♦ Le pays du fer : cet endroit était à la fois le paradis et l’enfer pour notre jeune épéiste. En effet, Kyuushi avait hâte de découvrir ce lieu connu de tous comme étant le berceau des manieurs de sabres. La quasi-totalité de la force militaire de ce pays étant composé de samouraïs, il n’était pas difficile de comprendre la raison pour laquelle le shinobi de suna souhaitait s’y rendre. D’un autre côté, le climat glacial et enneigé de la région était quelque chose d’insupportable pour lui à cause d’évènements vécus qui avaient laissé de nombreuses traces dont la plupart, étaient indélébiles. Kyuushi vouait son entrainement au maniement de ses épées travaillant ardemment chaque jour dans le but de terrasser n’importe lequel de ses adversaires uniquement grâce à l’utilisation de ses épées. Paradoxalement, le jeune homme n’utilisait quasiment jamais de techniques de kenjutsu, se refusant de copier totalement les aptitudes que d’autres bretteurs avaient créé. Kyuushi n’avait comme base commune de technique kenjutsu que l’insertion du chakra dans les armes qu’il maniait, tout le reste avait été créé par sa propre personne.

*** Putain… ce froid me les casse à un point. Pourquoi a-t-il fallu qu’il fasse si froid dans ce pays ?! De toute façon, je ne suis pas ici pour faire du tourisme, je suis venu voir ce qui se fait de mieux en matière d’épéiste…*** se dit-il un poil énervé.

♦Dans ce pays au climat peu accueillant, notre protagoniste continua son périple arpentant une petite route l’emmenant vers une destination inconnue où il pourrait faire d’intéressantes rencontres…

*** Yo ? Est-ce bien à moi qu’il s’adresse de cette manière ?! *** pensa Kyuushi qui avait été très surpris de la manière dont cet inconnu venait de s’adresser à lui.

♦Il faut dire que le sunajin était très à cheval sur la politesse à son égard et il ne voyait pas d’un bon œil le ton familier avec lequel cette personne s’était exprimée.  Le shinobi au deux épées, regarda plus attentivement son adversaire et remarque tout de suite un bandeau frontal marqué du sceau d’Iwagakure no Sato. Le jeune genin n’avait pas l’habitude de cotoyer  les shinobis venant de ce village et il fit l’hypothèse que s’adresser à un inconnu de manière si familière était une coutume chez les membres de la roche. N’ayant rien à dire à un tel homme, Kyuushi aurait comme d’habitude snobé ce dernier tout en continuant son chemin, mais une chose au niveau de la taille, attira l’attention de notre protagoniste : un katana.

*** Un iwajin épéiste… mais ne serait-ce pas ? Non impossible il ne lui ressemble pas du tout.***

En effet, le ninja avait déjà rencontré un épéiste iwajin, mais c’était il y’a un très grand nombre de mois. C’était durant un voyage personnel au pays de la Terre, durant lequel il avait croisé le fer avec un faible épéiste se disant d’Iwa. Le noiraud pensa au début qu’il se retrouvait face au même homme, mais son apparence physique n’était vraiment plus la même et l’âge qu’affichait son interlocuteur semblait ne pas correspondre.  Il décida donc de répondre à l’interlocution :

«  Je ne sais pas pourquoi tu m’adresses la parole, mais sache que si je te réponds, c’est parce que tu me rappel un iwajin épéiste avec lequel j’ai croisé le fer il y’a deux ans environ. Ne serais-tu pas cette personne ? » dit il avec un ton assez sérieux.

♦Le sunajin attendait patiemment une réponse de l’homme qui lui faisait face, et selon la réponse de ce dernier il réagirait d’une manière pacifique ou non…a

♦À certains moments, vous faites des choses dans votre vie sans même vous en rendre compte. Je ne parle pas par exemple, des troubles obsessionnels compulsifs qui sont des maladies mentales, forçant leurs victimes à agir contre leur volonté. Je parle de certains évènements de la vie, où les sentiments humains les plus primitifs prennent le dessus : l'amour, la haine, la peur, etc.

♦Kyuushi était en train de vivre l'un de ces moments, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'était pas lui qui s'était laissé happer par la puissance de ses émotions. Son interlocuteur, pour je ne sais quelle raison, avait dégainé son sabre, le plaçant sous la gorge du sunajin. Après son geste, il resta flou quant à son identité. Il proposa même au double épéiste, de croiser le fer avec lui prétextant qu'une joute entre deux bretteurs leur permettait de mieux se connaitre. Le jeune genin de Suna, avait un tout autre avis. Pour lui, le combat n'apportait pas grand-chose à un sabreur, mis à part la certitude de la force de son maniement de l'épée. L'enseignement et le partage, étaient les seules réelles manières pour deux étrangers de se connaitre : c'était cela le kendo de Kyuushi.

♦Revenons donc à la situation à laquelle était confronté notre jeune shinobi du vent. L'acte de l'homme qui lui faisait face, était d'un manque de respect assez déconcertant pour le garçon. Diriger son arme, sans aucune raison valable, vers un inconnu était une hérésie quand on connaissait la façon de penser du ninja de 17 ans. Il ne mit donc pas très longtemps à réagir de la façon qu'il trouva, la plus apte à calmer les ardeurs de l'individu auquel il avait affaire.

Fuuton - Kaze no Yaiba

♦Concentrant une très petite quantité de chakra dans l'index de sa main droite, Kyuushi lança ce jutsu fuuton sur son adversaire. Le chakra investi étant très faible, l'attaque ne fut pas très puissante comparé à sa vraie force de frappe. L'attaque étant invisible et quasi-instantanée, il aurait fallu un miracle pour que la victime de cette attaque puisse la voir venir et réagir en fonction. La lame de vent, lacérant de bas en haut, ne laisserait au pire qu'une longue coupure superficielle sur le torse de son opposant. Le noiraud, avec un sourire narquois, répondit au fou qui avait eu l'audace de le provoquer...

« Je suis sûr que tu as senti cette lamelle de vent te caresser le torse. Je suis plus jeune que toi, mais apparemment, il semblerait que je sois plus expérimenté que toi d'un point de vue social. Pointer son sabre sur un shinobi inconnu est synonyme de suicide et si je n'avais pas été aussi clément, tu serais déjà mort à l'heure qu'il est ! »

♦Faisant un petit bond en arrière, Kyuushi sorti Akuma, sa lame noire, de son fourreau avant de poursuivre.

« Je ne suis pas friand de ce genre de choses, mais vu que tu m'as pour l'instant l'air d'une brute qui ne jure que par le combat. Je pense qu'effectivement, toute forme de communication autre que la violence ne marchera. » dit-il avec un air moqueur.

♦Se mettant en position de garde, il attendait patiemment de voir ce qui allait bien pouvoir se passer.