gardait l'espoir d'être impressionné par l'un de ces talents enfouis qu'aucun dossier ne peut contenir.
Kashikoi avait interdit toute boisson pour affaiblir le groupe durant sa marche ; la deuxième partie de l'épreuve pourrait commencer, à savoir le combat pour les clochettes, typique des premières épreuves d'équipes. Mais personne ne semblait accablé par l'ardeur du soleil de Suna ou le voyage de plusieurs heures qu'ils avaient du accomplir jusqu'ici ; l'un d'eux avait même le regard égaré et la lèvre lourde de l'ivrogne. Il n'avait pas du tout l'air déshydraté, si bien qu'il parvint à attirer un instant le regard furtif de Kashikoi, intrigué par l'état de Takeshi, le raté trentenaire de l'équipe. La punition tomberait immédiatement. Tandis que le vieillard avait laissé tomber entre ses longs doigts secs les trois clochettes que chacun devrait récupérer, il jeta un œil sévère sur l'équipe, puis brisa dans sa paume l'un des trois objets. L'événement semblait clair : l'un d'eux raterait l'épreuve, quoiqu'il arrive ; et Kashikoi espérait bien qu'il s'agît de Takeshi. S'il ne parlait pas, tous ses actes étaient lisibles comme dans un livre. D'ailleurs, il ne parlerait jamais ; il était le genre de maîtres à parler en temps utiles, et à donner la morale d'une histoire à la fin. Aussi, puisqu'il avait laissé savoir de quelle épreuve il s'agirait, et quels objectifs devraient atteindre les trois élèves, Kashikoi laissa tomber au sol les miettes de la clochette, et sa main peu après s'enfouit dans l'épaisseur de sa barbe nuageuse ; s'y enfonçant si profondément qu'on eut dit qu'un monde y était dissimulé.
Personne n'avait jamais touché la barbe de Kashikoi ; et les rares qui y parvinrent perdirent immédiatement la sensation du toucher après avoir senti la texture de sa barbe. Les moines de l'ordre où Kashikoi grandit avaient pour habitude de trancher le bras des imprudents qui osaient même effleurer une relique. De la même manière, sa pilosité foisonnante appartenait au monde des dieux. Nul autre que lui n'avait le droit de goûter à sa fraîcheur, ou d'y cacher des objets, comme ses clochettes. Puis, il songea rapidement à la stratégie qu'il adopterait selon les informations miliaires qu'il put retenir après la lecture de chaque dossier. La chose ne dura pas plus de vingt secondes tant son esprit était habitué à la guerre ; et la tricherie du groupe le condamnerait à souffrir d'attaques plus puissantes et déraisonnables que celles qu'il utilisait généralement contre ses élèves. Il pensait bel et bien que le groupe avait triché, et pas seulement Takeshi ; il se moquait bien de savoir que les deux autres étaient innocents, mais à quoi pouvait bien servir un groupe, sinon de ne pas agir par soit-même, et pour son propre individu ? Le village de Kaze n'avait pas créé des unités pour qu'on y fonctionne individuellement ! Que Kyuushi et Kaede n'aient pas interdit la boisson à leur troisième comparse relevait pour Kashikoi du mystère des imbéciles.
Aussi, ses muscles se crispèrent, son rythme cardiaque s’accéléra, et quand bien même toute son anatomie lui donnait l'apparence d'un débris humain, il parvint à ouvrir les deux premières portes dans un état probablement mortel pour tous les autres hommes de son âge. Tout son corps se serra comme pour essorer son énergie, si bien qu'il devint, derrière sa longue robe d'ancien de Suna, une machine à propulsion faite d'os et de sang ; et le moindre de ses mouvements semblait plus facile à exécuter que de respirer ou de fermer les yeux. Nul tremblement ne saisissait son corps. Il avait l'apparence d'une statue en plus d'en avoir l'expression en temps normal. Bien vite, il posa son regard sur chaque élève, veillant à lire dans leurs âmes quelles émotions avaient été provoquées par l'apparition subite de ses veines ou le gonflement de ses artères. Mais il cherchait également quelle cible serait la première ; et la volonté de leur laisser la main mit un terme à son projet, si bien qu'il resta statique, prêt à punir les impertinents Genins qu'on lui avait confié.
Kyuushi Genin de Suna
Messages : 87 Date d'inscription : 10/10/2013
Fiche ninja Rang/lvl: C - 23 XP: (83/120) Ryos: 690
Comme tu nous attends sans attaque, je décide de me dissimuler. D'abord en créant une multitude de clones sans consistance en me mêlant à eux. La seule chose que tu vois c'est une foule de Kyuushi dans laquelle je suis caché.
Étant sûr d'être hors de portée de ta vue... je me rends invisible avec ma technique et ensuite j'envoie mes clones t'entourer d'un air menaçant.
Je ne suis pas à plus de dix mètres du plus éloigné de mes clones.
Chakra : 90% Physique : 100% Mental : 100%
Techniques Utilisées:
[ Rang D ] 朧分身の術- Oboro bunshin no jutsu
[Description] : Ce Jutsu crée un nombre important de clones a la manière de Bunshin no Jutsu. Il permet donc d'attirer l'attention de son adversaire et de l'épuiser en le laissant attaquer ces clones pour le prendre ensuite par surprise. L'exécutant de cette technique fait en sorte que l'adversaire pense que les clones sont réels avec des attaques qui coïncident avec les clones. Ainsi l'adversaire pensera que les clones attaquent et qu'ils sont donc bien réels. Il s'agit donc d'un Jutsu de soutient permettant de combiner un autre Jutsu durant la diversion. Portée ~10m
[ Rang A ] 迷彩隠れの術- Meisaigakure no Jutsu
[Description] : Il s'agit d'une technique d'évasion ninja qui permet à l'utilisateur de contrôler la façon dont la lumière est réfléchie autour de son corps grâce à des inflexions de chakra. La technique efface également le parfum et l'ombre de l'utilisateur, et est utilisable sur tout type de terrain. Cependant, percevoir la position de l'utilisateur est possible uniquement pour les ninja qui sont assez astucieux pour observer les infimes variations dans leur environnement, tels que les distorsions des courants d'air dans le voisinage immédiat ou sons distinctifs, à savoir les pas, etc. L'utilité de cette capacité peut être entièrement annulée par ceux avec une vision particulière (dojutsu) ou des compétences sensorielles. Cette technique ne peut pas être utilisée pour attaquer.