Du sable… Du sable partout. Dans les hôtels, sur le sol, dans le ciel… La Kunoichi commençait à se sentir dépaysée. Il faisait chaud, elle devait toujours boire, prendre des habitudes qu’elle n’avait pas auparavant. Sakurya elle, certes plus optimiste, mais elle savait qu’elle ne ferait pas long feu dans ce pays qui n’était pas le sien. Elle qui aimait la forêt, il n’y avait que cactus et insectes par ici, c’est ce point qui jouait sur le moral de la passive. Marchant dans les rues, elle n’était pas Sakurya depuis son arrivé, elle avait peur des Sunajins. Soudain, elle entendit une bribe de conversation. «Le début de forêt au nord» c’est tout ce qu’elle avait capté.
La kunoichi se dirigeait vers le nord et ses yeux ne croyaient pas ce qu’ils voyaient. Des arbres! Elle accourut vers un en le caressait d’une main. C’était fascinant de voir à quel point la nature s’adaptait, contrairement à elle.
-Je veux m’entraîner Sakurya, dégages. Dit Sakunie en prenant sa place.
La passive n’avait pas grand pouvoir sur l’agressive, alors elle la laissait faire. Sakunie aussi aimait bien les forêts, mais pour l’entraînement. Elle regrettait amèrement de ne pas avoir sa réplique de Kubikiri, elle se sentait toute nue. Perplexe, elle observait un tronc sur le sol, assez massif. Un sourire en coin, elle allait pouvoir passer un peu ses pulsions meurtrières, tout en construisant une arme potable. Elle s’assied sur le tronc, les jambes de chaque côté en prenant une arme tranchante pour ses deux mains. Le regard transperçant, elle commençait à asséner des coups de plus en plus imprégnés de violence, l’entaillant à chaque fois, en ricanant.
En effet, Sakunie était bien l’agressive. Lorsque les entailles furent assez grossières, il était temps de sculpter un peu la forme de l’épée. Elle prit donc un shuriken entre ses doigts, comme un poing américain si l’on veut et elle grattait le bois. Un joli rectangle. Elle traçait ensuite le rond et le manche. Il ne lui restait qu’à le couper du reste du tronc et de le façonner de l’autre côté. Sakunie se levait, regardant le surplus de tronc. Un kunai d’une main, elle étirait son bras puis frappait l’arbre avec violence, pour le décoller de son chef-d’œuvre.
-Je n’aime pas cette forêt Sakunie… Dit Sakurya, à haute voix, douce.
-Ah! La ferme, c’est moi qui est là, c’est quoi qui peut nous arriver? Hein? Qu’on tombe sur un criminel? S’exclamait l’agressive, d’une voix beaucoup plus dur et autoritaire.
Elle continuait de poignarder cet arbre, le sourire au bord de la folie.
-Sakunie… Le bandeau… Dit la passive, ayant peur qu’on le voit, car à chaque coup, celui-ci était dévoilé autour du cou de la Kunoichi.
-Tiens t’es contente Salope? Dit-elle en riant, elle avait attaché l’attribue autour de son bras gauche.
Ça l’agaçait tellement d’avoir quelqu’un de faible près d’elle. Elle n’était vraiment pas destinée à être ninja, la passive. Sakunie se voyait avec beaucoup de plus mérite. Alors, elle continuait, tandis que l’entaille devenait de plus en plus profonde, elle donnait des coups de pied pour casser le reste, en jurant car cela ne semblait pas marcher.
D'arbre en arbre. Moi et cinq de mes incapables de subalterne avancions vers mon repère basé dans le désert de Kaze no Kuni. J'affectionne tout particulièrement les grands pays pour y établir mes tanières. En effet, ceux-ci s'étendent tellement que les autorités -village caché, simple police - ne peuvent assurer l'ordre partout, encore moins dans des zones difficiles d'accès ou totalement vide de vie. L'endroit rêvé pour mes labyrinthes de laboratoire secrets. La grande surface sécurisée qu'offrait le désert du pays du vent me permettait d'aller et venir, sans vraiment me faire repérer.
C'est donc vers cet endroit que nous nous dirigions. J'avais pris avec moi mes disciples les plus faibles et indisciplinés. Ceux qui croient qu'un jour, ils pourront sortir de mon emprise et/ou me tuer. De stupides vermisseaux qui ne pensent pas avec leurs cerveaux, mais avec leurs organes de reproduction. Dictés par la loi des pulsions, ces renégats ont profité de la puissance que je leur avais gracieusement accordé pour commettre des crimes en mon nom. Non pas que cela me gêne, plus on croit que je fais du mal, plus on a peur de moi. Non. Mais les efforts pour me retrouver deviennent plus intenses à cause de cela. Je dois donc les dresser. Comme si. Je n'ai pas le temps pour de futiles conneries de ce genre. Je les sacrifierais à mes serpents une fois arrivé. Non. Je les offrirais au vieil ermite de la Grotte Ryuchi. Il appréciera surement. Qui sait, peut-être me permettra-t-il de remettre un pied là-bas ? Depuis mon combat contre Manda, je n'ai plus le droit d'y retourner. La peur de se faire humilier à nouveau.
Toujours de branche en branche, j'avançais dans une forêt perdant peu à peu de sa densité. La terre devenait plus meuble, plus granuleuse. Une douce chaleur, qui n'allait surement pas tarder à être insupportable, commençait à se faire sentir. Quatre de mes subalternes me suivaient. J'avais envoyé le dernier en éclaireur. Simple. Efficace. Les éventuels gardes ou autres ninjas gardiens sont distrait par son passage, me laissant le soin de les attaquer par derrière. Cela me laisse le choix entre les tuer ou les convertir. Il y a cependant, à cause de la puérilité de mes sous-fifres, des problèmes. Comme ce fut le cas ici. Mon éclaireur revient sur ses pas pour s'arrêter devant nous, nous stoppant net au passage. De quel droit m'imposait-il de m'arrêter ? Avant que je ne puisse protester, -et au passage l’éventrer- il prit la parole.
« Chef ! Il y a une Kunoichi là-bas ! »
Une Kunoichi ? Et ? Pourquoi me le dire ? Aurait-il peur de son ombre ? A moins qu'elle possède quelque chose de particulier. « Et moi je peux t'assurer qu'il y a du sable pas loin. Idiot. Qu'est-ce que cette Kunoichi a-t-elle de spécial ? Kekkai Genkai ? Jinshuriki ? Arme légendaire ? »
Il me fixa droit dans les yeux et me dit le plus sérieusement du monde.
« Elle est bonne. Ça fait trois jours que nous voyageons, et des semaines qu'on n'a pas pu avoir une présence féminine près de nous, si vous voyez ce que je veux dire. On pourrait faire une pause et s'amuser avec la donzelle là-bas... Vous pourrez y aller en premier, évidemment. »
Quand j'entendis ces mots, toute la manière de tuer quelqu'un me revint en mémoire. Comment réagir ? Mes précieuses recherches risquaient de se faire retrouver par des nations ou saccager par des Nuke-nin ignare et ce, à chaque instant. Et lui, il ne pense qu'à vider ses sacs de shuriken. Ne pouvait-il pas se contenir ? Je me retournai et remarquai que les quatre autres imbéciles semblaient être d'accord avec le premier. Je vois. Ces idiots voulaient vraiment y aller. Voyant que je ne réagissais pas, ils s'élancèrent tous les cinq en avant. Sans mon autorisation. Tss. Je n'allais pas laisser cela passer. Quand je les retrouvai, ils encerclaient une femme. Assez petite, elle semblait fragile. Certains de mes futurs morts avaient déjà commencé à dégrafer leur pantalon. J'allais intervenir pour tous les massacrer- la Kunoichi aussi, elle aurait pu m'identifier - quand je vis une ingénieuse épée en bois. J'en sculptais avant, pour laisser à Jiraiya - qui lui en avait une vraie - une certaine égalité des chances. Cette légère distraction me fit perdre un petit temps qui suffit pour mes idiots de quasi-macchabées passent à l'action. Ils sautèrent sur la ninja. Pour ma part, je ne bougeai pas. J’étais bien caché, personne ne pouvait me remarquer.
Après avoir délogé le gabarit de l’épée, elle avait taillé l’autre côté, pour enlever écorce et la rendre bien lisse. Elle faisait quelque test, ajustant si besoin était, puis l’empoignant fermement, elle traçait le manche. Une réplique quasiment conforme à la légendaire épée de Kiri, Kubikiri. Elle détachait quelque bouton de sa chemise, il faisait chaud, même avec des couleurs pâles, quoiqu’on ne puisse pas dire la même chose pour son pantalon rouge… Soudainement :
-SAKUNIE DERRIÈRE TOI! Avait crié la jeune Sakurya à haute voix, paniquée.
