La sortie

J'étais là. Tranquillement assis dans ma chambre, dans mon repère principal de Tsuchi no Kuni. Je réfléchissais à un moyen de retrouver autant d'alliés qu'avant. La guerre. Non, Sasuke Uchiha. Il m'a tué. Après ma mort, tous mes partisans ont fuit ou se sont approprié mes recherches en disparaissant. Qu'à cela ne tienne, les plus importantes sont hors d'atteinte. Néanmoins, je n'ai que 18 subalternes, pas très futé ni très fort, sous mes ordres. 18. Et plus d'une vingtaine de repère encore non découvert. Tss. Je dois trouver un appuie. J'avais réussi à embobiner un seigneur féodal dans le temps. Il m'a donné des terres où je pouvais faire ce que je voulais. Ah. Le bon vieux temps. Hélas, l'époque d'Otogakure no Sato est très loin. Très loin. Je devrais bientôt commencé à me chercher des amis. Des amis hauts placés qui pourront me fournir tous ce dont j'ai besoin.

Perdu dans mes pensées, un bruit attira mon attention. Des pas. Lourd, au rythme irrégulier et rapide. Au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de la porte de mon habitacle, un bruit de respiration agaçant se faisant entendre. Une personne pouvant m'agacer uniquement par sa présence. Sans même que je ne le vois. Si je ne savais pas qu'il était mort, j'aurais pensé qu'il s'agissait de Jiraiya. Cependant, l'ermite n'est plus de ce monde. Il n'existait plus qu'une seule personne qui puisse à ce point m'irriter sans se faire voir. Mirino. Le plus puissant de mes 18 hommes. Et aussi le plus bête. Il traine toujours avec deux de ses compères, tous aussi dotés du même intellect que lui. Pas cette fois. Il était seul. Les bruits de pas me l'indiquaient. Il arriva finalement à ma porte. Il frappa trois fois. Je lâchai un simple « Entre ». Il s'exécuta. Couvert de sang, avec diverses plaies à divers endroits. D'un coup d'oeil, je pouvais voir que ce n'était rien de grave. Il se servait du mur pour rester debout, en me fixant dans les yeux.

« Parle »

« Orochimaru-sama... Nous revenions du repère du pays du feu... Nous avons passé la nuit dans une auberge... Là-bas, nous avons entendu deux types qui disaient qu'une guilde de voleur s'était récemment installée près du lac, celui qui est à quelques kilomètres du repère où nous sommes... Et donc... »

« Abrège, ton état, ta voix, et ton odeur m'insupporte. »

Et c'était vrai. Il respirait bruyamment tout en me parlant. Son sang salissait le sol de ma chambre, et son odeur... Je ne dirai rien là-dessus. Pourtant, il était -pour le moment- mon prochain corps. Les bons ninjas se font rares, et je dois me contenter de ce que j'ai.

« Euh... Oui... Nous sommes allées au lac pour les traquer... Afin d'écarter tous risques qu'ils nous trouvent... Mais des ninjas d'Iwa nous ont surpris. Noka et Jol les affrontent en ce moment même... J'ai réussi à fuir pour venir vous prévenir... Parce qu'on a besoin d'aide, ils sont forts, très fort.... »

Le lac était à quelques minutes d'ici. Certes, je ne pouvais que saluer l'initiative de Mirino et de ses deux chiens. A ceci prêt, qu'il y a un énorme problème, qui est évidemment lié à leur QI frôlant le nombre de partisan - hors Racine - de Danzo. Une erreur tellement bête, tellement évidente... Tellement agaçante ! Sans que mon futur corps ne comprenne ce qui se passe - ce qui arrivait assez souvent - ; un serpent sorti de ma manche s'enroula autour de son cou. Il ne pouvait plus parler.

« Mirino… Imbécile de musclor »

Je contenais ma rage aussi bien que je le pouvais pour ne pas le tuer. Je déteste les idiots. Et ce monde en est composé. Malheureusement, je ne gagnerai rien en le tuant, je perdrai juste un corps robuste.

