Un nukenin de rang B a été remarqué, dans un petit village des îles du sud. Votre boulot est donc de le ramener, vivant, aux prisons de Kiri. Celui-ci possède plusieurs informations importantes pour le village, alors sa mort ou son incapacité à répondre à nos questions entrainera automatiquement l'échec de la mission.
Il a de longs cheveux bleus et maîtrise des techniques suitons. Ce jeune homme possède quelques compétences notables en genjutsu. S'il le souhaite, il pourra vous tendre des pièges, donc surveillez bien vos arrières !
Depuis tout ce temps, je n'ai jamais réussi à aimer la pluie. Et pourtant, en tant que Kirijin, ce n'est pas les occasions de me réconcilier avec elle qui ont manqué. Mais la force de l'habitude règle beaucoup de chose. C'est en jurant que je me suis réveillé à cause du bruit de ces foutues gouttes d'eau et je poussais alors violemment un bras qui reposait sur mon torse. J'avais un instant oublié que je n'étais pas seul dans ce lit et ce geste me fit retrouver la mémoire. Par chance, cette belle brune avait le sommeil aussi lourd qu'un cadavre. Je m'extirpais alors de mes draps, attrapais machinalement une clope sur ma table de nuit, et l'allumais sans plus atendre. Je quittais enfin ma chambre pour aller manger un bout, donnant au passage deux coups de paume sur la porte de Ki pour le réveiller. J'attrapais une pomme et m'amusais avec en attendant mon frère. Un peu de musique pour cacher le son de la pluie et tout devenait beaucoup plus agréable. Je decrochais enfin mon premier sourire de la journée en fumant une autre cigarette. Soudain, mon attention se focalisa sur un papier qu'on venait de glisser sous la porte d'entrée. Après être allé le chercher, j'ai pu découvrir le descriptif d'une mission qu'on confiait aux jumeaux. Second sourire : on allait botter le cul à un connard aux cheveux bleus, et ça c'était une bonne nouvelle. J'entendis alors le fréro entrer dans la cuisine et lui lançais le papier à la tronche avec un clin d'oeil.
- Les inséparables reprennent du service bro !
Après quelques petits pas de danse traduisant mon euphorie, ainsi qu'un léger rictus en voyant le faciès encore endormi de Ki et son incompréhension, je filais me préparer en lui sommant de faire de même. Cela faisait bien longtemps que pareille joie n'avait traversé mon corps et mon esprit. Depuis la grande guerre, depuis la mort de Shizuka, notre vie avait pris une tournure assez étrange. D'abord de la tristesse, des regrets, de l'amertume, puis de la solitude, le sentiment d'être abandonné de toute chose. Enfin, grâce à lui, et réciproquement, nous avons pu relever la tête et émerger de cet enfer. Je ne veux plus rien regretter, je veux m'épanouir et aller de l'avant. Même si, bien sûr, tous ces événements ryhtment et affolent la plupart de mes nuits, même si je n'oublierais jamais rien, il est temps de passer à autre chose. Inconsciemment j'assimilais sûrement cette volonté à ce jour-ci. Peut-être qu'aujourd'hui marquerait le renouveau des frères Hatano.
Une bonne douche, des vêtements propres et je retournais dans la cuisine. Ki n'était pas encore là, alors je gueulais un bon coup pour qu'il se bouge, en cherchant un truc à boire. Et mon regard s'est figé sur cette bouteille de whisky, 15 ans d'âge. Comme d'habitude. Ni une ni deux, je me suis servi une double dose que j'ai avalée cul sec. Quel fluide ravissant. Bref. Il était temps de s'intéresser un peu à cette mission. On devait ramener un type, rang B, cheveux bleus, yeux rouges, vivant. Rien d'extraordinaire pour nous, même si ses compétences en genjutsu allaient nous emmerder. La première des choses à faire serait de se renseigner sur place, pour le trouver. Un bar ferait l'affaire, à n'en pas douter. Le frère arrivait enfin.
- Bon, faut partir bro, on a 48h pour ramener cette pédale. Faudra aussi faire gaffe à...
Toutes mes excuses pour cette petite coupure, mais je n'avais pas le choix. Ma conquête de la veille venait à l'instant de passer juste devant nous, très légèrement vêtue, et croyez moi, ça valait le coup d'oeil. On la suivait du regard comme deux chiens avec une balle. Après quelques secondes de récupération, j'ai pu reprendre.
- Ouais, hmm, faudra faire gaffe à pas le buter hein.
Hatano Shinki Juunin de Kiri
Messages : 74 Date d'inscription : 12/03/2014
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Le trajet fut bref. On arrivait enfin dans ce petit village où le fameux nukenin avait été repéré. Direction le bar. On a bu deux, trois bières avant de commencer quoi que ce soit, histoire de se mettre en jambe, puis vint le moment de poser quelques questions. La tâche n'allait pas être rude, il y avait à côté de nous une ribambelle de petites frappes, rien de plus. Mais avec Ki, les choses ne se déroulent jamais aussi facilement qu'elles le devraient. Il a suffit qu'un clochard lui renverse un peu d'alcool dessus pour qu'il sorte de ses gonds. Il est comme ça depuis 2 ans, depuis ces évènements tragiques, et même si nous remontions la pente il avait gardé ce côté sadique. Il est le bourreau, moi la fine lame. Cependant j'étais confiant en sa capacité de redevenir comme avant, brutal mais pas à s'en abrutir.