Pendant un court instant, ses yeux étaient devenus jaunes, mais regagnèrent rapidement la couleur rouge. Un air féroce, un sourire en coin, elle regardait les pauvres petits salopards qui avaient commis l’erreur de foncer sur elle, pantalon détaché. Elle ricanait.
-Pardon, mais c’est pas en me chargeant ainsi que vous aurez mon corps! S’exclamait-elle en ricanant encore. Vous auriez au moins pu profiter d’un élément de surprise, non? Finit-elle en baissant légèrement la tête, lui donnant un air de prédateur.
Certes, l’épée était un peu plus légère que sa véritable réplique, mais cela ne la désavantageait pas, au contraire. Sakunie tournait légèrement son corps, balayait des yeux, avant même qu’elle se fasse sauter dessus. Elle fit quelque cercle agile afin de les éloigner, franchement, ils étaient stupides. Enfin, un s’approchait, elle fit mine de le frapper d’un coup de poing, alors qu’en fait, elle prenait un élan pour le décapiter. Un de moins. La Gennin prit la tête de celui-ci pour la lancer sur un de ses partenaires, dans un regard effroyable. Elle courait vers celui qui avait hérité de ce gentil présent, en le prenant le visage dans une main. Elle collant ses lèvres entre deux doigts, elle crachait de feu, qui était censée être une boule de feu, mais ça avait tout simplement dégarni l’adversaire de sa peau, qui avait fondu par lambeaux, dans un immense cri de douleur.
Plus que trois. Un savait très bien qu’il ne pouvait pas fuir. La jeune ne le savait pas, mais leur maître rôdait dans le coin et regardait certainement le combat. La démone se fit asséner par les trois, elle ne savait plus où donner de la tête et il avait été trop tard pour faire un demi-cercle avec son épée de bois. Elle se fit transpercer par trois kunais, heureusement, ils ne savaient pas viser. Sakunie grognait de douleur, mais surtout de colère. Elle se reculait avant de prendre un élan et de lancer l’épée en le faisant tournoyer, sa trajectoire en visait un. Elle sautait sur un autre en le prenant par la gorge.
-Vous êtes de quel niveau pour vous faire violer par une Gennin hein? S’exclamait-elle en ricanant, secouant sa victime, le prenant par le menton. Le jour où vous aurez mon corps, je me tuerai et viendrai vous hantez bande de salopards! Criait-elle en regardant le dernier, témoin de tout le massacre.
S’il n’avait pas bougé, maintenant il le faisait. Il chargeait la Kunoichi, qui tentait de le barrer de son épée, mais même si elle ne l’avouait pas, ça faisait mal les kunais, dans la peau. Elle se reculait en parant le mieux possible les coups, se prenant parfois des entailles. Finalement, elle eut une idée. Sakunie prit un kunai planté dans sa peau comme arme d’une main. Elle plaçait celle-ci comme une dague, soit le long de son avant-bras et commençait à parer les coups. Quand elle vit l’opportunité, elle lui donnait un coup de tête, puis lâchait ses armes pour cogner sur les tempes de son dernier adversaire, qui tombait comme une mouche. Du moins, il fit une belle imitation qui échappait aux yeux aveuglés par la haine et le sadisme.
-Allez tous vous faire foutres!! S’exclamait-elle en ricanant.
Puis, elle se calmait. Retirant les armes dans sa peau dans des grimaces de douleur. Elle se rassit sur un tronc, en prenant sa réplique de bois. Avec ses doigts, elle essuyait son arme, remplie de sang. Elle croyait que ce n’était qu’un groupe de criminel banal. Elle se foutait de ses blessures, ça allaient guérir tantôt, quand elle retournerait dans le village. Pendant ce temps, l'ennemi qui avait joué la comédie se relevait, il n'était plus dans le champ d'action de la Kunoichi qui s'occupait de son épée.
-Alors Sakurya? Si tous les criminels sont ainsi, t’as pas à avoir peur hein… Dit l’agressive à haute voix.
-Mais… Sakunie… Je n’aime pas cet endroit… Dit maladroitement Sakurya.
Incroyable. D'apparence faible et frileuse, ce petit bout de femme avait décimé cinq de mes ninjas de manière barbare avec une simple épée en bois. Certes, ils n'ont pas pu activer leurs sceaux maudits ou encore utiliser convenablement leurs chakras, mais cela n'enlevait rien à l'exploit. Décapitation, immolation par le feu, égorgement et autres friandises, saupoudré par un sadisme assumé. Cette Kunoichi était extraordinaire. A ceci près qu'elle n'avait pas vu un de mes hommes simuler sa mort. Personne ne peut être parfait. Je continuais à observer l'après combat. Elle restait debout à parler seule, d'où j'étais je ne l'entendais pas. Récitait-elle une prière après avoir offert ses pauvres âmes à son dieu ? Qui sait. Toujours était-il que je la voulais. Oui, elle avait attiré mon attention. Sa manière de combattre sans regarder l'état de son corps, d'enlever la vie sans remords, et surtout, ce qui la démarquait de mes larbins, son ingéniosité. A première vue, elle n'était pas du genre à se jeter pantalon baisser sur un ninja. Oui, il me la fallait. Je m'occuperai moi-même de son entrainement. Je ne prendrais pas son corps, trop petit pour me supporter. Mais elle sera ma combattante.
Enfin, je me projetais trop. Comme je l'avais remarqué, elle n'avait pas l'air très résistante, et je craignais que mon sceau maudit ne la tue. Or sans lui, je ne pouvais m'assurer de sa fidélité. Que faire ? Genjutsu ? Non, je ne suis pas très doué pour cela. Des menaces ? Trop risqué, au vue de son tempérament. Essayer de la convaincre ? Tout le monde avait trop peur de moi pour marcher à mes côtés. Mais c'était la seule option réalisable dans l'immédiat. Je sortis donc de ma cachette pour arriver face à elle.
Je la regardais dans les yeux en prenant soin que mon Kanashibari no jutsu agisse sur elle. La technique d'intimidation marchait plus ou moins. Comme je m'en doutais, elle n'était pas faible d'esprit, et ma petite technique n'allait surement pas durer longtemps. Néanmoins, j'avançais vers elle lentement, pour ensuite la dépasser et aller vers un corps. C'était celui du ninja imitateur. Oh, pas un Uchiha, non, mais un sale lâche. Et moi, les sales lâches, je les explose avec mes pieds. C'est ce que je fis, je posai ma semelle gauche sur sa tête au sol, et j'appuyai fortement. Précis et fatal. Je m'essuyai ensuite la chaussure par terre, puis je retournai vers la fille.
Une fois en face d'elle, je m'approchai de très près afin de regarder ses traits. Assez belle, je comprenais pourquoi ces faibles d'esprits n'avaient pas pu résister à l'envie de s'amuser avec elle. Mais je n'étais pas eux. Je n'étais pas du genre à être soumis aux désirs de mon corps - surtout que techniquement, j'étais dans un corps de femme en ce moment -. Je la fixais intensément, puis je sortis ma langue pour me lécher la joue avant de la faire rentrer dans ma bouche.
« Tu as décimé mes hommes. D'une manière barbare qui plus est. Remarquable. »
Je levai mon intimidation. « Sais-tu qui je suis ? »
Sakunie continuait tranquillement son lavage, une fois satisfaisant, elle levait la tête, ce qui lui permit de voir un truc. Avant que ce truc capte son regard, elle avait vu une peau plus pâle que la sienne, des cheveux aussi longs que les siens… Une meuf? Non non, ça avait pas des hanches et des seins. Elle plissait les yeux, en fait, il était plutôt sexy. Finalement, il ne ressemblait vraiment pas une femme. Elle levait un sourcil, avant qu’il ne pose ses pupilles de reptiles dans les yeux de la démone. Au début, la kunoichi se demandait ce qui se passait. Vertige, grande peur… Les doigts tendus, elle avait lâché son épée. Il l’avait drogué? Elle regardait cette langue, un sourire en coin, «et bah, il devait être populaire chez les femmes avec ce talent» Pensait la perverse en camouflant un petit ricanement.
*-Sakunie… Dit faiblement la passive. Que se passe-t-il? Demandait-elle dans la tête seulement. *
Le problème, c’est qu’il ne pouvait pas trop pétrifier les deux, mais la plus puissante était immobile, et donc, ça faisait sensiblement le même effet. En sachant que Sakunie avait été créé pour protéger l’autre, elle avait bloqué l’accès à tout. Résultat, la passive ne pouvait voir et nullement entendre ce qui se disait et passait. Mécanisme de défense utile, elle ne pouvait cependant pas se sortir de cette merde. Quelque chose, vite, un moyen. Son corps était si raidi qu’elle ne pouvait pas plier un doigt. En revanche, elle avait toujours un immense sourire, défiant, sadique et qui projetait le contrôle. Elle avait bien deviné qu’il était le chef de ses mecs.