« Alors, je vais te raconter une histoire. Celle de trois petits débiles qui font des va et vient entre le repère centrale et les autres basés aux quatre coins du monde. Des débiles qui passent leurs temps à détrousser des vieillards quand ils en croisent, même près du repère central. Le problème, c'est qu'ils laissent les vieillards en vie. Ces vieillards vont se plaindre à la figure d'autorité, à savoir le village d'Iwa. Quelqu'un en entend parler, va dans l'auberge où les trois gugusses ont passé la nuit. Ils l'entendent alors parler, et décident d'aller traquer une guilde de voleur fictive, sans comprendre que ce sont eux les voleurs. Je parle évidemment de toi, et de Nako et Jol. Iwa a dû lancer une mission pour vous arrêter... Imbécile. »

Il s'était évanouit pendan tque je parlais. Long monologue. Le serpent lâcha son corps qui s'écroula sur le sol. Il n'a pas compris l'ampleur de sa bêtise. Soit. Je dois aller chercher les corps Nako et Jol. Je doute qu'ils ont gagné, et si Iwa remarque la marque maudite, ils enverront des tonnes de ninja traqueur ratisser la zone. Il en est de même pour tous ceux qui ont vu le sceau maudit à l'oeuvre. Les ninjas d'Iwa doivent périr. J'enjambai le corps de Mirino pour me diriger vers la sortie. Mes 15 sous-fifres garderaient l'endroit pour moi. Je me dirigeai alors vers le lac. Charmant endroit. L'eau était très bleue. L’immense étendue d'eau semblait s'être formée dans un ancien cratère volcanique. Très intéressant. Une telle quantité d’eau dans un désert rocheux aride. La nature est vraiment surprenante. La seule ombre sur le tableau : trois corps qui flottait dans une mare de sang. Et deux ninjas d'Iwa en train de se soigner et de préparer un sceau de stockage pour ramener les corps. Les rochers autour de l'endroit offraient une excellente dissimulation. Je décidai alors de ne pas attirer l'attention. J'invoquai deux gros serpents qui fondèrent sur les victimes sans les tuer. Il fallait les garder vivante, après tout, ils avaient tué deux de mes recrues, ils les remplaceront s'ils survivent. Un troisième serpent alla avaler les trois corps. Ce seront de bon macchabé d'expérimentation.

Tout se passait bien... Non... il y a quelque chose... Une présence ? Une aura forte. Pas du chakra. Une sorte de leadership qui entre en conflit avec le mien. Je ne sais pas si quelqu’un d’autre aurait ressenti cela. Une sorte d’instinct de prédateur. Normal. Lorsque l’on est au sommet, une sorte prérogative nous force à délimiter et assurer la sécurité d’un territoire. Ce sentiment... La dernière fois que j'ai connu quelque chose de similaire, c'était face à Madara, lors de la guerre. Mais c'était beaucoup plus puissant. Quelqu'un est là. Quelqu'un m'a vu. Quelqu'un peut donc prévenir Iwa. Il va falloir le trouver. Je marchai tranquillement près des mares de sang, en continuant ma route sur le lac. J'étais en son centre à présent. J'attendais que la présence se montre. Un tel leadership ne saurait simplement fuir. Il viendrait.

Jaune

Le soleil. Il chauffait mon visage. Une douce chaleur caressait ma peau pâle. D'ordinaire, je n'aimais pas cela, mais là, c'était reposant. Très vite, la caresse agréable devint cuisante, je sus que cela faisait surement une ou deux heures que j'étais planté là. L'impression d'un leadership avait disparu. On aurait dit qu'elle n'avait fait que passer. Personne ne m'a donc vu... Je l'espère du moins. Je quittais le lac puis me dirigeai lentement vers ma tanière. L'éventualité d'un combat m'avait excité, et je devais me calmer. Sinon je serai pris d'une envie de combattre mes sbires. Et je dois les économiser, surtout qu'il ne m'en reste pas beaucoup. Une marche devrait réussir à m'apaiser. Je passai près de ma tanière quand des traces de pas attirèrent mon attention. Bon sang... C'était les traces de mes 15 idiots de sous-fifre. Ils quittaient le repère. Pourquoi ? Intrigué, je me rendis dans mon chez moi centrale sans attendre. Ces abrutis n'ont pas pris la peine d'effacer leurs traces en sortant du repère.