L'infortuné n'aurait jamais dû l'ouvrir devant mon frère, il allait en payer le prix. Seulement, à en croire son regard, Ki n'allait pas se contenter de lui donner une bonne correction. Il voulait le voir mourir lentement et durement. Et c'est ce qu'il entreprit en commençant à le faire fondre. L'homme hurlait de douleur, et plus personne ne bougeaient alors. Leur silence accentuait encore un peu plus son râle de désespoir. Face à cette situation critique, je préparais un peu de glace dans ma main que j'envoyais alors sur la poignée de la porte d'entrée, pour que personne ne puisse sortir. J'allais devoir le calmer, sinon quoi ils allaient tous mourir, sans exception. Ce n'était pas qu'une simple fureur de sa part. Vous savez, je connais le moindre de ses regards et leurs significations. Il agissait maintenant comme s'il avait en face de lui l'assassin de Shizuka, notre senseï, dont il était fou amoureux. Imaginez donc la rage qui le transportait en ce moment même. A l'annonce de son intention de lui bruler la tête, je me devais d'agir. Utilisant encore une fois de la glace, je la dirigeais rapidement au niveau de la tête de la victime, qui fut immédiatement prise au piège, mais aussi protégée. Et sans m'attarder, je vins chuchoter quelques mots à mon frère avant de m'adresser à l'assemblée, muette.
- Ce n'est pas lui qui l'a tuée, mon frère.
- Que les choses soient claires, vous allez me dire où est cet homme. Leur ordonnais-je en montrant une photo du dit personnage. Sinon quoi mon frère ne sera plus le seul à vouloir vous anéantir.
Des murmures se firent à nouveau entendre, jusqu'à ce que l'un des figurants se soit avancé pour nous dire où nous allions pouvoir le trouver. Il logeait dans un château abandonné, entouré aux trois quarts par la mer, à un kilomètre à l'est d'ici. Bien, donc le terrain serait déjà un énorme avantage, et maintenant que nous connaissions sa localisation, la dernière étape de cette mission allait pouvoir commencer. Pour en revenir à mon frère, je savais que ces quelques mots allaient le calmer, et je savais aussi qu'il était encore en ébullition et qu'à la moindre occasion il n'hésiterait pas à agir. Avant de partir, je brisais la glace qui retenait la tête de l'ivrogne. Et nous marchions alors vers la porte au moment où nous entendîmes, tout bas : Fils de pute j'ai failli crever dans ta putain de merde. Un sourire prit place sur mon faciès, et en continuant à marcher, je glissais à Ki : T'as quartier libre bro.
Le laissant alors faire, je sortais seul à l'extérieur, et m'allumais une clope. Je commençais à marcher en direction de l'est, il me rejoindrait rapidement. Le suite ne serait que trop banale, on allait affronter ce type devant chez lui, le ramener, et empocher nos gains. La seule difficulté allait être de lui laisser la vie sauve. Je décidais de m'arrêter contre un rocher pour finir ma clope, en regardant distraitement autour de moi. Je me posais beaucoup de questions et je n'avais aucune putain de réponse. Mais ça c'est personnel. Le frère commençait à tarder un peu, je me demandais bien ce qu'il leur avait fait, ou plutôt comment il leur avait fait.
Hatano Shinki Juunin de Kiri
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Après quelques minutes supplémentaires d'attente, le temps de finir ma clope, Ki arrivait, le visage scintillant. Visiblement, il avait fait le boulot soigneusement, et sa légère description me fit sourire. Le pauvre homme avait du passer un sale quart d'heure. J'avais pu concocter un plan qui me paraissait opportun pour pouvoir capturer cet homme, ce qui, il faut l'avouer, n'était vraiment pas notre fort. Ouais, deux shinobis entrainés sous l'ère de la Brume Sanglante, ayant combattus lors de la quatrième Grande Guerre, et ayant presque tout perdu, nous étions maitres dans l'exécution, dans les boucheries, les assassinats, beaucoup moins dans la dentelle. Il est certes, et à juste titre, dit que mon style de combat est plus raffiné, soigné et propre que celui de mon jumeau, à efficacité égale, mais je ne suis pas pour autant une pédale qui ne finit pas le boulot. Or la mission voulait une capture, alors on allait se plier à cette attente. Mon frère me soumit alors l'idée de notre technique du Kage Bunshin, qui pouvait s'avérer très efficace et utile pour désorienter et prendre l'avantage sur bon nombre d'adversaires, mais je n'étais pas pour. Je voulais en finir rapidement, sans accroc. Alors que nous marchions, le château déjà en vue, je lui exposais ma théorie.
