"Le monde Animal ne connait qu'une seule Loi: Celle du plus fort. Il en a toujours été ainsi. Les hommes recherchent le pouvoir, et quand ils en ont, en abusent. Leur victimes veulent se révolter, et se mettent a la recherche du pouvoir, et quand ils ont fini de se révolter, ils en abusent. Un cercle vicieux, dont très peu n'ont conscience, animé par la haine, la peine, la mort et face a lui, la paix n'est qu'un idéal existant dans la pensée. Si mes mots sont aujourd'hui si sombre c'est que ma vie est gouvernée par cette loi."
PROLOGUE
Le clan Aozora est né il y a bien longtemps, avant même la création des villages shinobis et des premières grandes guerres, bien avant, dans un chaos dont très peu ne peuvent encore parler. Nous étions connus a travers le monde pour notre habilité au Taijutsu et les différentes écoles que nous pratiquions. Étant très pieux, nos temples consacrés aux dieux et a l'harmonie de nos corps étaient retranchés dans les montagnes les plus dangereuses et les plus inaccessible, permettant ainsi aux adeptes de peaufiner leur art, en communion avec les différents fluides terrestres et célestes. Mais l'arrivée des shinobis provoqua peu a peu la perte de notre renommée. En effet, les hommes, parfois trop faibles préféraient louer la force plûtot que de compter sur la leur, et nous devînmes obsolète. Nous devions sortir de nos monts escarpés, gelés, brumeux et sortir de cette voie d'ermitage en accord avec la nature et les dieux.
Souvent provoqués par les shinobis, qui sous estimaient alors nos capacités au combat, nous fumes présents dans de nombreuses altercations, la plupart du temps en y ressortant victorieux. Si bien que les villages qui se créèrent avec le temps nous ouvrirent leur porte, espérant ainsi gagner en puissance. Mais ils ne semblaient avoir aucun but si ce n'était détruire, abattre, anéantir, annihiler, atomiser, bousiller, briser, casser, ravager, corroder, décapiter, défaire, dégrader, raser, démolir, déraciner, désintégrer, dévaster, dévorer, ébranler, écraser, éliminer, exterminer, fracasser, charcuter ou saccager. Et devant cette symphonie absurde de haine et de cruauté, chaque membre du clan jurèrent en retour de réduire a néant tout ceux qui diffusaient de tels émotions négatives, au péril de leur vie.
"Archives privées du Clan Aozora, Parchemin 421."
CHAPITRE UN,
AU PREMIER BATTEMENT DE MON COEUR.Un cri, le sang coule, les larmes aussi. Bien qu'il en soit généralement ainsi pour la mort, ce cercle définit aussi le début de la vie. Car les cris, ne sont que douleurs et joie, le sang n'est que celui qui coule dans mes veines, et les larmes résultent de l'amour porté par mes parents qui le jour de ma naissance, 17 ans plutôt, avait atteint son paroxysme. La chair de leur chair, le sang de leur sang, venait dans un fracas épouvantable, que sont les pleurs d'un nourisson, de respirer sa première bouffée d'air, et son coeur pour la première fois battait en liberté.
Dans les Maisons chaudes a l'abri des pluies et des brumes de Kiri, le clan entier célébrait l'arrivée de son nouveau membre. La tradition voulait que le premier né de la branche principale soit le futur maître du clan, et en conséquence, les anciens me bénirent, et demandèrent aux dieux de veiller sur moi et de me guider, jusqu'au jour, où ils pourrais me suivre. La nuit fut une orgie incroyable de nourriture, de saké et de diverses fantaisies, propres au folklore de ma famille.
La nuit passa, puis des jours, des semaines, des mois. Pour moi, rien n'était plus magnifique que la pluie et la brume, je passais mon temps a échapper a la vigilance des adultes afin d'aller la contempler. Sous le soleil, on peut dormir, jouer, manger et se détendre mais sous la pluie, nos sens s'éveillent bien plus. Le temps mélancolique nous permet de réfléchir, bien qu'a l'âge de trois ans, nos questions ne sont pas encore d'ordre philosophique ou métaphysique, ils nous invite a nous plonger au plus profond de nous même, chose bien plus revigorante que le sommeil.
CHAPITRE DEUX, AU PREMIER ENTRAINEMENT DE MON CORPS
Si on m'avait dit deux ans plutôt que devenir une kunoichi spécialisée dans le Taijutsu était aussi difficile, j'aurai probablement abandonner l'idée, mais lorsque l'on a cinq ans, on a pas son mot a dire, au grand dam de mon corps, qui frollait la paralysie. Comme tout les jours, les jeunes du Clan s’entraînaient avec le vieux Yokumo, qui malgré son âge avancé, conservait une dynamique exemplaire qu'il tentait d'inculquer a la nouvelle génération. Mais le problème c'est qu'on ne peut faire rentrer l'expèreience, la maitrise et la sagesse d'un homme de soixante dix huit ans dans le corps et l'esprit d'un bambin de cinq ans. A moins d'utiliser la force bien sur.
C'est ainsi que mon quotidien se déroulait, plus de six heures d'entrainement par jour, sans oublier les tâches ménagères collectives et l'apprentissage des archives le soir. En y repensant, cette période devait être la plus belle de ma vie, sans soucis, sans problèmes, sans crainte. Je ne savais encore rien de ce qu'il allait m'arriver alors j'apprenais avec avidité, dans l'espoir de rendre père et mère fières de moi. Jour après jour mon corps devenait plus fort plus résistant, et n'ayant rien d'autre a faire, j'en demandait toujours plus, si bien que Yokumo en vint a me donner des leçons particulières, ce qui fut pour moi un grand traumatisme musculaire.
Mais rien ne pouvait arrêter ma volonté, rien. Ni la douleur, ni mon corps, ni la pluie, rien. Je devais devenir plus forte, je devais un jour guider les miens. Mais l'avenir me réservait encore bien des surprises, toutes plus inattendues que les autres, a commencer par l'extermination de mon clan.
CHAPITRE TROIS, LE DEBUT D'UN CAUCHEMAR.
Rappelez vous. Le but de mon clan était de faire disparaître ceux qui détruisaient notre monde, qui ne pensait qu'a la violence et faisaient passer leur lubie de pouvoir avant l'intérêt commun. Alors les anciens décidèrent qu'il fallait commencer par purger Kiri et détruire la haine qui animait nombreux villageois et shinobis. Cependant que peut faire une poignée, si fort soient-ils face a une armée. Sans nous en rendre compte, nous commettions des meurtres poussé par une idéologie de paix, qui ne faisaient que renforcer la haine de ceux qui restaient. L'enquête du village ne prit guère de temps a comprendre qui était la menace, et en une nuit, nous passâmes de trente deux, a cinq.
Je me rappelle encore voir le sang couler, sous le fracas d'une pluie battante qui couvrait les cris et gémissements des miens. Il ne restait qu'a fuir, fuir très loin sans se retourner. Mon père, ma mère et moi, suivirent dans cette fuite désespérée, Yokumo et son fils, Daisuke.