J'arpentais les longs couloirs pour arriver dans ma chambre. Des traces d'une invocation et du fluide de serpent. Ah. Je comprends. Ces imbéciles ont vu l'état de Mirino et ont pensé qu'il était mort. Ne me trouvant pas, ils ont dû paniquer et enclencher le plan d'urgence. A savoir faire disparaitre tout ce qui pourrait faire remonter jusqu'à moi, y compris leurs camarades évanouis. Ils ont invoqué un serpent qui l'a mangé, ou juste stocker. Pour une fois qu'ils ont bien fait les choses. Même mes travaux avaient disparu. Dommage que ce ne fut pas en situation réel. Malgré tout, je voulus voir s'ils n'avaient rien oublié. Je jetais alors des coups d'oeil rapides dans les différentes cachettes. Pour le moment tout allait bien. Arriva mon bureau. L'impression me reprit quand je m'en approchai. Je déteste ce genre de choses, ne pas savoir ce qui va arriver. Je dois voir, comprendre, évaluer tout. Là, je me retrouve devant une impression floue. Quelqu'un était de nouveau là. Dans ma tanière ? Cette personne à trouver le chez moi le plus sécurisé ? Quand je mis trouve qui plus est ? J'ouvris la porte avec prudence, ne sachant pas ce que j'allais trouver derrière. Le suspens était à son comble, j'allais enfin voir qu'elle genre de génie c'était introduit dans mon repère centrale.

Une fontaine de pisse. Voilà ce qui trônait sur mon bureau. Quelqu'un de mentalement inapte à utiliser des toilettes arrosaient avec abondances mon lieu de travail. J'étais incroyablement énervé, mais en même temps sidéré. L'impression avait disparu. Mon visage ne laissait rien paraitre. Je le regardai dans les yeux.

« Quel est ton nom... Que je puisse le mettre sur ta pierre tombale ? »

Voyant la marre qui se formait sur le sol, je me dis que j'aurais dû dire « sur tes pierres tombales », parce que j'allais surement le démembrer.

- 18 ans

Cet Insolent. Mon bureau avilis par ses immondes fluides. Il mériterait un litre de citron directement dans son coeur. Oui, il va avoir mal, très mal. Je vais lui enfoncer mes serpents dans une extrémité et ils en sortiront par l'autre en ayant dévoré ce qu'il y avait entre ! Leurs oeufs écloront dans ses yeux, et leurs petits sortiront de son nez et de ses oreilles. La première chose qu'ils goûteront sera sa matière cervicale - pour peu qu'il en ai -. Evidemment, je veillerai à ce qu'il soit en vie jusqu'au dernier moment. Cela faisait longtemps que je n'avais torturé quelqu'un ! Manque de chance pour lui, mon corps me faisait mal, et je devais extérioriser ma douleur. J'avais enfin l'occasion de me détendre. Ça, c'est que je crus... Mais l'imbécile devant moi - dont la désinvolte n'avait d'égale que le marre de liquide sur le sol - avait d'autres plans. Celui-ci s'assit dans MON fauteuil ! Le dernier qui a osé fait cela à servir d'incubateur pour mes petits protégés. J'étais à bout, cela ne faisait pas deux minutes que j'étais en face de lui et je voulais déjà faire connaissance avec ses os.

J'étais prêt à sortir mes serpents et à les lui balancer dans la tête quand il prit un air surpris. Venait-il de comprendre son erreur ? Etait-ce la peur sur son visage ? Savait-il à qui il avait affaire ? Savait-il que j'étais Orochimaru, le Serpent Blanc ? Oui, c'était fort probable. Encore un Nukenin - ou un Oinin - trop imbu de lui-même. Maintenant qu'il m'avait reconnu, il allait me supplier ou tenter de s'enfuir. Manque de bol. La seule sortie - visible - de la pièce se trouvait derrière moi. Il allait connaitre le châtiment ultime pour avoir... « Fais comme chez toi » dit-il en me montrant la chaise qui sert d'habitude à mes subalternes. Cette future maternité à serpent allait mourir d'ici peu. Surtout s'il continuait à afficher autant de satisfaction. Je posai un pied vers lui, prêt à bondir en même temps que les serpents dans ma manche.

