Pour les rares fois, encore, Sakurya se retrouvait dans les marais, cet endroit où peu de gens étaient là, la paix infinie, si on oubliait tout le danger que cette place pouvait créer. C’est que, la jeune fille aussi devait s’entraîner, après tout, elle avait comme faiblesse le Katon. Oui oui. Vous avez bien lu. Mademoiselle Sakurya a de la grande misère à contrôler sa propre nature! C’est vrai que deux dans une tête n’est pas facile, Sakunie avait le don naturel du Katon, le caractère et tout, tandis que du côté de la plus douce… C’était différent. Donc, ce pourquoi aujourd’hui elle allait entamer une petite séance d’entraînement.
« Sa-Sakunie, comment on fait déjà? Je veux dire, le feu ne veut pas sortir de ma bouche…Dit-elle, timide. »
« Pense à la rage, la destruction, imagine-toi le feu! La colère! Puis, image que ton chakra se malaxe, fais les symboles et souffle! Dit l’agressive dans la tête. »
Avec peine, la jeune fermait les yeux, elle se concentrait et entreprit les premiers symboles, lorsqu’elle plaçait sa main pour créer une boule de feu…Rien. Elle ne se laissait pas décourager et recommençait, avec le même résultat. Sakunie tentait de provoquer la jeune, mais voyez-vous, ce n’était pas facile. Passive de nature, elle ne bronchait pas. Finalement, elle fermait une nouvelle fois les yeux et sortit un kunai, elle prit un élan, ayant comme intention de se transpercer la cuisse. Dans son mouvement, elle arrivait à trouer son linge mais rien de plus. Rien. Elle ne pouvait pas se faire de mal. Elle c’était dit qu’avec la douleur elle provoquerait quelque chose mais en fait, elle faire du mal c’était la mort donc… Bref, elle avait toujours les yeux fermés, recommençant cette foutu technique. Lorsqu’elle plaçait sa main, elle prit une immense respiration et soufflait, un mince filet de feu en sortit.
« Et bien c’est un bon début! Dit Sakunie à travers l’autre. »
« Je suis contente! Dit la plus douce, un sourire mignon. Je vais m’améliorer… Au fait, pourquoi est-ce que je ne peux pas bien contrôler mon propre chakra? Demandait-elle, le doigt près de la bouche, curieuse. »
Sakunie ne répondit pas, elle ne le savait pas, elles le découvriront plus tard. On pouvait distinguer la voix de Sakunie de celle de l’autre, notamment parce qu’elle était grave et plus sèche, que celle de Sakurya, plus douce. La jeune Shinobi allait s’accoter à un arbre, le dos bien placé, elle prit une gorgée d’eau fraîche. Un soupir passait ses lèvres. Les yeux ouverts, elle regardait le ciel, du moins, le peu qu’elle pouvait entrevoir, avec cette brume et ces branches. Un sourire au visage, elle sortit des shurikens, une petite pratique pour les lancer! Mais, elle ne voulait pas faire de mal à cet arbre.
« Non mais franchement! Ils vont pas mourir les arbres! C’est dur et résistant! S’exclamait Sakunie, agacée par ce comportement de rien vouloir faire de mal à personne. »
Sakurya ne dit rien et se dit qu’elle allait s’excuser après et leur apporter de l’eau. Doucement, elle prit le premier shuriken et visait, l’ayant pris entre deux doigts. Il fit à peine 1 mètre, de plus, il suivait une trajectoire diagonale, avant de s’écraser par terre.
« Enfin, si tu réussi à toucher l’arbre… Dit Sakunie un peu découragée. »
La jeune Shinobi continuait donc ses lancés, de plus en plus perfectionnés.
La nuit avait depuis bien longtemps happé le monde de ses obscurs bras... Sinjo avait, depuis plusieurs heures déjà, quitté le village de Kiri, s'enfonçant dans les sombres marécages avoisinant. Il progressait ainsi, sans crainte en ces lieux, sautant de branche en branche tandis que derrière lui disparaissait finalement toute trace de civilisation. Ici, tout n'était que silence... Silence et harmonie. Il huma avec plaisir l'air saturé d'humidité, se délectant de la douce odeur caractéristique des marécages de son enfance. C'était en ces lieux qu'il avait, pour la première fois, fait couler le sang, c'était aussi en ces lieux, que son sang avait coulé pour la première fois. Le cycle de vie de tout Shinobi, tuer pour, un jour, être tué. Il ferma les yeux, le dos appuyé contre l'épais tronc d'un arbre centenaire, sombrant petit à petit dans un sommeil sans repos.
