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 « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB]

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MessageSujet: « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB]   « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB] EmptyJeu 31 Oct - 17:29



« Il y a quelques années, Suna a jugé nécessaire de réformer sa politique d'industrie militaire. La pauvreté du village nous a toujours rendu dépendant de l'étranger en matière d'armement. Je me souviens même que mon père, l'ancien Kazekage, avait ordonné que ses hommes ramassent leurs shurikens après chaque mission, et les ramènent dans un entrepôt commun. Durant la Quatrième Guerre, nous sommes allés jusqu'à nous mettre en rapport avec des industries illégales, des maraudeurs ; bref, des trafiquants. Mais Suna a perdu de l'argent avec l'un d'eux. Et la violence de la guerre nous avait alors empêché de le sanctionner dans l'instant. Même si la somme en jeu n'est pas énorme, je veux que les commerçants du monde sachent par son exemple que personne ne peut négocier à la légère avec nous. L'escroc s'est évaporé quelque part dans le monde, et nous savons depuis qu'il vit caché dans Kusa. Or, je sais que vous y avez de vieux amis, Kashikoi-sama. N'était-ce pas vous qui, durant la Deuxième Guerre, aviez été chargé par mes prédécesseurs de recruter des informateurs au pays de l'Herbe ? Il paraît que vous êtes restés en très bon terme avec vos agents, et qu'ils continuent de vous rendre des services ; même s'ils ont probablement pris leur retraite... »

Le vieillard se trouvait dans le bureau de Sabaku no Gaara. À l'écoute d'une telle demande, Kashikoi saisit le milieu de sa barbe et, y enfonçant sa main comme pour sentir la fraîcheur d'un oreiller, expira lentement, pareil à un fumeur savourant du tabac, puis donna sa réponse, toujours dans l'économie de sa parole : « Un vieil ami, Tanô, me doit des services à Kusa. À vrai dire, il en doit à beaucoup de monde... raison pour laquelle je n'ai jamais pu lui faire confiance. Mais il reste un homme simple, et honnête ; il m'aidera à retrouver l'escroc. Je n'aurais alors aucun mal à le retrouver. » Paisible, Kashikoi disparut du palais aussi rapidement qu'il y était rentré. Le grand maître du Fuuton, ironiquement, passait dans les lieux qu'il visitait tout aussi légèrement et vite qu'un courant d'air. À peine une heure s'était écoulée depuis sa discussion avec Gaara que le vieux Fumetsu errait déjà au milieu des vastes dunes de Kaze.

Et, tout en marchant, il réfléchissait déjà au discours qu'il tiendrait devant Tanô, et se remémorait son visage pour lui apporter des rides, un teint pâle, et tous les autres changements physiques qui l'avaient nécessairement marqué depuis la Deuxième Guerre. Mais Kashikoi gardait au fond de lui une inquiétude au sujet de Tanô ; il savait que son agent rendait également d'autres services ; en particulier à Kiri. Tanô était un entremetteur obligatoire pour qui voudrait rencontrer des gens importants à Kusa ; il avait aussi bien servi le Seigneur du pays que de riches commerçants ; et il touchait aussi bien aux affaires légales qu'au marcher noir, où il entretenait des amitiés inavouées. Bref ; Kashikoi l'avait choisi pour son carnet d'adresses. Grâce à lui, le Moine des Vents vit ses diverses missions facilitées ; aussi, dès lors que Gaara explicita les motifs de sa mission, le nom de Tanô surgit aussitôt dans la mémoire du vieil homme. Il ne pouvait mener à bien son objectif, à savoir repérer l'escroc, sans passer préalablement par lui.

Quelques jours suffirent à ce que Kashikoi parvinne à destination. La capitale de Kusa était aussi grande et desservie en biens ainsi qu'en commerces que les villes moyennes de Kaze no Kuni. Des tavernes, des ateliers et des enseignes multicolores s'entassaient dans des ruelles sombres, où des regards inquiets observaient les passants, notamment pour repérer quelques gardes voire des policiers. Le Moine des Vents s'y rendit avec la même nonchalance que durant son voyage. Alors qu'il ne regardait personne, il voyait tout le monde ; et, sachant absolument bien quel chemin emprunter pour revoir Tanô, il étonnait les habitants de la ville-basse en cela que personne ne l'avait jamais vu auparavant, mais qu'il semblait toujours avoir vécu ici ! Bien vite un chuchotement répété et curieux résonna durant sa marche ; on se demandait d'où venait un tel homme, qui était-ce, si quelqu'un dans les pâturages était l'ami d'un moine ; mais à chaque interrogation, une négation candide laissait la population dans la même ignorance.