Citation :

« Parlons peu, parlons bien ! Tout d'abord, je pense qu'il serait dans l'intérêt commun que tu relâches mes ninjas dans les plus brefs délais. Ensuite, nous pourrons discuter de tes motivations futures, Orochimaru. »

Je m'arrêtai net. C'était bien la même présence que tout à l'heure. Elle m'avait bien vu. Et... Il a dit « mes ninja »... « Mes »... Un possessif sur des vies, une attitude digne d'un chien errant, un ton de parole sûr et calme devant un Sannin... Cet homme n'était pas un simple Shinobi. Non. C'était mon diner. Je ne laisserai pas une miette de cet être à mes serpents. Ce ne sera pas la première personne que je mange après tout. Néanmoins, sa suffisance laissait à penser qu'il était très sûr de lui, généralement signe de puissance, ou d'une surestimation de soi. Mais il me connaissait, il m'a appelé par mon prénom. Rare sont les personnes qui sont confiant devant moi. Je devais me méfier de lui.

Sans calmer mes serpents, je me dirigeai vers la chaise. Non sans montrer mon mécontentement, je m'assis lentement sans le quitter des yeux. Un de mes protégés sortie de ma tenue par le col, puis s'enroula autour de mon cou aussi lentement que je m'étais assis, sans pour autant resserrer son étreinte. Sa tête s'arrêta à côté de ma bouche. Je sortis alors ma langue pour lécher l'oeil du reptile. Technique d'intimidation ? Non. Simple envie. Je le regardais encore longuement dans les yeux, avant de lui répondre aussi calmement qu'il m'avait répondu.

« Il me semble t'avoir posé une question ? Je ne parle guère aux inconnus. »

Je me le regardai encore un moment. Son nom m'indifférait maintenant.

« Passons. Tes ninjas sont ma propriété maintenant. Et en ce qui concerne mes intentions... J'hésite entre t'accompagner d'une sauce épicée ou sucrée-salée. »

Peur

L'homme explosait de rire. Cela aussi, c'était rare de voir quelqu'un le faire devant moi. Normalement, on se sauve rien qu'en me voyant. Et si ce n'est pas le cas, rien qu'en me voyant lécher mes serpents. Pourquoi riait-il ? Suis drôle ? N'avait-il pas compris ma menace ? Ou alors sa réaction faisait acte de défi ? J'allais envoyer un serpent droit dans son gosier pour lui arracher le coeur quand il disparut et réapparut sous mes yeux, à quelques centimètres de moi. La pièce était sans dessus-dessous. Qu'était-ce ? Son visage, déformé par un sourire horrifique, reflétait une forte pulsion meurtrière et donner sur une envie de combat de flagrante. Mais cet homme... Il en imposait. Un peu trop. J'aurais dû lâcher les serpents dans la manche autour de son cou pour que le venin le neutralise. J'aurais dû sortir un shuriken et lui crever l'oeil. J'aurais dû sortir un kunai pour lui trancher la gorge. J'aurais dû l'étrangler à mains nues pour son insolence. Mais je ne pus rien faire. J'étais paralysé. Un seul nom me vint alors en tête. Uchiha Madara. Je n'avais vu cette bestialité que chez lui. Cependant, celle-ci semblait plus intense. Un sentiment d'horreur qui vous empêche de faire le moindre geste. De là, il dit :

Citation :

Ne te fait pas de fausses idées, Orochimaru. C'est une fleur que je te fais de justifier tes ambitions et buts futurs. Je pourrai me contenter de te neutraliser ici et maintenant, d'un simple geste de la main. Mets-toi bien dans ton crâne de reptile que tu n'es rien face à moi. Humilié par Sarutobi Hiruzen, vaincu par Uchiha Sasuke et oblitéré par Uchiha Itachi. On ne peut pas dire que tes derniers combats soient des hauts-faits de ta vie, alors ne joue pas aux plus malins en ma présence et tu auras une chance de ne pas ajouter une malheureuse ligne supplémentaire à ton illustre CV de perdant chronique.