Quelque chose vint finalement perturber la soudaine quiétude de notre Épéiste. Ce dernier ouvrit les yeux, surpris de la luminosité ambiante, il ne put que s'interroger sur le temps qu'il avait passé dans les bras de Morphée. Se redressant lentement, ses muscles s'étirèrent sous l'effort. Il pouvait, sans difficultés, percevoir les brides d'une conversation... Deux vois féminines. Soupirant tout en descendant lentement de son perchoir, le ninja de la brume se dirigea en direction de la source de cette nuisance sonore. Quelques mètres à peine le séparait du dit endroit, quand un shuriken vint se planter à ses pieds. Sinjo observa l'arme de jet avec attention, sa main se saisissant de la garde de l'inquiétant Nuibari qui pendait à son dos tandis que silencieusement ses muscles se tendirent dans une soudaine impulsion, lui permettant de rallier la distance le séparant de son potentiel ennemi en une fraction de secondes. La pointe de Nuibari avait naturellement trouvée sa place en direction du coeur de ce qui s'avérait être une kunoichi de la brume. Le visage toujours vide d'émotion, l'Épéiste détendit ses muscles tout en rengaina la légendaire lame.
Une douce brise vint souffler la brume qui obscurcissait la zone, révélant les cheveux couleur sang du Shinobi. Son visage était à moitié dissimulé derrière un masque d'A.N.B.U et son regard avait la couleur et la profondeur du plus inquiétant des abysse. Le temps s'écoulait lentement, très lentement ; l'ambiance était pesante, une certaine tension se faisait ressentir chez la jeune fille... Sinjo jeta de sa main gauche, le shuriken égaré aux pieds de la jeune fille, sans dire mot il observa les alentours.
Derrière lui, un arbre massif avait vu son tronc, ainsi que le sol l'entourant, noirci de plusieurs dizaines d'étoiles ninja... La kunoichi semblait s'entrainer, sans grand succès, au lancer. Il rompit finalement le silence de sa voix doucement grave, tout en plantant son regard ébène dans celui de la jeune fille.
"Il me semblait qu'il était interdit aux genins de sortir de l'enceinte du village sans un Ninja instructeur."
Son visage ne trahissait aucune émotion, l'épéiste semblait ainsi, sinistrement vide, sombrement inhumain. Elle était encore jeune, et inexpérimenté, la vingtaine surement pas encore dépassée... Une aura étrangement famillière se dégageait de la jeune fille, son attitude trahissait son manque de confiance en soi, là était la principale faiblesse de son lancer, et certainement le frein de sa carrière de Ninja. Le regard de l'Épéiste se voila soudainement.
*Tu devrais jouer un peu avec cet insecte... Elle est faible... Tu es fort... C'est dans la nature des choses tu sais ? Les forts mangent les faibles.*
La lugubre voix résonnait douloureusement dans sa tête, mais le Shinobi ne laissa aucune émotion transparaitre sur son visage qui semblait taillé dans le plus froid des aciers...
"Tu es seule ? Il me semblait avoir entendu quelqu'un d'autre tout à l'heure."
L'A.N.B.U observa le soleil dans le ciel qui, malgré la brume ambiante, parvenait à éclairer d'une faible lumière les marécages, leur donnant cette teinte verdâtre somptueusement désagréable. Ils semblaient seuls, seuls au milieu de l'immensité de la nature... Qu'étaient deux humains face à une nature millénaire ? Rien de plus que poussière...
Yuurei Sakunie Genin de Kiri
Messages : 582 Date d'inscription : 12/06/2013
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En fait, tout c’était passé si vite! Aussitôt la jeune avait stoppé son prochain lancé de Shurikens, l’homme lui pointant une arme, elle avait les yeux grands ouverts de peur, cachant à peine des tremblements dans tout son corps. Quand elle vit le masque, la stupide Sakurya n’avait pas vu le signe de Kiri, simplement, elle savait qu’il était bien trop fort. Sa bouche tentait un son mais rien n’en sortait, même Sakunie n’en revenait pas.
« *Il a le signe de Kiri Sakurya calme-toi. Dit Sakunie à l’intérieur* »
La jeune Shinobi ne savait quoi répondre à la remarque de cet…Homme très imposant qui coupait autant le souffle que les mots. Elle regardait l’Anbu, les yeux toujours ronds, elle balbutiait avec sa petite voix douce quelques mots, mais que des bribes tels que ‘’et bien’’ ‘’c’est que’’…Sakunie voulait prendre sa place mais elle se débattait pour rester encore un peu. Cependant, elle était trop apeurée. Finalement, les yeux jaunes de Sakurya devinrent rouges, un air féroce au visage. Celle qui ne regardait à peine cet œil visible, maintenant, avec une intensité, regardait cet œil ébène, son regard. Elle plissait les yeux.