-C’est toi le marionnettiste de ses pauvres poupées? Demandait-elle en ricanant.
Elle entendait la remarque, en riant, alors c’était donc ça qui les avait empêché de prendre la fuite… L’honneur envers cet homme. Sakunie n’avait fait que ce qu’elle devait faire et il était impressionné… Un peu trop facile non? Il était donc nul ce mec ou sinon ses moyens ne marchaient pas en combat, car elle les avait littéralement violé. Fictivement parlant bien sûr. Elle ne pouvait détacher son regard du sien, elle était étourdie. Sakunie n’avait pas remercié la remarque, car elle n’était pas habituée à se faire valoriser, surtout pour son aspect de tueuse.
-Non, mais t’es surement celui qui entraîne les morts, là-bas? Répondit-elle en élargissant son sourire et plissant ses yeux de malices.
Elle avait réussi à faiblement pointer du doigt les corps, rien de plus. Elle était agacée de ne pas pouvoir bouger, elle se sentait dans une cage. La kunoichi commençait à trembler, son sourire diminuait. Elle avait beau cacher, elle était intimidée oui.
-Ok, je fais un pacte, tu lâches ce truc sur moi là, qui m’empêche de bouger, et je te saute pas dessus, ça te vas? Conclut-elle, sachant qu’il ne serait pas chaud à l’idée. Au pire, je sais que t’es largement plus fort, alors si t’es gentil et tu me mets pas en colère, je vais pas te violer, c’est bon ça? Dit-elle en souriant, d’un sourire immense.
Pour une fois, elle était tout de même sincère. Combien de fois Sakurya lui avait dit qu’elle était aveuglée par la colère et la haine. Alors bien sûr qu’elle allait sauter au cou de cet inconnu. Plus elle y pensait, plus son physique lui disait quelque chose. D’où lui venait le fait qu’il soit plus fort qu’elle… De plus, simplement avec son pied, il avait écrasé un faiblard, de sang-froid, comme elle. Finalement, la plupart des gens verraient du sarcasme et un subterfuge avec les sourires remplis de sous-entendus mais, dans le fond, l’agressive n’avait jamais vraiment appris à sourire autrement. Quoique cela fût bien triste, Sakunie ne semblait pourtant ne pas être affecté par tout cela.
Cette fille était spéciale. Elle me traitait de marionnettiste sans pour autant prêter attention au fait que je venais de tuer un de mes hommes. Elle était parfaite. Tous ce dont j'avais besoin. Un coeur de glace. Elle avait les facultés nécessaires pour faire partie d'une élite. Il valait mieux que cela soit la mienne. Elle résistait bien à mon jutsu. Cela me rappelle que l'actuel Hokage a, dans son adolescence, complètement perdu pied après avoir connu cette technique. Souvenirs. La fille quant à elle souriait machiavéliquement. Sauver les apparences. Admirable. Elle me menaçait même de me violer. Intéressant, et physiquement dérangeant. Je levai mon jutsu. Voyant qu'elle ne répondait pas à ma question, j'ajoutais : « Tant pis, cela n'est pas important. Je suis un érudit à la recherche de ninja capable de tenir un Kunai et de s'en servir, pas comme les raclures que tu viens de tuer. »
Je jetais un coup d'oeil sur eux. Le sang était partout. Je n'étais pas très adepte des massacres, mais voir le fluide rouge s'écouler des cadavres chauds m'avaient toujours fasciné. Moi qui étais toujours précis lorsque que je tranchais, je trouvais en la barbarie sanglante une douche beauté. Même si c'était mes hommes. Enfin mes hommes, vite dit. Ils étaient justes de la chair à canon. Aucun d'eux n'avaient les qualités nécessaires pour devenir de réel soldat du serpent blanc. Il me fallait des gens intelligents et forts. Des gens capables de se sacrifier pour moi. Or le sceau maudit ne donnait que deux de ces critères et hélas, les personnes intelligentes étaient souvent les plus faibles et ne résistaient pas au sceau. « Dis-moi, qu'elle est ton but dans la vie. La chose que tu désirs le plus ? »
La meilleure façon de corrompre. Donner à une personne tout ce qu'elle veut. L'a gâtée le plus possible. Pour qu'elle se sente redevable. Lui donner un toit. De la nourriture. Une éducation. Des responsabilités. C'est le moyen le plus efficace d'avoir quelqu'un sous sa coupe sans qu'elle n'en prenne conscience. J'allais donc chercher le plus grand désir de cette Kunoichi pour tenter de le combler. En espérant qu'il ne s'agisse pas d'un souhait futile, tel qu'une paix et devenir un oiseau - quoique qu'un me penchant sur la question, je pourrais sans doute trouver un moyen de changer d'espèce -.
Je la fixais toujours, j'étais plongé dans son regard rouge, m'attendant tout de même à une contre-attaque. Ne jamais croire un ninja. Si le vieux Sarutobi avait appliqué cela, il serait surement encore envie. Et moi mort.
Quelle liberté, cette merde d’elle ne sait pas trop quoi. Elle craquait son cou, puis ses doigts en soupirant d’aise. Automatiquement, Sakurya pouvait voir ce qui se passait. La passive n’avait besoin que d’un regard pour se figer, il refusait de venir, de prendre la place de l’autre, elle tremblait dans son for intérieur. Il faisait peur, était intimidant… Tout lui disait de courir, courir le plus loin… D’une faible voix, un chuchotement…
-Sakunie…Court… Dit la passive en chuchotant à haute voix.
Un cours laps de temps, ses yeux rouges étaient jaunes. Soudain, une jambe se levait, les pupilles de la démone reprirent leur couleur de sang, les sourcils arqués. Finalement, elle se replaçait, souriant en coin à l’inconnu.
-Oublions. Bref, je peux tenir beaucoup plus qu’un simple kunai, biiiiiiiiien des choses! Dit-elle en ricanant, bougeant ses doigts un à la fois.
Sakunie mentionnait, dans la tête bien sûr, que la passive devait s’y faire à ce genre de mec. Elle devrait même le rencontrer, histoire de tester son courage. Dans le fond, elle voulait voir comment la petite réagissait au plus fort qu’elle… Elle se dit qu’elle devait peut-être plus confortable, atmosphère plus… Détendu et propice à la connaissance quoi. Pas de chandelles et de pétales de roses hein. De toute façon, s’il le désirait, elle pouvait toujours la forcer et rire de sa gueule aussi. Puis, elle entendait sa question… Hmmm. Bonne question, il était vrai que son but ultime… En fait elle en avait pleins. Jouant à la vache a mal aux pattes, elle en choisit un.
-J’vais me venger et une fois fait, j’vais semer la merde partout et le chaos, me construire une jolie chaise haute et tout regarder en riant. Conclut-elle en riant.
C’était bien vrai, car contrairement au aux autres, elle ne se limitait pas à la vengeance. Elle avait plusieurs buts dans sa vie, et même des après-buts. La kunoichi se demandait alors, et c’était quoi le but de ce mec? Et puis, ça n’avait pas l’air de vraiment le déranger qu’il se fasse tutoyer, comme la plupart des gens qui dévisage la jeune dites impolie.
-Et le tien, c’est quoi? Mise à part recruter plein de monde… Dit-elle en le regardant, un sourcil relevé et les bras croisés. Dans mon cas, je dois rester à Kiri, j’ai un but qui se fait seulement là… Pensait-elle à haute voix, perplexe.
Elle l’observait encore, il semblait fort ouais. Elle venait de capter. Alors il voulait des gens. Mais la jeune était tellement faible et… Cela l’étonnerait qu’il soit épéiste. C’était la raison pourquoi elle restait et attendait patiemment de monter de grade en s’entraînant. En fait, elle regardait et, il n’avait pas de bandeau. Nulle part. Il souriait, peut-être cachait-il le sien? Finalement, elle s’étirait les jambes, regardant les alentours, les dégâts… Elle aimait bien ce genre de décor, c’était magnifique!
Parfait. La vengeance. La chose la plus commune qui était. Ce désir de se faire justice soit même. Moi aussi je l'ai connu. Pendant de très longues années, j'ai échafaudé des plans pour me débarrasser de mon ancien Sensei. Et j'en suis venue à bout. L'addition a été cependant très salée. Le résultat ne valait pas les moyens que j'ai déployés. Non. J'étais loin de l'apaisement escompté. Ma douce paix intérieure était enfermé dans le ventre d'en pseudo dieu de la mort, avec l'âme de mon feu mentor. J'étais cependant heureux d'apprendre que la jeune demoiselle en face de moi - à qui j'aurais juré que ces yeux avaient changé de couleur pendant une fraction de seconde - soit technique aussi manipulable.
