Snake's Rises : End

Je les avais. Mes bras. En ma possession. Mon cœur explosait. Chacune de ses pulsations donnaient des gorgés de sang qui circulaient dans mes nouveaux membres. Je sentais chaque veine, chaque artère, se gonfler. Enfin. Oui. La joie qui émanait de moi était indescriptible. Je ne faisais même pas attention à mes nouveaux traits. Un homme du clan Sarutobi. J'avais envoyé mes serpents prendre un homme assez résistant pour que je puisse me maintenir dans son corps pendant au moins 3 ans. Le destin est toujours ironiquement cruel. Cependant, cette mauvaise blague de la fortune ne me faisait rien. J'étais occupé à faire circuler le chakra dans mes bras. C'était si bon. Si puissant. Si nostalgique. J'en vibrais de plaisir. Tellement que je n'eusse pas remarqué le Jinchuriki de Kyubi derrière moi qui commença à hurler ses habituelles obscénités sur le bien et le mal, la force de la camaraderie et l'amour qu'il portait à son village avant de prendre toutes ses choses comme prétexte pour m'occire. Tellement prévisible. Inutile. Risible. Je l'écoutais avec dédain. Nous étions dans l'antre de sa famille. Je ne savais même pas s'il s'en rendait compte. Des générations d'Uzumaki avant lui venaient se recueillir dans cet endroit. Et lui, l'orphelin, ne prêtait pas attention aux objets de culte qui l'entouraient. A l'héritage si riche de sa famille. Non. Il était devenu imbu de son pouvoir. Corrompu par l'amour qui l'amène à des actes de haine. Un futur Uchiha Madara en somme. Je ne pouvais laisser cela dégénérer. Ce garçon avait désormais un puissant pouvoir sur le monde. Et un réel danger pour moi, qui lui avait causé tant de tort. Il fallait s'en débarrasser. Mais comment ? Et surtout, était-ce là meilleure chose à faire ? Si je parvenais à le tuer, Kyubi réapparaitrai dans le monde, et n'importe qui d'autre, pire que Naruto, pourrait s'emparer de son pouvoir avant moi. Non. Il valait mieux savoir où était le Biju. Il fallait donc empêcher le ninja d'avoir recours à la force phénoménale du monstre. Pendant qu'il déblatérait des cochoncetés sur le fait que j'avais enlevé Sasuke quelques années plutôt, je passais en revu mon répertoire de technique qui pourrait briser le lien entre Kyubi et son hôte. Rien. Par contre, il existait une personne avec ce genre de capacité. Un maitre du ninjutsu et de la chasse aux Bijuu. Hashirama Senju.

Un serpent sortit du sol, coupant le monologue du blondinet. Il vomit un corps d'une pauvre paysanne. J'entamais instantanément, sous les yeux horrifiés de l'Uzumaki, le rituel de l'Edo Tensei. Le hurlement de jeune femme fut coupée par les feuilles blanchâtres qui lui recouvraient le visage. Ceux-ci prirent alors de la couleur et une autre forme. Cela faisait longtemps. Le Shodaime. Le deuxième Dieu des Shinobi. Un monstre de la nature, capable de terrassé d'autre monstre de la nature comme Uchiha Madara ou encore Kyubi. Et il était de mon côté. Je sortis un Kunai de contrôle de ma manche et la lui lancer dans la tête avant de le réveiller. Le laisser avec son libre arbitre pourrait être une gêne, surtout qu'il avait une volonté en acier. Il n'allait donc agir que sur mes ordres. Et il n'y en eut qu'un seul « Rend Kyubi inutilisable ». Il fit quelques signes de la main, et des poteaux en bois, sur lesquelles étaient gravées d'étranges écritures et formes animalières, apparurent prestement autour du Jinshuriki. Le bijuu s'affaiblit alors. Même moi, qui n'était pas particulièrement un ninja sensoriel, je pouvais le sentir. L'hôte ne pouvait même plus utiliser son chakra. De plus, des racines commencèrent enveloppé le corps, ne laissant que son ventre de visible. Le Shodaime Hokage s'en approcha et toucha simplement l'endroit. Je crus comprendre qu'il y transféra son propre chakra, mais je n'eus pas le temps de savoir pourquoi ou comment. Il retourna ensuite près de moi, les poteaux et les racines disparurent. Il avait exécuté son ordre. Même si je ne savais pas par quel moyen. Ne voulant pas d'affrontement inutile, je décidai de partir sur le champ. Je donnai l'ordre à Hashirama de me faire sortir rapidement du village, ce qu'il fit en agrippant mon épaule et en utilisant toute sa force pour me projeter vers le ciel. Il semblerait que la précision était de rigueur avec les Kunai de contrôle. Pendant mon vol, je décidai de briser l'Edo-Tensei. Enfin, j'invoquai un serpent géant qui me permit d'atterrir sur une surface pas trop dure. La force de cet être était impressionnante. Il m'avait projeté sur plusieurs kilomètres, et il n'était qu'à 30% de sa véritable force. C'est avec cette admiration que je fuis le pays du feu, encore une fois, pour échapper à Konoha, laissant mes complices semer la zizanie dans le Village Caché de la Feuille.