J'aurais pu rester dans cet état longtemps, mais la morsure de mon serpent me ramena à moi. Saleté de reptile. Ils étaient sauvages, primitifs et bestiaux. Même les plus faibles d'entre eux. Je dus leur apporter 200 humains pour contracter avec eux, et depuis au moins 20000. Puis j'ai dû affronter leurs chefs, le jeune Manda. Traumatisé par ma victoire, celui-ci décréta que j'étais digne d'être un de leurs rares invocateurs. Cependant, j'ai vite compris qu'ils ne m'obéissaient uniquement parce que j'étais fort. Au moindre signe de faiblesse, ils s'en prendront à moi. Et c'est ce qui vient de se passer. Dans sa courte vie, le serpent qui m'a mordu ne m'avais jamais vu aussi peu sûr de moi. Le sentiment de peur me dominant captant son attention, il décida de m'attaquer. Certes, je devrais le remercier et non pas lui faire exploser la tête par simple impulsion de chakra, comme je l'ai fait, mais je ne tolère aucune rébellion.

Le visage de l'homme était toujours là. Le mien - et au vu de l'explosion le sien - était couvert du sang - et autres fluides - du serpent. Rien de très venimeux, bien que cela ne m'aurait rien fait. Je me reconcentrais sur lui. Il venait de me menaçait et de faire un listing de mes précédents combats en ne voyant que les côtés me dévalorisant. Perdant chronique. Cela faisait bizarre d'être appelé ainsi. Ce surnom était habituellement destiné à Jiraiya. Cela me fit sortir de mes gonds. Mais je me rappelais la vitesse de cet homme. Sans le comparer à l'Hiraishin du Nidaime et du Yondaime, il était très rapide. Mais sa technique avait quelque chose que j'avais déjà aperçu avant. Ah. Le vieux Tsuchikage. Contre l'homme masqué pendant la guerre. Intéressant. Cet homme avait des ninjas d'Iwa sous ses ordres. Il connaissait une technique du Tsuchikage. Et par-dessus tout, il avait la prétention de pouvoir me faire peur. C'était forcément un haut gradé à Iwa.

« Ton visage m'insupporte. Même si le sang qui est dessus te va à ravir. »

Je décalais ma chaise en arrière puis me levais.

« Je n'ai pas à me justifier devant toi. Sarutobi est mort, et je suis en vie Uchiha Sasuke a dû attendre que je sois au plus mal pour me tuer lâchement, et je suis quand même revenu. En ce qui concerne Itachi... Je n'ai que faire des morts. »

Je lui fis dos et me dirigea vers la porte.

« Et si cela te plait de l'entendre, je ne compte rien faire de bien impressionnant dans l'immédiat. Et quand je le ferai, Iwa sera la dernière de mes préoccupations. Ah et... Tes ninjas sont toujours à moi. Si tu veux les récupérer, nous pouvons nous entendre. Je suis un peu dans le besoin en ce moment. »

Solution

Une porte de Doton se referma alors. Ma réponse n'était pas celle désirée. Pourtant cela semblait honnête. Des fonds, contre des ninjas. Peut-être même une immunité diplomatique. Mais l'homme ne l'entendait pas de cette oreille. Et c'est justement cet organe que j'aurais aimé ne pas avoir. Le flot de paroles et d'inepties qui s'échappèrent de sa bouche me donna envie de l'étrangler. Mais les récents événements me montraient que je n'y arriverai pas. Si son attitude laissait apercevoir une surestimation de ses capacités, ses actes démontraient le contraire. Franchement... m'attaquer sur un sujet aussi sensible. C'était du suicide. Mais je me trouvais dans une impasse.

L'attaquer ? Non, ce n'était pas une option envisageable. Cet homme transpirait la force brute. Son physique montrait de grandes attitudes en Taijutsu. Une armoire à glace rapide qui plus est. Certes, rien à voir avec le Yondaime Hokage, mais tout de même plus rapide que moi. Non, l'attaque n'était pas une bonne solution. Il restait la fuite. Fuir ? Mais où ? Défoncer la porte de Doton avec des serpents ? Non, à peine aurais-je invoqué un reptile assez puissant pour me faire sortir qu'il m'aura déjà cassé le cou. Une fuite par le plafond ? Après tout, c'est pour ce genre d'urgence que je l'ai construit assez mince en son milieu. La terre au-dessus était juste meuble, une bonne protection en serpent m'évitera d'être pris par une éventuelle technique Doton... Non, cela dépendrait de la technique, et cet homme avait l'air d'avoir encore pas mal de carte sous sa manche. Il restait deux solutions : Faire le mort ou coopérer. En faisant le mort, je devrais faire en sorte qu'il m'attaque et que ma mort soit la plus naturelle possible. Il pourrait alors laisser mon cadavre sur place et partir... Non, il emporterait mon corps à coup sûr et je me retrouverai dans une morgue d'Iwa. En plus, ses attaques pourraient être vraiment mortelles.