La vengeance n'a qu'un obstacle : la faiblesse. Tout le monde voulait se faire justice soi même. Mais peu en avait les moyens. Ainsi, le jeune Sasuke Uchiha en quête d'un pouvoir lui permettant de se venger de son frère est venu me voir. Cela a marché. En quelque sorte. Je ferai la même chose avec cette fille. Sauf la partie de mon assassinat. Cela allait marcher. Mais sa réponse de tout à l'heure me laissait perplexe sur son comportement. Tenir autre chose que des Kunai ? Elle voulait dire tenir une... Intéressant. Je l'avais vu manier une épée en bois comme une vraie épée. Elle possédait donc des talents d'épéiste, et elle faisait partie de Kiri. Une épéiste de Kiri... Non, aucune chance. Ses mouvements ne correspondaient pas vraiment à un des styles de combat des épéistes légendaires que j'avais pu observer.
Rester dans son village. Cela risquait de ne pas être possible. Quand on est avec moi, on me suit. J'avais souvent des requêtes urgentes, et mes soldats se devaient d'être là pour moi. Enfin, nous traiterons de cela plus tard ; je devais pour le moment la convaincre. « Moi ? Je veux tout savoir de ce monde. Et je n'y arriverais pas seul. C'est pour cela que je repère des talents et que je leurs propose... Plus de puissance. »
Tout savoir de ce monde… C’était bien une chose que la Kunoichi ne voulait absolument pas. Les maux des autres, les talents, les plus forts… C’étaient des informations que la jeune refusait de vouloir. Elle détestait ce monde, le répugnait. Par contre, lorsqu’il dit qu’il offrait de la puissance… Certes, elle voulait devenir épéiste, mais une fois fait, elle ne savait plus trop quoi faire de sa vie… Quelle branche prendre.
-Quelle genre de puissance? Tu sais, si je pars pas de mon village, c’est juste pour une épée, une fois que je l’ai, je me fou un peu du reste… Et puis, si la puissance en vaut le coup… La question reste, tu es puissant ou pas? Finit-elle, souriant à pleine dents.
Ce n’était pas tant une provocation, simplement, elle testait. Envers la puissance. Elle pouvait être la plus loyale, la plus confiante, si elle servait une personne puissante. Qu’est-ce qui lui disait qu’il était ce qu’il prétendait être? Elle ne savait même pas son nom. Prénom… Elle soupirait en levant son arme.
-Je viens pas d’ici non plus… J’suis de Kiri si tu l’as pas remarqué… Dit-elle en brandissant son bras.
Elle ne savait plus trop quoi faire de plus, il voulait parler, alors parlons. Elle se couchait sur le tronc, vraiment pas inquiètes de ce mec, même si elle devrait.
*-Sakunie, ne soit pas aussi détendue… Dit Sakurya dans la tête.*
Elle soupirait à cette remarque, elle faisait ce qu’elle veut bordel. Elle ne fermait pas les yeux par contre, il y avait des limites au confort. Surtout, elle cherchait un peu à déstabiliser l’homme, histoire qu’il soit confus sur son niveau. De plus, elle ne lui faisait pas confiance, même si elle démontrait le contraire. De la conversation et du temps sera de mise, alors pourquoi il gaspillait son temps avec elle? Oui, c’était une jolie femme forte, sadique et déterminée, mais s’il se buttait à Sakurya, sa vue changerait-elle? Se doutait-il de ce qui se passait réellement dans cette tête remplie de cheveux blancs? Elle attendrait un peu avant de lui servir sur un plat Sakurya, elle devait voir que cet homme n’était pas un danger et ne le sera pas quand elle apparaîtrait.
Toucher en plein dans le mille. La puissance. Moteur de toutes choses en ce monde. C'est elle qui permet à l'homme de se lever chaque matin. C'est sa recherche qui pousse les hommes à s'entre aider, à se voler, à s'entretuer. Oui. Son équilibre pose une paix et une prospérité. Mais la moindre inégalité cause une envie. La jalousie. Vouloir ce que l'autre possède. Avoir sa force, par tous les moyens. Encore plus perfide que la recherche de puissance, la jalousie détruit tout sous son passage et donne les pires des abominations. Quatre grandes guerres. Avec autant de million de victimes. La bêtise humaine est sans limite. Mais elle permet de manipuler aisément quelqu'un. Comme cette jeune fille ici, qui semblait en vouloir. Une épée hein. Elle l'avait associé à puissance, ce n'était donc pas une arme ordinaire. Une épée spéciale ? Légendaire ? Après tout, Kiri était connu pour ses épéistes, légendaire ou non. Leurs renommées n'étaient plus à faire. Je devais donc mettre la main sur une de ces épées pour lui donner ? Tâche ardue, surtout que je garderai une telle arme pour remplacer ma regretté Kusanagi qu'Itachi a scellé.
Connaitre ma force ? Elle était bien effrontée celle-là. Parfait. Je me demandais ce que j'allais faire pour lui montrer ma puissance. Même sans mes bras, mes capacités étaient très élevées. Une invocation ? Quelque chose liée au serpent ? Une mue soudaine ? Elle venait de Kiri, pays du sang. Il en fallait surement plus pour l'impressionner, même si l'incident de la brume rouge c'était produit il y avait quelques décennies de cela. Ma réflexion fut coupée par son manque visible de crainte envers moi. Elle s'était allongée. Apparemment, exécuter un de mes hommes devant elle ne suffisait pas. Soit. Bien que je n'avais pas à le faire, je devais prouver ma puissance. Quoi de mieux qu'un combat pour cela. Mais pas un combat à mort. Un combat de parade. Je voulais voir de quel bois cette petite se chauffait. Je préparais mes serpents dans mes manches.
« Ma force t'intéresse-t-elle ? C'est drôle. La tienne m'intéresse aussi. Debout. »
Je sortis un kunai et le pris comme un poignard pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas. Un bon combat. Je n'utiliserai évidemment pas mes techniques interdites ou même les invocations géantes, mon but était de jauger sa puissance. Je fis alors sortir un de mes serpents et lui arracha ses deux crocs que je nouai ensemble au moyen d'une petite cordelette. J'accrochais le tout à ma ceinture.
« Ceci est un test. Tu vas devoir attraper ces crocs de serpents. Si tu y arrives... Tu pourrais trouver un sens à ta vie. »
Debout… La jeune levait un sourcil, c’était qui ce mec pour lui donner des ordres? Au moins, il était intéressé… cependant la jeune se levait sur ses jambes lorsqu’elle vit qu’il était sérieux. Ne venait-il pas d’être témoin de sa force plus tôt? Il voulait la tester, ce n’était pas l’inverse qu’elle voulait? Enfin, si ça lui donnait la chance de faire de même, elle pouvait bien accepter, elle n’avait utilisé qu’une seule technique, alors elle n’était pas pauvre en chakra. La kunoichi fixait les crocs, à la ceinture hein… cela lui arrachait un immense sourire malicieux.
-Très bien, voyons voir! Par contre, ne m’en veut pas si le pantalon vient avec les crocs! S’exclamait-elle en ricanant.
Quelle drôle d’idée de mettre un objet à la ceinture, c’était une provocation laquelle elle répondait bien. Elle optait directement sur les crocs, sans préavis. Elle voulait savoir comment il se protégeait, pour trouver une faille. Elle se servait de ses doigts comme des griffes, s’amusant à viser un peu partout, tentant parfois de toucher les dents. Toujours l’imitation de bois, elle reculait un peu afin de la brandir et faire un demi-cercle sur l’homme, histoire de goûter un peu son sang. La kunoichi ne voulait pas le tuer, simplement combattre. À la fin de son demi-cercle, elle lâchait rapidement une main, qui allait faire office de parage si l’autre avait eu le semblant d’idée de l’attaquer en croyant qu’il y avait une ouverture.
Elle avait un immense sourire, elle adorait les combats, surtout si l’adversaire était puissant. Son épée dans le dos, ses yeux devinrent jaunes alors qu’elle effectuait quelque roue en reculant. Elle prit un souffle rapide, ses billes rouges, puis crachait un peu de flammes, histoire de faire bouger un plus son adversaire.
*-Sakunie, il va te tuer! S’exclamait la passive à donner un mal de tête.*
Pendant quelque seconde, ses pupilles jaunes apparurent. Son corps reculait, encore et encore, jusqu’à ce qu’il soit stoppé. Sakunie avait repris contrôle.
-Espèce de salope! Je vais te tuer! Criait-elle à haute voix.
Sakunie regagnait rapidement du terrain, en chargeant son adversaire avec son imitation, en ligne droite. Directe, elle voulait tester s’il pouvait stopper l’accélération tout en oubliant ce qui venait de se passer, cette pute de Sakurya allait crever après que tout cela soit terminé. Pendant qu’il parait le coup, elle tentait d’arracher un croc avec ses ongles pointus.