Les mois qui passèrent ne furent pas très mouvementé. J'avais erré de pays en pays en donnant au passage la marque maudite à Yuurei Sakunie et à Amatera Hatoma comme convenu. Je décidai de prendre ce dernier sous mon aile. Enfin, de l'envoyer en « formation » dans un petit repaire du pays de la Foudre où il apprendrait à se servir de sa nouvelle puissance.


Rapidement, mon empire de l'ombre se régénérait. Je pouvais m'imposer par la force beaucoup plus facilement qu'avant. Je reconquis certains repaires toujours secrets. Quel ne fut pas ma surprise quand je constatai que mon plus grand repaire dans les montagnes isolées du Pays de la Foudre était encore intact. Aucun Shinobi d'une quelconque nation n'avait découvert l'endroit. Cela était d'autant plus jouissif, que l'endroit ne pouvait être ouvert que par moi ou Kabuto. Mes adeptes et autres sujets d'expériences étaient donc encore enfermé à l'intérieur, avec assez de vivre -certes sommaire - pour rester une décennie sans contacte extérieure. Je leur ouvris les portes. Une joie immense s'emparait d'eux. Cela faisait 6 ans que personne n'avait poussé les épaisses portes de l'édifice. 6 ans sans presque aucun massacre. Mes fidèles soldats et autres subalternes marqués de mes crocs maudits se mirent à m'acclamer comme jamais. Une quarantaine de paires de bras de plus dans mon armée. Deux jeunes personnes s'occupaient de cet endroit. Mes enfants. Humour. Ils me prénommaient affectueusement « Père » ou « Papa ». Je les avais recueillis au plus jeune âge, pour en faire mes hommes de mains. Ils étaient trois. Deux était néanmoins très instables et peu discipliné, je les promus chef de repaire, loin de moi. Je laissai le troisième agir à sa guise, sans réellement le contrôler. Nous ne nous étions pas revu depuis ces6 années. Je fis bien comprendre aux deux geôliers que s'ils venaient à me désobéir de nouveau, ils reviendraient garder ce repaire pour le restant de leurs jours.