- Pas cette fois bro, ça nous exposerait tous les deux à son Genjutsu. Je vais aller en première ligne, mais toi tu vas te camoufler dans l'eau près de la rive, et je l'amènerais de telle sorte que tu puisses réapparaître derrière lui pour le coincer. Tu lui planteras les jambes avec des kunaïs ou improvise, histoire qu'il ai plus trop envi de bouger mais qu'il soit encore en vie.
Sans plus attendre, on se sépara. Je marchais tout droit, sur l'eau, chakra concentré dans mes pieds, tandis que Ki contournait le domaine discrètement pour aller se camoufler dans l'eau à un point désigné vers la rive. Je restais à une vingtaine de mètres du château, scrutant l'horizon, mais ne voyait strictement aucun signe de vie. Je sifflais, de toutes mes forces, pour signaler ma présence au nukenin. Pas de réponse. Cette fois-ci, je gueulais, me présentant comme le facteur. Peut être qu'il serait assez con pour pointer le bout de son nez. Toujours rien. Je proférais insultes sur insultes, le traitant de tous les noms pour blesser sa dignité. Bingo. Le voilà qui sortait de sa baraque pour répondre à mes insultes et me demander ce que je faisais ici, chez lui. En s'approchant peu à peu de moi, à une dizaine de mètre, il découvrit mon bandeau de Kiri et comprit que je n'étais pas là pour un barbeuc.
- C'est toi le chien qu'ils ont envoyé pour moi ? Ahah je vais te donner une bonne correction enfoiré.
Puis il se mit en position de combat. En réponse, j'esquissais un sourire vicieux accompagné d'un rire hautain tout en formant un essaim d'aiguilles de glace. Envoyées à toutes vitesses, elles prirent la forme d'hirondelles. J'allais les laisser suivre une trajectoire rectiligne, pour pouvoir me concentrer à l'exécution d'un autre jutsu. Après quelques brefs mudras, des pics d'eau se créaient alors sur sa droite, et derrière lui, l'impact coïncidant avec l'arrivée des hirondelles face à lui. Raisonnablement, l'esquive sur sa gauche serait la meilleure option. Il s'en sortirait indemne de tous dégâts et pourrait continuer le combat. Mais en contrepartie, et sans s'en douter, il se rapprocherait assez de Ki pour que ce dernier puisse l'atteindre par surprise. Allait-il tomber dans ce piège, simple mais efficace ? Ou improviserait-il, forçant alors Ki à se découvrir ?
Hatano Shinki Juunin de Kiri
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Le plan s'était déroulé sans accroc. Ki avait parfaitement joué son rôle, le privant d'utiliser tout ninjutsu et genjutsu. Autant dire qu'il était à notre merci. Par ailleurs, immobilisé de cette façon, même s'il pourrait toujours tenter stupidement de se dégager de l'étreinte de mon frère, on aurait pas à lui courir après. La mission était sur le point de s'achever. Je commençais alors à m'approcher d'eux pour finir le boulot. Je le fixais et pu me rendre compte de sa panique. Il venait sans doute de comprendre qu'il ne pouvait plus utiliser de chakra, et par conséquent, devait maintenant se rendre compte de la situation critique dans laquelle il était. J'arrivais à quelques centimètres de lui, quant, la voix emplie de peur, il nous supplia.
- A..attendez, par pitié. J'ai de l'argent.. beaucoup. Je vous donnerais tout mais ne me faites pas de mal...
J'éclatais de rire, en coeur avec mon frère. Alors c'est comme ça ? Une putain de fiotte qui supplie ses adversaires ? En même temps, il ressemblait à la base à une grosse pédale, physique de lâche et tout le reste, c'est vrai qu'il ne fallait pas s'attendre à se battre contre un dur. On aurait peut-être eu un peu plus de challenge si il avait pu se défendre avant d'être acculé de la sorte, mais ça m'aurait vite ennuyé, alors c'était pas plus mal. Je me suis alors baissé pour poser un doigt sur son pied. Petit à petit, il gela, la glace le recouvrant ensuite et se propageant, très lentement. J'admirais la formation de ces cristaux les uns après les autres, recouvrant chaque parcelle de son corps. Il paniquait comme une merde. C'était une de mes techniques préférées, Hyoro no Jutsu. Elle provoquait chez la victime une sensation indescriptible. Un mélange d'engourdissement, de sévèr fraîcheure et de pire chaleur encore. C'est très douloureux de se changer en glaçon, surtout lorsque je freine sa vitesse d'exécution de la sorte.
Je suspendais le processus quand j'arrivais au niveau des bras pour laisser Ki se dégager, et reprenait en une fraction de seconde pour l'empêcher de tenter quelque chose d'absurde. J'arrêtais la glace sous son nez, pour qu'il puisse respirer tout en l'empêchant de nous casser les couilles en parlant. Et voilà que l'affaire était entendue. Vivant, même pas abimé, sauf les quelques brulures qui marqueront son corps, mais le contrat était rempli. Un tchek, un sdar, et on rentrait au bercail avec l'autre pédale sous le bras.