Mon pantalon ? Quelle effrontée ! Elle se précipita sur moi après cela. Elle avait des mouvements fluides et surtout vif. Mais cela se voyait qu'elle jouait. Non. Elle me testait. Ainsi le coup de pression de mon intimidation de tout à l'heure ne l'avait pas convaincu. Qu'à cela ne tienne, j'ai une panoplie de jutsu beaucoup plus puissant dans ma poche. Mais pour le moment, je me comptant-ai de tester ses réflexes en esquivant au dernier moment ses petits doigts qui tendaient vers les crocs de mes serpents. Elle recula alors d'un coup net et traça un demi-cercle avec son épée. Je fis un pas en arrière pour ne pas me faire toucher et, voyant une belle ouverture je tendis la main pour laisser mes serpents s'échapper de ma manche. Ceux-ci se ruèrent la gueule ouverte sur la kunoichi qui semblait avoir prévu l'attaque. Intéressant, mes serpents stoppèrent net leurs avancés, à quelques centimètres de son bras qu'elle avait utilisé comme bouclier, la gueule toujours ouverte, prêt à mordre. Mon objectif n'était ni de la blesser, ni de la tuer, je fis rentré mes serpents. Elle avait d'excellents réflexes et un bon sens de la répartie. Je lui adressais alors un petit sourire en coin. Il était évident que le combat n'allait pas être aussi passionnant que ceux que je faisais avec Jiraiya, ou même Sasuke, mais cela promettait.
Elle arbora un sourire des plus malsains, avec un regard de défis qui consumait ses pupilles. Ces dernières changèrent de couleur pendant quelques instants lorsqu'elle fit quelques roulades en arrière. Qu'était-ce ? Un dojutsu inconnu ? Un Kekkai Genkai ? Cette fille était vraiment intéressante. Une boule de feu vint me couper dans mes interrogations, je les esquivais par le côté et me rua sur elle, kunai à la main et pointé sur son jolipetit cou. C'est alors que cela se reproduisit. Ses yeux reprirent une teinte jaune et l'expression de son visage changea du tout au tout. De sûr d'elle dans ses mouvements d'attaques, elle était passée à tremblante dans un mouvement de retrait. Elle reculait encore et encore, jusqu'à ce que ces pupilles ne redeviennent rouges. J'avais ralentit ma course pour l'observer. Elle lança alors une insulte suivit de près par une menace. Cela ne semblait pas m'être destiné. D'ailleurs, de mémoire, on ne m'avait jamais traité de salope, quelquefois de salaud certes, mais jamais cette insulte.
Je m'arrêtai net. Il était clair que quelque chose n'allait pas. Elle me fonça cependant dessus avec mon épée bois. Je décidai donc de remettre mon questionnement à plus tard et de tester son endurance et sa vivacité. Je la laissai me planter avec son bout de bois taillé. Je la regardai dans les yeux. La douleur était vivifiante. Non pas que je l'apprécie, mais il y a en elle une expression du vivant déconcertante. Les choses non vivantes ne ressentent pas la douleur. Les choses inconscientes, comme les arbres ou les animaux, ne les ressentent pas non plus. Seul les humains ou autres consciencieux la sentent. Elle donne une dimension au vivant, et pousse à l'instinct de survie. Mon visage, marqué d'une expression merveilleusement sadique, commença à se déchirer et bientôt, je sortis de ma vieille peau blessée pour fondre sur ma proie. Je l'enlaçai fortement dans mes bras, tel un serpent qui tuerait une loutre. Il est vrai que mon Ryu no Kawarimi no Jutsu consommait beaucoup de chakra, mais cela ne faisait rien. Profitant de l'immobilisation, je lui dis : « Tu possèdes un Dojutsu que je ne connais pas. Ou alors tu as une particularité. Dis-moi ce que c'est, ou cherche un moyen de te libérer. J'ai tout mon temps. »
Un serpent sorti de mon col et elle sur mon ancienne peau prendre les deux crocs. Il me les raccrocha à la ceinture. A porter des mains de la femme. Sauf que ses bras étaient immobilisés par mon étreinte.
Sakunie était intéressée par les serpents… C’était une façon intéressante de les utiliser, disons qu’elle trouvait un certain côté mignon au serpent. Cependant, dans le combat, ils étaient plus des adversaires imprévisibles, rapides et agressifs, tout comme elle. La Kunoichi avait à peine remarqué qu’il avait ralenti sa course pour l’observer, même un mec de sa trempe se posait des questions sur ce qui se passait. Remarque, lui n’avait pas trop le choix, il testait la force de la jeune femme après tout.
Quand elle avait chargé l’homme, ses yeux s’étaient arrondis, comme des cercles. Une première fois que l’agressive fût aussi surprise. Elle l’observait, ensuite son arme, et lui, et son arme… La bouche ouverte par la surprise, rien. Cette sensation étrange d’avoir transpercé quelque chose d’inanimée… Le pire, c’était cette peau qui se déchirait. Ça ne la répugnait pas, bien au contraire, elle était fascinée par ça, quoique son corps recule un peu en lâchant son arme. Elle s’attendait à une autre attaque. Alors là, elle voulait avoir la force de cet homme, elle était servie! Son étreinte, la fit sourire en coin, ce sourire qui augmentait quand il posait finalement la question. Celle que tout le monde se pose, un énorme point d’interrogation, qui reste à jamais si Sakunie croit que vous n’êtes qu’un moins que rien. Un insecte. Mais lui était un reptile.
Il avait réussi à tout parer, sans une blessure, utilisait une technique qu’elle n’avait jamais vue… En plus, il la tenait prisonnière. Elle ne pouvait pas trop se déprendre. C’est alors qu’elle vit le serpent, avec les crocs. Elle portait sa main vers celui-ci… … Pour le caresser.
-Disons une particularité… Nous sommes deux pour le prix d’une. Sakurya s’occupe du corps et moi du chakra, de la force et de la protection. Dit-elle en le regardant dans les yeux, de ses pupilles rouges comme le sang.
Elle avait donné un court résumé de sa situation, il y avait tellement à dire qu’elle aurait eu l’impression de parler pendant des heures, alors qu’elle répondait simplement à la question en rajoutant le phénomène, plus précisément. Elle avait dit que la passive s’occupait du corps, alors une lumière devait s’allumer dans la tête de cet homme, ce pour quoi ses yeux devenaient jaunes. Enfin, s’il pensait à un Dojutsu, il serait largement déçu, ce qui laissait plus ou moins indifférente Sakunie, pour une fois. C’est qu’elle voulait impressionner un peu cet inconnu. Après qu’elle ait constaté la puissance, il y avait toujours deux réactions possibles chez la kunoichi. Haine ou admiration.
-Je peux te la montrer hein… Dit-elle avec un sourire de prédateur, les yeux remplis de sadisme.
Que ce serait délectant de voir Sakurya pétrifiée par la peur, toute tremblote. L’agressive pensait même qu’elle ne pourrait même pas aligner deux mots! Elle attendait avec impatience une réponse. En fait, il devait le prendre ainsi, on ne connaissait pas la Kunoichi sans avoir vu les deux. Et puis, en se concentrant un peu sur l’état d’âme du jeune ange, elle était un peu plus calmée, mais avait encore peur, son truc pour intimider avait plus que marché. Aussi, elle avait bien hâte de voir l’expression de dégoût, face à cette faiblarde qui n’ait pas fait pour le monde cruel dans lequel elle vit. Toutes sortes d’émotions, pour une simple réponse.
-Elle toute gentille et docile. Dit-elle en ricanant. T’as pas à avoir peur! S’exclamait-elle en riant de nouveau.
C’est vrai qu’il fallait beaucoup plus craindre Sakunie que Sakurya. Mais tout de même, il ne savait pas qui était la plus dangereuse et ne disons pas « ce sont les plus silencieux dont il faut se méfier?» Enfin bon, c’Était tout de même à l’homme de vérifier et de faire sa propre analyse, il le verrait bien quoi. Finalement, la kunoichi agressive avant une bonne estime de cet homme, en plus, il était pas laid à regarder, et cette expression avant de,,, Changer de peau, sublime!
Les crocs s'accrochèrent à ma ceinture violette. Je ne l'avais pas vraiment réalisé avant, mais j'ai associé test au fameux test de Genin que mon ex-sensei nous avait fait passer, à mes ex-coéquipiers et moi. Cet héritage du Shodaime m'avait profondément marqué. Ce fut mon premier test, où je m'étais pour la première fois mesurer à ninja beaucoup plus fort que moi. Hiruzen Sarutobi. J'ai dû simuler un esprit d'équipe afin de ne pas me faire recaler. Jiraya et Tsunade ne s'en sont pas rendu compte. Par contre, le vieux lui... Il m'a pris à part en me disant de ne plus faire semblant. En y repensant, ce fut vraiment à ce moment que je compris ce que c'était de vivre dans un village. Penser à son camarade. Une chose totalement idiote. Si nous avons des mains, ce n'est pas pour nourrir ceux qui ne chassent pas, mais ce nourrir soi-même. Je me suis alors promis de rester loin de ces histoires.