Donc il ne me restait plus que la coopération. Mais cela serait totalement idiot. Les deux ninjas, en ce moment en train de prendre un repos bien mérité bercés par les sucs gastriques de mes serpents, était le meilleur moyen de rester envie. Aussi rustre que paraissait cet homme, il appartenait à la chose affaiblissante appelait « Village » et devait tout faire pour sa protection. C'est la mission de tout ninja. Etant donc le seul à pouvoir ramener ses shinobi, ma survie était assurée. Mais si je les lui restituai maintenant, il pourrait se débarrasser de moi après - si il en a les moyens, évidemment -. Le calcul était compliqué, chaque éventualité avec ses avantages et ses inconvénients.

Ma réflexion fut perturbée par l'homme qui s'assit sur une chaise qu'il avait modelé avec de la terre. Il commença à taper du pied avant d'ajouter :

Citation :

Orochimaru... Je n'aime pas me répéter... Libère les sur le champ. Et tâche de répondre à ma question si tu veux pouvoir revoir la couleur du soleil un jour.

Il avait l'air beaucoup plus sérieux. Je crus reconnaitre Danzo dans ses paroles et dans le ton avec lequel il s'adressa à moi. Je sus qu'il fallait prendre une décision au plus vite. Ma survie était la priorité - même si je pouvais ressusciter grâce aux bons milliers sceaux maudits dans la nature, mais de manière aléatoire -. Je me retournai alors vers lui, puis m'avançai à environ deux mètres. Je tendis la main et un serpent saisit mon fauteuil derrière l'homme en le ramenant. L'objet passa à quelques centimètres de la tête de l'homme. Je lui dis en m'asseyant.

« Mes excuses, cela m'aurait de la peine si cela t'avait heurté. »

Une fois assis, j'ouvris grand la bouche. Un petit serpent vert, d'environ un mètre, sortit la moitié de son corps puis ouvrit la sienne. Un rouleau d'écriture vierge en sortis et atterrit dans ma main. Un autre, rouge, sortit de sous ma manche et cracha un encrier et une plume dans mon autre main. Je posai l'encrier sur sa tête, il resta immobile. Je me mis alors à tracer des sceaux et des écritures sur le rouleau. Puis, je me mordis la langue pour la faire saigner et déposai une goutte de sang sur le papier, au milieu d'un sceau. Je refermai le rouleau et le tendis vers l'homme.

« Ce parchemin contient un des deux ninja. C'est le plus blessé et le moins résistant. Libères-le vite, mon serpent va commencer à le digérer dans quelques heures. Oh, et fait attention. Ce serpent a la fâcheuse manie de ne pas se laisser ouvrir l'estomac.»

Je me léchai la joue de l'extérieur attendant sa réponse. Cela eut pour effet de rincer ma peau abimé par le sang du serpent qui a explosé plus tôt, mais aussi de badigeonner l'endroit de mon propre sang.

« Comprend moi. Je suis enfermé avec une sorte de monstre dans un huis-clos, il me faut une monnaie d'échange pour assurer ma survie. »

Je m'installai plus confortablement dans mon fauteuil avant de faire sortir un autre rouleau sur lequel je me remis à tracer des sceaux et à ensanglanter la feuille. Je le tendis alors vers l'homme.

« Celui-ci contient le deuxième serpent qui contient le deuxième ninja. Le sceau d'invocation est semblable, à ceux-ci prêt qu'il ne s'activera que si il détecte mon chakra à moins de 10 Km, et à plus de 5 km. Je devrais donc être très loin de toi pour que tu puisses faire sortir ton petit shinobi. »

Je le regardai attentivement, écoutant d'éventuelles plaintes de sa part. Puis, je rajoutai.

« Si tu veux tout savoir de mes futurs plans, je compte d'abord réorganiser mon réseau d'avant. En deux ans, j'ai quasiment réussit à réunir toutes mes recherches. Ensuite, j'irai reprendre ce qui est à moi, à Konoha. »