Peu après, un tragique événement survint. Ma soif de savoir était trop grande. Je voulais toujours connaitre plus. Alors je décidai de poser des questions fondamentales et historiques à de grands érudits, disparut de ce monde. Je savais fort bien qu'ils n'avaient pas de réponses précises, mais je voulais simplement discuter avec eux. Les 4 Hokage : Hashirama Senju, Tobirama Senje, Hiruzen Sarutobi et Minato Namikaze. J'interrompis donc leurs sommeils de moins en moins éternel en ne leurs accordant que très peu de pouvoir. En effet, ils étaient des monstres de volonté pouvant faire plier la mienne. Moins ils avaient d'atouts, mieux cela était pour moi. Hélas, malgré cela, le premier Hokage, excédé par les trajets entre le monde des morts et celui des vivants, tenta d'échapper à mon contrôle. Il concentra son esprit sur une seule chose, à un tel niveau que ses organes vitaux auraient cessé de fonctionner s'il avait été physiologiquement en vie. M'opposer à cela fut une rude épreuve, surtout qu'il profitait de ma difficulté à le contrôler pour amasser du chakra naturel. Quand il en eut assez, il le passa à son frère, le Nidaime qui bondit aussitôt sur moi. J'étais trop occupé pour me mettre à contenir un deuxième ninja, ils en avaient profité. Le deuxième Hokage me frappa violemment au coeur, ce qui l'arrêta au passage. Mais il y avait plus grave, Hashirama avait totalement repris le dessus sur moi et pouvait librement se mouvoir. Ne voulant plus courir de risque, je décidai d'entamer les signes qui briseraient l'Edo Tensei. Chose que je n'ai pu faire, à cause du Nidaime qui me roua de coup. Enfin, il me lança une de ses fameuses balles d'eau qui transperçaient l'acier droit dans mon oeil, ce qui transperça ma tête. Heureusement que j'avais utilisé mon Kawarimi un peu avant. Je ne pris cependant pas le risque de sortir de mon ancienne peau tout de suite. Je simulais ma mort, utilisant leurs faibles capacités de perceptions du chakra imposées dans le kunai de contrôle. Les Ombres discutaient entre elles. Elles parvinrent à la conclusion que leurs âmes ne pouvaient pas être rappelé pour être mis en esclavage, et que seul un sceau empêcherait une personne de les ré-invoquer. Le Nidaime fit alors quelques signes et fut, avec ses compères, happés dans une lueur bleue. Quand elle disparut, un cristal du même éclat que la lueur tomba au sol. Ne sentant plus le danger, je sortis de ma mue et le ramassa. Je sentais l'essence de mes illustres compatriotes à l'intérieur. Aucun moyen de défaire le sceau. Je maudis ma curiosité.


Après cela, je repris ma quête pour un corps parfait. Sasuke Uchiha n'était plus une option, je choisis de reprendre mes expériences pour pouvoir me doter de Kekkai Genkai comme l'avait fait Kabuto. Évidemment, je n'allais pas faire des expériences sur moi. J'avais une bonne centaine de cobayes à utiliser. Quelques mois plus tard, quand les tests se révélaient concluant, je voulus voir le résultat de mes recherches sur le terrain. Je pris donc la peine de dépêcher mes trois « enfants ». Le sceau maudit que j'avais créé agissait comme une base qui, en plus de décupler et de fortifier le chakra, permettait au Stade 2 d'adapter un corps à un changement cellulaire intense. C'est pendant ce changement qu'agissait ma nouvelle découverte. Je greffais des cellules possédant l'information génétique génératrice du Kekkai à certains endroits clés du réseau de chakra. Quand le Stade 2 était enclenché, les cellules étaient stimulées et se diffusaient dans tout le corps, permettant ainsi l'utilisation des facultés liées. Mon in-héréditaire descendance mit du temps à maitriser ses nouvelles capacités. Une vie leur serait probablement nécessaire pour apprendre à s'en servir. Trouvant cela concluant, je décidai d'attendre mon prochain corps pour le tester sur moi, puisque celui-ci commençait à se mourir.

En parallèle, je m'entrainai à diverses techniques. Pendant de longues heures je m'acharnais à retrouver mon ancienne maitrise du Ninjutsu et du Fuinjutsu. Il me fallut 4 mois. Ensuite, je décidai de renforcer ma forme secrète de Yamata. Non pas en lui attribuant une nouvelle tête ou une sur-résistance, mais en lui permettant d'utiliser le Futon. Ainsi, ma forme d'Hydre blanche géante pouvait maintenant cracher d'énorme bourrasque de vent dans tous les sens. Magnifique. Je me concentrai aussi sur mon art longtemps délaissé des poisons et venins. L'excellence en cette matière était de même si je ne comptais pas l'utiliser pour tuer.


J'étais à mon apogée. Non. Pas encore. Il me faut plus de capacité rare. Alors une chose doit se faire. Une chasse aux Kekkai Genkai rare, mené par mes enfants et mes soldats. La paix du monde Shinobi va bientôt se terminer. Car une fois en possession d'une armée de subalterne aux pouvoirs décuplé par ma science, je régnerai sur le monde. Un monde sans paix et sans guerre. Un monde de science où l'Homme ne se tournera plus que vers le savoir sans se soucier des dommages collatéraux. Tel est mon Nindo, celui qui règne dans mon Shinobi no Kokoro.