Après ma question, la fille me parla d'un trouble psychologique qui scindait sa personnalité en deux. Ce genre de choses résultait de trauma. Ce n'est pas la première fois que je voyais cela, surtout avec mes expériences. Mais c'était la première personne que je rencontrais qui s'était servi de cela pour devenir Ninja. Une relation intéressante s'était développée entre les deux entités. Sérieusement, un sceau maudit n'était pas envisageable sur cette fille. Le fuin agissait aussi sur la personnalité, et les effets sur une personne instable mentalement étaient totalement aléatoires. De plus, les deux parties avaient conscience l'une de l'autre, se donnant même un nom. Sakurya hein. La partie faible apparemment. Celle qui va devoir cesser d'exister. Oui. Elle était plutôt handicapante. Elle entravait celle qui avait de l'avenir en tant qu'assassin à mes ordres.
Mes pensées furent interrompues par une proposition que je saisis de la mauvaise manière au début. « Je peux te la montrer hein... ». Le contact avec les porcs qui gisaient par terre m'avait-il rendu impropre ? Je n'eux pas le temps d'essayer d'y répondre, elle décrivit un caractère ce qui me fit comprendre qu'elle parlait de sa soeur psychologique, bien qu'un double sens naquit aussi dans mon esprit. Gentille et docile. Tout ce que je ne voulais pas voir dans mes recrues. Il allait vraiment falloir que je me débarrassais de cette partie de son être si je voulais qu'elle devienne une des miennes. Mais pour le moment, j'allais observer cette Sakurya. Je relâchai mon étreinte et fit rapidement un pas en arrière pour ne pas qu'elle prenne les crocs. Son odeur était restée sur moi. Chose que je détestais. Je la regardai fixement.
« Si ton autre toi s'appelle Sakurya... Toi, tu es... ? Montre là moi, je n'attaquerai pas. »
Je croisais les bras, guettant sa réponse. Je me tenais prêt à toutes éventualités. Cependant, j'étais légèrement déçu. Je m'attendais à un Dojutsu inconnu, de quoi me donner du travail. Je n'avais plus le temps de m'y consacrer depuis ma résurrection. Enfin, j'imagine que ce nouveau cas va me faire gagner des jours de recherche.
-Je suis Sakunie, celle qui détruira l’autre pour avoir le corps en entier. Dit-elle dans une expression affreuse de sadisme et de cruauté digne de cet homme.
Eh oui, l’agressive avait comme but de supprimer la personnalité d’origine. Elle ne savait pas qu’il n’oserait pas utiliser un jutsu qui pourrait la tuée… Cependant, elle était beaucoup plus résistante que ce que l’on pouvait penser. Enfin, si l’ange partait, elle aurait toutes ses chances de son côté. La démone laissait place, une fois que l’homme laissait tomber son étreinte. Sakurya le regardait. Tranquillement, son non-verbal devint plus fermé. Ses épaules levées, ses bras près de la poitrine et une expression de frayeur. Ses yeux jaunes parcouraient en silence le corps de l’homme, en tentant malgré ses peurs d’analyser ce qu’il ferait.
Elle l’observait, très rouge. Elle ne tremblait pas au moins, mais elle ne détachait pas cet homme de ses yeux.
-B-b-b-bonjour…. Dit-elle en fermant les yeux, en tentant malgré tout de se mettre à son aise.
Elle jouait avec une mèche de cheveux tout en se frottant un bras, comme pour se rassurer. Elle essayait de se dire qu’il ne l’attaquerait pas, qu’il n’allait pas être méchant… Mais en même temps, son jutsu d’intimidation lui restait en tête. Enfin, son habileté à être douce et pardonner facilement, cette fois c’était un peu plus difficile. Elle se dit qu’il ne lui voulait vraiment pas du mal, du moins essayait… Se mordant la lèvre, elle croyait pouvoir parler un peu mieux. Donner une meilleure impression.
-Je…M’ap-pelle, Sakurya… Enchantée… Dit-elle, en faisant une légère révérence en signe de respect.
Au moins, elle faisait preuve d’un minimum de courage. Elle était fière d’elle, pendant que Sakunie ne disait rien. Elle préférait être témoin et rire un peu dans sa barbe comme on dit. Sakurya tentait un sourire timide, quoique chaleureux. Tranquillement, elle commençait à se faire à la présence de cet homme, baissant un peu sa garde, de toute façon Sakunie interviendrait… Du moins, elle croyait… La jeune passive regardait l’homme, elle respirait déjà mieux et ses épaules étaient plus basses, quoique ses bras toujours rétractés près de sa poitrine systématiquement.
Que pensait-il? Qu’allait-il dire? Elle commençait à se demander ses impressions face à elle, car il semblait bien apprécier Sakunie… Il faut avouer que personne, sauf Shiro, n’avait démontré un intérêt pour elle… Et il séjournait à l’hôpital en ce moment même…
Sakunie. Et elle nourrissait le même - et récent - objectif que moi : effacer sa double personnalité. Quand elle me confia cela, son regard devint d'une obscurité ahurissante. Aussi noir que l'encre du huit queues. J'avais déjà une idée en tête. Supprimer une conscience sans tuer était compliqué. Une lobotomie était un trop gros risque. Mais un sceau. Oui un sceau. Apposer un sceau qui enfermerait ce côté faible serait chose aisée. J'avais la solution, il fallait juste que je m'y penche quelques jours pour confectionner le fuinjutsu requis. A cette pensée, je me léchai les lèvres d'excitation. Moi qui m'ennuyais en ce moment. Je regardai son comportement changer. Ses yeux perdirent de leurs éclats sanguins pour devenir d'un jaune pur. Ils semblaient émettre de la lumière, ou du moins bien la réfléchir. Elle prit une posture de protection naturelle. Elle n'était pas en confiance, c'est pour cela qu'elle m'analysait de son regard. Je la laissai faire, sans même tenter de prendre une position menaçante. Elle était déjà assez apeurée comme ça, et je ne savais pas encore si ce qu'elle pensait avait une influence sur l'autre personnalité. Elles sont peut-être plus liées qu'elles - et moi - ne le pensaient. Elle me fixa ensuite en rougissant. Mes yeux l'intimidaient ? Il est vrai que mes pupilles étaient anormales pour le commun des mortels. Ce qu'elle voyait là était la seule partie de mon véritable corps de serpent visible. Des yeux vers, déchiré par mes iris griffées. Elle m'adressa ses salutations en jouant avec une mèche de cheveux. Elle n'avait pas peur. Non. Elle semblait juste être impressionnée. Elle tentait de faire bonne figure. Merveilleux. Cette partie n'était donc pas composée totalement de lourde faiblesses.
Elle se mordit les lèvres et se présenta en faisant une révérence. Mon dieu. En effet, elle ne semblait pas être composée de faiblesse. Pire que cela. Elle était mignonne. Je ne pensais évidemment pas aux critères physiques, je n'avais plus l'âge pour juger la beauté des jeunes filles sans paraitre pour un vieux pervers. Non. Mais de l'attitude. Douce, calme, reposé, avec une grâce et une élégance naturelle. C'était cela être mignon pour moi. Et celle que je voyais là transpirait d'arc-en-ciel et de bonbon. La supprimer devenait la seule solution. Sans compter qu'elle s'était habituée à ma présence... Elle ne savait vraisemblablement pas jauger le danger. Devrais-je l'attaquer ? Non. Comme je le pensais tout à l'heure, il était possible qu'elle influence inconsciemment son autre moitié. J'allais donc simplement me présenter.
« Je suis Orochimaru. Le Serpent Blanc, Sannin de Konoha et Kagecide par deux fois. »
Je parlai froidement. Je ne pouvais pas l'attaquer, mais je voulais voir sa réaction. Elle avait l'air si fragile, aussi bien physiquement que mentalement. Si c'était elle que mes hommes avaient croisé tout à l'heure, la pauvre serait dans de mauvais draps en ce moment. Je scrutais son corps en me léchant une nouvelle fois les lèvres tout en affiché une expression amusée qui contrastait avec le ton de ma dernière phrase. Je voulais en apprendre plus sur elle. Savoir comment elle réagissait à mes simples habitudes. Mais aussi si elle partageait les mêmes objectifs que sa soeur psychologique. « Dis-moi, quel est ton but dans la vie ? Le tien, et pas celui de Sakurya ? »
Il fallait évidemment le préciser, cela me permettait de voir s'il y avait bel et bien deux personnes distinctes ou si elles se rejoignaient à un moment. En attendant sa réponse, je me mis à réfléchir à la complexité de la structure de son cerveau. Cela semblait intéressant à disséquer. Une chose était sûre. Lorsqu'elle mourra, je prendrai son corps pour étude. En attendant, j'allais devoir la faire entrer dans mon groupe restreint. Je devais essayer de les convaincre toutes les deux, en leur donnant ce qu'elles voulaient le plus. De la puissance pour une, et je n'allais pas tarder à découvrir ce que l'autre voulait. Je me sentais d'humeur généreuse, surtout ce que j'étais encore impressionné de l'aisance avec laquelle mes hommes furent massacré par une épée en bois.