Kashikoi s'arrêta soudainement devant l'antre abandonnée d'une taverne. Levant pour la première fois le visage vers la pancarte au-dessus de l'entrée, il scruta l'intérieur des lieux par l'unique fenêtre du bâtiment, comme à la recherche d'une connaissance. Puis, l'air rassuré, le vieux disparut derrière la porte, et se rendit au comptoir du salon, où un homme borgne et tout aussi âgé que lui frottait de la vaisselle en terre cuite. Ce ne fut qu'après avoir levé son dernier œil valide que le tavernier reconnut son interlocuteur ; il s'agissait d'un vieil ami de Kashikoi, mais non de l'homme qu'il recherchait. Néanmoins, Tanô se rendait chaque jour ici, lisant son journal ou fumant, comme à son habitude, un tabac qui imbibait d'un parfum immonde la totalité du voisinage. Le tavernier sut de suite que le Moine des Vents venait là pour repérer quelqu'un. Il lui présenta sa place favorite, aménagea quelques coussins, lui apporta une jarre d'eau ainsi que l'un des verres qu'il venait de rincer : la place, idéale, donnait sur tout le salon sans être perceptible. Une grosse plante et des décorations japonaises parvenaient à dissimuler l'imposante taille de Kashikoi. Là, pour la première fois depuis des jours, le vieux prit du repos.

Au soir – à l'heure où Tanô venait s'assoupir dans la taverne – Kashikoi rouvrit les yeux et s'imprégna du sérieux naturel de son âme. Tanô était là, au fond de la taverne, à sa table ; mais il n'était pas seul. Un homme à la silhouette angélique arborait à côté de lui le corps athlétique des ninjas. La réaction de Kashikoi vint vite. Il ne pouvait tolérer qu'un autre village dispose de Tanô sans savoir de quoi il s'agissait. Alors, il décida de les suivre discrètement en dehors des lieux ; puis vit Tanô revenir à la taverne, et son interlocuteur s'éloigner de la ville. Pareille à une ombre, Kashikoi apparut à quelques dizaines de mètres derrières sa nouvelle cible ; et, toussant pour signifier sa présence ainsi que ses intentions, dévoila le bandeau de Suna dont il se servait comme ceinture, prêt à récupérer les informations dont il avait besoin, comme durant la Deuxième Guerre...




Citation :
Résumé : Je te laisse trouver une raison quelconque mais logique pour laquelle ton personnage aurait également eu besoin des services de Tanô. Vous arrivez bien après moi dans la taverne que j'occupe déjà ; je n'y suis pas dissimulé, mais disons que je ne suis pas non plus au centre des regards et des observations. Puis, vous voyant partir puis vous séparer, je décide de te suivre, et, bien sûr, comme tu me remarques, j'annonce mes intentions en présentant mon bandeau, et en te regardant méchamment. Bien évidemment, tu as T.O.U.T. ton temps pour poster ! Ma FT aussi n'étant pas encore validée.
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MessageSujet: Re: « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB]   « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB] EmptyVen 1 Nov - 0:22



« Arrivé à un certain âge, il vaut mieux se résoudre à laisser la jeunesse agir... »




Une légère brise se levait alors qu'il marchait dans les rues désertes de Kiri no Kuni, le soleil venait de pointer son nez au loin, une légère rosée était présente sur tous les objets aux alentours, une certaine fraîcheur l'aidait à se réveiller malgré l'heure matinale.
Habillé d'une grande veste d'un gris monotone et le visage caché par ce masque gravé par des signes tribales qui caractérisait si bien les forces spéciales dont il faisait parti, les ANBUs, un groupe de shinobis d'élite qui agissait dans l'ombre des autres, qui agissait sans aucune répercussion tant que la mission était une réussite, voilà tout ce qui suffisait à notre cher comparse.