L’ange regardait les tics de cet homme, étranges… Elle avait beau penser et penser, elle ne comprenait pas pourquoi il faisait cela. Était-il mi- serpent mi-homme? La tête légèrement penchée sur le côté, elle se posait beaucoup de questions, mais n’osait pas les déposer sur ses lèvres. Doucement, le nom de l’homme parcourait ses oreilles, qui lui disaient vaguement quelque chose. Peut-être avait-elle lu ce nom quelque part… Bref, elle sourit lorsqu’on lui demandait son objectif.
-Évidemment, je veux venger mes parents. Mais je souhaite aussi démontrer qu’on étant Shinobi, nous pouvons blesser et changer les personnes avant de les tuer… Dit-elle, digne d’un politicien.
En effet, la jeune passive répugnait la mort et le sang. Son deuxième but était rarement dit par sa propre personne, car à chaque fois la démone riait. En parlant du loup, elle riait tellement que Sakurya avait eu ne serait-ce qu’un court moment un sourire en coin. La tronche de ce mec quand il entendait ses objectifs, c’était sans prix! La kunoichi, elle, regardait innocemment l’homme, silencieuse. Il avait de beaux cheveux… Se mordant la lèvre, ce silence devenait lourd pour Sakurya, alors elle tentait de trouver un moyen de le briser. Par contre, elle ne croyait pas que demander le shampoing qu’utilisait cet homme serait vraiment… Approprié.
-Et bien… Et les vôtres? Demandait-elle maladroitement.
C’est vrai qu’elle ne savait pas les siens et elle ne voulait pas rester prête d’un homme qui avait des mauvaises volontés. En fait, si on observait bien, on pouvait voir que la jeune Sakurya n’avait notion d’aucunes échanges avec Sakunie. En effet, l’agressive avait bloqué toute conversation qui c’était dit. Étrange mais vraie, la démone avait la particularité de pouvoir faire entendre ce que bon lui voulait! Elle profitait beaucoup de faiblesses et manque d’estime, mais l’autre était trop dupe pour ne rien voir. C’était toujours ainsi, une était plus forte que l’autre et bientôt, cela serait envisageable de la voir disparaître, surtout si elle avait de l’aide! À vrai dire, elle ne savait pas si elle pouvait ou était prête à se débarrasser maintenant de la passive… Après tout, qui elle martyriserait, ou se plaindrait ou bien blâmerait la faute? C’était comme un passe-temps son truc.
-Je… Et bien… Je souhaite simplement… Plus aucune mort et violence… Dit-elle en en souriant en coin.
Elle ne voulait pas qu’Orochimaru se méprenne sur les intentions de la jeune passive. Pendant ce temps, Sakunie riait encore plus, mentionnant même que Kubikiri serait peinturé en rose et avec des fleurs partout, mais tout cela dans la tête seulement. Sakurya regardait l’homme-serpent, toujours calme et chaleureuse, peut-être était-il bon finalement. Cela la faisait encore plus rayonner de joie, un homme puissant et gentil, elle se croyait avoir beaucoup de chance. Alors que la démone lui soufflait « Si seulement tu savais»!
J'en apprenais plus sur sa vengeance. Une orpheline. Tout comme moi. Moi et 20% de la population des pays de l'Alliance. Les guerres. Les conflits. Les génocides. Les massacres de clan. Tout cela était commun. Peu de gens se souciait des conséquences. Seul quelques humanitaires créer des orphelinats. La destinée de ceux-ci était bizarrement la même : devenir des Shinobi. Plus de parent. Plus de famille. Plus d'identité la plupart du temps pour éviter d'être reconnu. Le ninja parfait. Sans attache. Traumatisé par la perte ou/et extrêmement malléable. Je connaissais un homme qui aimait se servir d'orphelin. La preuve, nous nous étions associé. Danzo Shimura. Tout ce qu'il faisait était réfléchi. Il pesait chacun de ses actes et prévoyaient toutes les conséquences. Une sorte de moi. Trop borné par contre.
Ses idéaux étaient clairement différents. Eviter de tuer contrastait fortement avec « semer la merde et le chaos partout, me construire une jolie chaise haute et tout regarder ». Je préférais nettement la version sanglante. Changer une personne ? Pourrait-on m'expliquer pourquoi ? Pourquoi irai-je harceler une personne pour qu'il change de manière de vivre ? Manière de vivre qu'il a depuis sa naissance. Ce n'est juste que de l'intrusion dans la vie d'autrui. Une idiotie de la part de personnes croyant avoir la meilleure manière d'exister. Sakunie me manquait. Mais cette Sakurya prenait de plus en plus confiance en elle. Elle osa me poser une question. Chose qu'elle n'aurait pas faites quelques minutes avant. Mes buts ? Elle ne les avait pas entendus ? Elle ne communiquait donc pas avec son autre moitié. Ou alors l'autre moitié ne la laissait pas communiquer avec elle. On voyait bien la hiérarchie entre les deux. Par contre, l'ordre d'apparition était logiquement différent. A moins de graves problèmes psychologiques, la partie forte n'aurait jamais développé de partie faible. L'inverse par contre était plus que probable. « Mon but est de tout savoir. Pour ce faire, j'ai besoin de force. Je recherche celle des autres pour les aider à les exploiter. »
Dis-je froidement et mécaniquement. J'étais trop occupé à l'analyser. Cependant sa dernière phrase me refit me concentrer sur elle. Plus de mort ? Plus de violence ? Qui était cette fille ? Une sorte de déesse qui peut changer la réalité ? C'était impossible d'atteindre cette idéale ! La nature même était faite de sorte que les plus faibles soient tués par les plus forts. Un monde sans mort et violence serait donc un monde contre nature. Mais je n'allais pas exprimer mon point de vue maintenant. Il fallait avoir le consentement des deux entités pour éviter de futures complications. Je devais donc faire bonne figure. J'arborai alors un léger sourire pour répondre à l'attitude rayonnante qu'elle avait pris.
« Je peux te donner les moyens de te venger. D'atteindre tes objectifs. Mais seulement si tu acceptes de m'aider dans ma quête du savoir. Le feras-tu ? »
J'attendais sa réponse avec impatience. Si elle acceptait, je pourrais la compter dans mes rangs. J'avais une place toute trouvé à mes côtés. L'heure de la conclusion de cette rencontre approchait.
La Kunoichi aux yeux jaunes écoutait le but d’Orochimaru, il semblait bien. Quoique quelque chose semble sonner faux, elle n’en fit pas trop attention. Elle se disait qu’il avait sûrement un bon fond et qu’elle en serrait plus au fur et à mesure. Malheureusement, elle avait une confiance facile et il était d’autant plus aisé de regagner dans son estime. Bref, elle ne voyait pas un homme qui pourrait la trahir. Doucement, elle le regardait en souriant. Oui il était froid, mais cela ne la dérangeait pas, elle croyait que toute personne pouvait changer et ce, en bien. De plus, elle donnait place à l’erreur… C’est tout simplement une femme qui croit aux autres et en leur bon vouloir.
Par contre, la proposition qu’Orochimaru fit la laissait fortement cogiter sur une décision. En fait, elle croyait bon de laisser Sakunie, car Sakurya n’était plus très habitué à rester dans son corps longtemps et commençait à être fatiguée… En effet, elle était très affaiblie. Mais attention, c’était bien à cause de la technique plus tôt de l’homme-serpent et de toute son accumulation de stress qui pouvaient la rendre ainsi. Calmement, elle fermait ses yeux, pour qu’ils deviennent ensuite rouges.
-Bien sûr que j’accepte. Dit Sakunie dans un ton langoureux. Tu as un truc pour conclure de quoi ou non? Demandait-elle en souriant en coin.
Pour sa part, elle n’en avait pas, mais savait que bien souvent il y avait quelque chose, un signe ou… Elle ne savait trop quoi. À bien y réfléchir, parfois elle faisait un pacte de sang, mais rien de bien grand. Elle avait bien hâte de voir ce que lui réservait Orochimaru, à quoi ça ressemblait… Surtout, ça lui donnait une nouvelle motivation pour devenir encore plus puissante. Elle avait hâte de servir à autre chose qu’une simple décoration de Kiri, de faire bouger les choses un peu plus quoi. Elle en avait marre qu’on la trimballe d’un côté et d’un autre avec des senseis qui manquent de volonté et l’empêche de la faire avancer. Non qu’elle aille déserter son village, mais plutôt… Enfin, elle ne savait pas trop si son idée se faisait…
-Tu comptes faire quoi de moi maintenant? Demandait Sakunie en levant un sourcil.