Il franchissait les couloirs tel un ombre avant d'arriver dans le bureau de celle qui représentait tout le village, celle qui était sensée être la meilleure...Qui sait ?! Il ne l'avait jamais affronté, peut-être un jour ? Il pénétra dans le bureau tel un voleur, sans bruit, devant sa ravissante chef aux formes généreuses.

«Toujours aussi ravissante à ce que je vois...J'imagine que tu ne m'as pas appelé pour que nous nous offrions une petite partie de plaisir, en quoi puis-je te servir ? Dit avec nonchalance le Shinobi a la chevelure blanche»

« Shiro...Tu ne changeras donc jamais ?...Dévoiles toi s'il te plait, tu n'as pas besoin de cet artifice qui te caches devant moi. Je sais que tu ne savais plus comment passer le temps, à vrai dire, les temps furent calmes ces temps-ci mais je ne t'ai pas appelé pour te parler de la pluie et du beau temps. Un de nos « indics », un certain Tanô, nous a fait savoir qu'il avait des informations plutôt intéressante pour nous, selon lui, il aurait des informations plutôt compromettantes qui pourrait nuire à l'image de Suna no Kuni, je t'envoies à Kusa no Kuni pour recueillir ces informations et me les rapporter dans les plus brefs délais. Cette mission est une mission où les dommages collatéraux sont a évité, ne te fais pas remarquer. »

« Tu sais bien que je ne laisse jamais de témoins, répondit froidement Shiro. »

D'un geste rapide, il se cacha à nouveau le visage, ceci était son uniforme, la discrétion était son maître mot, il ne pouvait se permettre de se dévoiler à n'importe qui.

Il ne tarda pas avant de prendre la route vers sa destination, ce n'était pas tout prêt, cela lui permettrait de pouvoir penser, pouvoir réfléchir à comment effectuer sa mission. Aurait-il des obstacles à neutraliser pour la réussite ? Qui sait mais cela provoqua un léger sourire à Shiro, cela donnerait certainement un peut de piment à cette mission qui se promettait n'être pas d'une forte distraction.
Sautant d'arbre en arbre, il était tel une ombre jaillissant de branche en branche, on l'avait entraîné pour, la pluie synonyme du climat de son pays natal lui fouettait le visage, bientôt il abandonnerait tout cela pour voir une flore verdoyante.

Une immense porte se dévoila devant lui, il était enfin arrivé à destination, le climat était légèrement plus chaud que celui de Kiri no Kuni et on sentait que la puissance militaire n'était pas la même, « Encore un village de faibles.. » pensa Shiro avec dégoût. Il dut quitter son masque avant de rentrer dans Kusa no Kuni pour ne pas attirer l’œil sur lui, il le devait, si tout le monde avait su que les forces spéciales de Kiri traînaient par ici, cela aurait fait un brouhaha qui ne lui aurait pas été profitable.
Le village était animé, les commerces y proliféraient mais il n'était pas là pour faire des emplettes, il pénétra rapidement dans les quartiers malfamés de cette ville, des personnages inquiétants passaient à côté de lui, il n'attirait pas forcément l’œil caché sous sa grande veste grise, une odeur d'excrément se fit sentir tendit qu'un joyeux rat virevoltait sur le sol.

La nuit commençait à tomber tandis qu'il arrivait à son objectif, une taverne miteuse où quelques personnes sirotaient des breuvages qui auraient provoqués des haut-le-cœurs à un bon nombre de personne, il scruta rapidement les lieux, quelques ivrognes, deux bandits en pleine discussion acharné, un moine assoupi et enfin l'homme qui l'attendait, un sourire se dessina sur le visage de Shiro tandis qu'il s'approchait tel un félin vers son contact. Il tira la chaise et s'assit devant son interlocuteur.

« C'est donc vous Tanô ? Allons dehors, vous avez beaucoup de chose à me dire, dit Shiro d'un ton neutre. »

L'air miteux de la pièce commençait à être étouffant, il se leva rapidement suivit de son interlocuteur et sortit dehors, il prit une bouffée d'air et ils se dirigèrent vers une ruelle aux alentours, l'obscurité commençait à tomber malgré les rayons de la lune qui tentait d'éclairer le tout, ils s'arrêtairent.

« Je vous écoute mais dépêchez-vous... Dit avec un regard emplie de folie notre cher Shiro »

« Effectivement, je risque gros en vous racontant tout cela, ça vaut de l'or vous savez ? Heureusement vos employeurs ont les moyens de nous soudoyer. Suna a toujours été très dépendant des autres en ce qui est de l'industrie militaire et disons que durant la Quatrième Grande Guerre, ils se sont associés avec des gens peut recommandables... »

« Vous nous avez fait chier pour ça ? Sérieux... ?! »

« Non, attendez que je finisse, l'un de ces trafiquants, un certain Shodai, a réussi à les avoir et leur a escroquer une somme considérable, si cela se savaient dans le millieu des commerçants, Suna en prendrait un coup dur, aller voir cet homme, il se trouve dans un village proche d'ici, il saura certainement mieux vous raconter tout cela que moi. »

« C'est tout de suite plus intéressant, j'espère juste pour toi que tout cela est vrai ou je viendrais te retrouver et je deviendrais certainement ton pire cauchemar... »

Ils se séparèrent rapidement, il pu voir que son contact retourna dans ce bar moisi, lui, décidé de s'en aller rapidement de cette ville, il savait que si Suna avait eu vent que des informations comme cela traînaient dehors, ils enverraient quelqu'un pour venir colmater le trou.
D'un pas franc, il se dirigea vers les portes, esquivant familles et vendeurs ambulants, un brouhaha s'installa tandis qu'il passait par la rue principale, il franchisa les portes, fit quelques mètres et remit enfin ce masque qui le caractérisait tant, un être sans âme, comme seules émotions, on voyait désormais des signes tribales et les vagues caractéristique de son village gravé sur son masque.

Il s'éloigna rapidement et soudain...Un léger toussotement se fit entendre, il s'arrêta net, avec une rapidité peut commune il se retourna et pu voir que le moine du bar l'avait suivi jusqu'ici, il baissa les yeux...Un Sunajin...Il avait donc raison mais ce qui l'étonna le plus, ce fut l'aspect si vieux qu'avait son futur adversaire, pourquoi envoyait-on un vieillard pour une mission de ce genre ? Il ne  retira pas son masque, il savait bien que son adversaire avait pu voir les quatre petites vagues dessus.

« Alors on recrute dans les maisons de retraite maintenant à Suna ?! C'est tant la crise que ça... ?! Que me vaut la présence du doyen des Sunajin en ces lieux ? Non monsieur, je n'ai pas votre dentier, retourner voir dans ce bar miteux depuis lequel vous me suivez et laissez-moi avant d'en subir les conséquences, Dit avec une nonchalance certaine notre cher Shinobi »

Le combat était certain, la défaite n'était pas une option, il ferait mordre la poussière à cet homme et se servirait de sa barbe imposante comme une serpillière pour le sol.
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MessageSujet: Re: « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB]   « Kashikoi-sama, vous avez encore marché dans un Kirijin ! » [Shiro U. - FB] EmptySam 9 Nov - 18:12



S'étant arrêté après avoir signifié sa présence au Kirijin, Kashikoi profita des quelques secondes nécessaires à ce qu'il se retourne pour jeter quelques coups d’œil sur le terrain. Une simple plaine, typique des décors de Kusa, rendait toute cachette impossible. Pas une roche derrière laquelle fuir, un tronc où se dissimuler, ou même une tranchée naturelle pour s'y jeter en cas d'explosion. Le combat deviendrait inévitable, puisque rien à des kilomètres à la ronde n'offrait la plus petite protection. Aucun point d'eau n'entachait la vaste plaine verdâtre ; Kashikoi le voyait parce qu'au loin, rien ne scintillait par la luminosité des astres et de la nuit qui tombait alors. Un vent léger agitait la pointe de sa barbe vers l'ouest ; bref, les deux hommes se trouvaient au milieu d'un désert herbeux, uniquement troublé par la musique de nombreux criquets, et si perdu dans le pays de Kusa que seule une route de terre sèche simplement creusée fendait le terrain jusqu'à disparaître dans l'horizon.