Elle pourrait faire des tâches ici et là, le temps qu’elle prenne de la puissance au sein du village, c’était ça son idée. Enfin, elle s’était engagée après tout, c’est avec ses yeux rouges, armée d’un sourire en coin qu’elle regardait cet homme dans les yeux.
Qu'était-ce ? Une preuve de la domination d'une personnalité sur l'autre ? Sakunie avait donc le choix du destin de Sakurya. Parlait-elle toujours pour l'autre ? Il y avait-il vraiment une double personnalité ou simplement faisais-je face à une pro de la comédie ? Tant de questions me traversèrent l'esprit quand Sakunie me répondit. Mais qu'importe, seul le résultat comptait. Elle parlait au nom des deux, et je doutais qu'il y aurait des contestations de la part de la partie faible. Elle semblait m'avoir accordé de la confiance. Fort bien. J'étais fier de moi. J'avais perdu cenq de mes hommes les plus problématiques, et gagner une - ou deux - recrue(s) prometteuse. Nul doute que ses talents de ninja allaient se développer et qu'elle allait devenir une Kunoichi d'exception. Qui sait ? Peut-être en ferai-je mon futur réceptacle ? Mais pour l'heure, je ne pouvais pas la prendre avec moi et l'emmener dans une de mes tanières comme je le faisais avant. Mon réseau était au plus mal, personne digne de confiance ne pourrait la cacher et l'entrainer. Je devrais le faire moi-même. Et je n'avais pas le temps, comble pour un immortel. Et puis, de toute façon, j'avais besoin d'espion. Une oreille au village de Kiri ne pouvait me faire de mal. « Kiri. Ton village. Je veux que tu portes une grande attention à ce qui s'y passe. J'enverrais un serpent une fois par mois, tu enfonceras un parchemin avec un contenu détaillé des choses qui se sont passés. »
Un sourire vint colorer mon visage. L'épée qu'elle s'était taillée dans le bois. Sa forme me rappelait quelques choses. J'étais idiot de ne pas l'avoir reconnu tout de suite. Kubikiri. Zabuza Momochi, dernier vrai utilisateur de cette épée. Cette épée décapitait plus qu'elle tranchait. Elle avait une faculté de régénération hors du commun, se servant du sang de ses victimes comme baume soignant. Admirable matériel que j'aurais aimé avoir en ma possession pour l'examiner de plus près. Si cette fille l'avait sculpté et recherchait bien de la puissance, ça voulait dire qu'elle la voulait. C'était très probable. « En échange, je ferai tout mon possible pour retrouver Kubikiri... Mais je ne suis pas le père noel. Tu devras aller la chercher toi-même. »
Je n'avais absolument aucune idée d'où se trouvait l'épée légendaire. Avant cela, d'après mes sources, elle était simplement restée -pendant environ quatre ans- sur la tombe de Zabuza, sans que personne ne vienne la prendre. Puis Kabuto l'a trouvé je ne sais où et elle fut utilisée pendant le spectre de l'épéiste de sang pendant la guerre. Depuis plus de nouvelle. Mais une chose était sûre, un tel trésor devait être activement recherché. Je n'avais qu'à atteindre que quelqu'un l'a retrouve pour le lui prendre. De plus, il aurait été complètement idiot de livrer l'arme à Sakunie tout de suite. Elle n'aurait plus aucune raison de marcher de mon côté.
« Bien, marché conclut. Je te recontacterai via mes serpents, ils sauront te retrouver. »
A ces mots, un serpent sortie de ma manche et alla directement vers les cheveux de la jeune fille. D'un geste sûr, il trancha avec ses crocs une mèche de cheveux et l'avala.
« De cette façon, les petits de ce serpent te reconnaîtrons plus facilement. C'est à eux que tu devras remettre les informations sur Kiri. »
Le serpent revint dans ma manche. Je donnais à la kirijin un sourire. Le genre de sourire que je ne décrochai qu'à des ninja quoi avait capté toute mon attention. Je me retournai ensuite pour continuer mon chemin, fier d'avoir trouvé un diamant qui n'allait cesser de gagner en beauté avec le temps.
Son visage laissait paraître un air perplexe. Espionner le village….Hmmm. De bien grands mots pour une si bas gradée que Sakunie était. Enfin elle trouverait bien un moyen d’avoir de l’info, après tout, son charme ne manquait pas et c’était si peu surveiller depuis qu’il n’y a plus de Kage. De plus, espionner le village … ce n’était pas l’action le problème, car elle n’avait aucun port d’attachement envers Kiri depuis la mort de ses parents. Elle en voulait encore à ce village de merde qui avait laissé une gamine s’élever pratiquement toute seule. Elle hochait positivement de la tête, cela mettrait un peu plus de piquant dans sa vie, elle avait déjà hâte de retourner chez elle. Pour les rares fois. De plus, cet homme semblait tout de même présenter un certain intérêt pour la kunoichi, chose que personne n’avait vraiment manifestée depuis des lustres. Et qu’importe si c’était pour la tuer, la solitude est une chose qui ronge beaucoup plus qu’on peut le penser et personne ne peut savoir l’étendue des dommages jusqu’à ce qu’elle passe par ce sentiment.
-Tout ce que vous voudrez, de toute façon je retourne très bientôt à Kiri, je n’ai plus rien à foutre dans ce désert triste. Dit-elle en faisant une légère moue.
Lorsque l’agressive vit le serpent, elle le trouvait vraiment mignon… Jusqu’à ce qu’il prenne des cheveux de Sakunie. Le regard de tueuse, elle grimaçait.
-Tu sais le temps que ça m’a foutuement prit les faire pousser ?! S’exclamait-elle, en brandissant ses cheveux dans une main.
Elle soupirait en entendant les explications, finalement elle retirait ce qu’elle avait dit. Sakunie observait attentivement le serpent et ses détails, comme si elle tentait de l’imprégner dans sa tête pour mieux reconnaître par la suite. Elle hochait de la tête en observant Orochimaru partir au loin. Au moins, la Kunoichi n’était pas stupide, elle savait que c’était probablement un criminel, sans bandeau, qui semblait se cacher comme un serpent sous une pierre… Elle souriait en coin, quelle chance elle venait d’avoir, rencontré une telle puissance! Elle ricanait un peu en marchant vers Suna de nouveau, elle allait très bientôt commencer cette mission secrète.
Son visage laissait paraître un air perplexe. Espionner le village….Hmmm. De bien grands mots pour une si bas gradée que Sakunie était. Enfin elle trouverait bien un moyen d’avoir de l’info, après tout, son charme ne manquait pas et c’était si peu surveiller depuis qu’il n’y a plus de Kage. De plus, espionner le village … ce n’était pas l’action le problème, car elle n’avait aucun port d’attachement envers Kiri depuis la mort de ses parents. Elle en voulait encore à ce village de merde qui avait laissé une gamine s’élever pratiquement toute seule. Elle hochait positivement de la tête, cela mettrait un peu plus de piquant dans sa vie, elle avait déjà hâte de retourner chez elle. Pour les rares fois. De plus, cet homme semblait tout de même présenter un certain intérêt pour la kunoichi, chose que personne n’avait vraiment manifestée depuis des lustres. Et qu’importe si c’était pour la tuer, la solitude est une chose qui ronge beaucoup plus qu’on peut le penser et personne ne peut savoir l’étendue des dommages jusqu’à ce qu’elle passe par ce sentiment.
-Tout ce que vous voudrez, de toute façon je retourne très bientôt à Kiri, je n’ai plus rien à foutre dans ce désert triste. Dit-elle en faisant une légère moue.
Lorsque l’agressive vit le serpent, elle le trouvait vraiment mignon… Jusqu’à ce qu’il prenne des cheveux de Sakunie. Le regard de tueuse, elle grimaçait.
-Tu sais le temps que ça m’a foutuement prit les faire pousser ?! S’exclamait-elle, en brandissant ses cheveux dans une main.
Elle soupirait en entendant les explications, finalement elle retirait ce qu’elle avait dit. Sakunie observait attentivement le serpent et ses détails, comme si elle tentait de l’imprégner dans sa tête pour mieux reconnaître par la suite. Elle hochait de la tête en observant Orochimaru partir au loin. Au moins, la Kunoichi n’était pas stupide, elle savait que c’était probablement un criminel, sans bandeau, qui semblait se cacher comme un serpent sous une pierre… Elle souriait en coin, quelle chance elle venait d’avoir, rencontré une telle puissance! Elle ricanait un peu en marchant vers Suna de nouveau, elle allait très bientôt commencer cette mission secrète.
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