À cette constatation s'ajouta l'examen de son adversaire. Il avait la taille haute, les épaules tout de même imposantes pour une silhouette aussi légère, et quoiqu'il semblait assez mince pour un ninja, des muscles secs et veineux jaillissaient des parties de son corps qu'il ne recouvrait pas d'étoffes. Affublé d'un masque d'ANBU où les vagues de Kiri étaient gravées, le malheureux observait également Kashikoi, probablement interpellé par la présence d'un vieillard, voire étonné qu'un ninja de Suna l'ait suivi si loin de leurs deux villages respectifs, et depuis si longtemps. Mais seule une moquerie jaillit de sous son masque. « Maison de retraite », « doyen des Sunajins », « dentier »...

Heureusement, le pardon était le premier précepte qu'enseignait les moines avec qui Kashikoi grandit. Les paroles du jeune Kirijin se dissipèrent dans la même naïveté qui les avait conçues ; et seul le souffle léger du vent répondit au souffle tout aussi léger de son intelligence. Kashikoi prenait un plaisir sans nom à laisser le silence répondre à l'insulte. N'ayant rien prononcé depuis qu'il se trouvait là, le vieil homme, méthodiquement, laissa tomber sa cane, puis serra, comme à son habitude, le bandeau de Suna qui lui servait de ceinture. Enfin, il dénoua également l'épaisse cape qui lui recouvrait la moitié du corps ; et, agitant ses doigts tout en prenant une longue inspiration, il jeta un regard dénué de la moindre émotion sur son adversaire du jour, prêt à récupérer les informations dont il avait besoin au sujet de Tâno.

Tandis que le Kirijin avait vomi sa diatribe, Kashikoi put se rapprocher suffisamment pour qu'une quinzaine de mètres voire un peu plus les sépare. À une telle distance, le Moine des Vents apercevait un peu mieux le scintillement narquois de son regard, et tentait de deviner l'émotion adverse malgré la présence de son masque. Lui, au moins, se présentait visage nu. Et c'était bien à visage nu qu'il comptait se battre. L'objectif s'imposa de lui-même : battre le shinobi de la Brume pour le chasser de Kusa, et ainsi avoir la voix libre afin de récupérer Tanô, probablement ivre, puis de vérifier les informations préalablement sous-tirées au Kirijin. Aucune autre fin n'était à envisager. Alors, une stratégie apparut presque mathématiquement : Kashikoi s'était tant battu que par réflexe, il parvenait à recouper les observations faites du terrain, du climat et de la luminosité des lieux pour savoir quels enchaînements de jutsus serait le plus optimal. Ici, il devait tout au plus l'assommer, le blesser, lui briser un os ; bref, le toucher. À un niveau aussi élevé, mettre l'adversaire dans une indisposition physique quelconque, allant du froissement musculaire au membre neutralisé, était suffisant pour que l'intérêt du blessé fut de s'en aller au plus vite ; et donc d'accepter les conditions de Kashikoi pour arrêter la lutte.

Alors, le Moine des Vents accumula dans ses poumons une grande quantité d'air ; un sifflement inquiétant lui parcourut la gorge jusqu'au creux des tripes ; puis, redressant la tête vers son adversaire, il balaya devant lui une quantité toute aussi grande d'un air crasseux, de poussière, d'une matière aveuglante et sale, qui s'étala sur quelques mètres de largeur devant lui. Les particules recrachées étaient si denses que bien vite le Kirijin ne devint plus qu'une ombre, une silhouette, puis un trait mince et noir désagrégé dans la nuée. Les vents doux venus de l'ouest permettaient au tout de stagner, immobile et aussi scintillant par endroit que la nébuleuse dorée qui peignait la nuit. Le vieil homme acheva de recracher les derniers grammes de son jutsu, qui n'avait d'autre utilité que de plonger une zone du terrain – et si possible l'adversaire avec – dans un nuage pareil à ceux qui se forment lorsqu'un courant d'air balaye la bibliothèque d'une vieille tour abandonnée. Ayant agi à distance et avec une rapidité digne de son expertise en Ninjutsu, Kashikoi ne doutait point que le malheureux dut au moins avoir respiré un peu des particules qu'il avait dispersé sur plusieurs mètres. Mais n'ayant plus la vision de son adversaire pour le confirmer, il se contenta, toujours pensif, d'observer les lieux, et ne quitta pas un seul instant des yeux les nuées étoilées d'où son adversaire, tôt ou tard, jaillirait pour l'atteindre ; ou pour échapper à l'asphyxie.




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