« Ouais et ça fait quoi? Tu crois que j’ai peur des serpents et du monstre des marais? S’exclamait-elle, la voix grave, agressive et sur la défensive. »
Oui Sakunie était intimidée par ce mec mais, le truc, c’est de le cacher. Le corps ne tremblait plus, elle avait les poings serrés, un semblant de sourire en coin. Il était qui ce mec pour lui pointer comme ça cette merde sur elle? Les ennemis couraient dans les marais ou quoi? Un soupir la débarrassait du stresse que Sakurya avait accumulé. Elle restait de marbre, un sourcil relevé, il s’attendait à quoi? Qu’elle s’excuse? Elle croisait les bras, ne le lâchant pas du regard, tout d’un coup qu’il lui repasse de lui pointer son épée sur elle.
« Non o…Je suis seule pourquoi? Tu veux pointer le même truc sur un autre? Dit-elle, légèrement énervé. Ta déduction est pourrie, c’est que y’a des ennemis dans le marécage ou quoi? S’exclamait-elle. Et si, je te reprends à faire peur à Sakurya, tu devras passer des nuits blanches et bien aiguisé tes sens parce que je vais te trouver ! Dit-elle un doigt le pointant et en l’agitant, trahissant royalement les paroles ce qu’elle venait tout juste d’affirmer. »
Eh oui, Sakunie se foutait éperdument du rang qui se trouvait en face d’elle. Il l’avait provoqué et avait fait peur à sa protégée, alors oui, elle était en train de passé un savon à un A.N.B.U. Son caractère prenait largement le dessus sur la peur. Même si Sakurya l’influençait, elle était encore plus forte, assez pour maîtriser tous les tremblements, incluant ceux dans la voix. Son langage corporel aussi était détendu, mais on voyait qu’elle était révoltée. Après quelques minutes, elle abaissait son doigt, les mains sur les hanches.
« -Si tu crois que je vais me laisser faire parce que t’es haut rang… Dit-elle en le regardant dans les yeux. Faudrait bien m’attacher parce que je vais te brûler avant… Dit Sakunie un regard rempli de flamme couronné d’un sourire sadique. »
En plus, la politesse…Le ‘’tu’’ tout de suite. Cela pouvait être vu comme une menace mais en fait, c’était plutôt une mise en garde, doublé d’un chien qui jappe fort. Elle voulait simplement prouver qu’elle n’avait pas très peur, même si elle savait qu’il était le plus fort, le mécanisme de défense qui se nomme le déni était bien présent chez la jeune agressive. Elle se refusait à dire qu’il était le plus fort.
De lourds nuages vinrent dissimuler l'astre solaire, plongeant la scène dans une grîsatre obscurité des plus agréables pour le membre des forces spéciales. Il était là, immobile au milieu de cette nature luxuriante, le visage aussi froid que le plus dur des acier, observant avec attention les changements qui s'opéraient chez son vis à vis. Sa voix, son attitude et même la pigmentation de ses iris... Ce n'était plus la même personne. Sinjo ferma les yeux quelques secondes, savourant la douce morsure du vent contre la peau nue de son cou, n'accordant aucune réelle attention aux menaces que proférait la kunoichi... Avait-elle seulement conscience qu'il pouvait à tout instant transpercer son corps si fragile et lui ôter la vie ? Sans aucun regret. Oui, il aurait pu la tuer, une partie de son être le désirait, mais quelque chose chez cette enfant le troublait. Il avait cru déceler en elle un trouble de la personnalité multiple similaire au mal qui l'affectait, finalement, ils n'étaient pas si différents. L'aventure de la folie était une longue route solitaire, pavée de doutes et d'incertitudes mais aussi de regrets et de chagrin. Elle était encore jeune, trop jeune pour mourir ici.
"Il est inutile de jouer à ce petit jeu avec moi. Si tu avais représenté un réel défi, jamais tu n'aurais quitté ce marécage."
C'était toujours avec le même détachement que le Shinobi de la brume avait prononcé ces mots, comme-ci toutes les menaces qu'elle avait pu proférer à son encontre s'étaient heurtées à un mur de glace. Il en fallait plus pour l'impressionner, beaucoup plus, mais l'Épéiste devait lui reconnaitre une certaine forme de courage, ou une inquiétante tendance suicidaire. Ne l'avait-elle pas reconnu ? N'avait elle pas identifié la célèbre Nuibari qui pendait désormais dans son dos ? Il était l'aiguille de Kiri, maitre de la perfide Nuibari, membre des forces spéciales, garde rapproché du Mizukage... Un CV des plus conséquent et pourtant, elle lui faisait face.
* Peut-être t'es tu trompé sur son compte. *
"Ta folie n'a d'égal que ton courage, mais tu disperse ton énergie en d'inutiles paroles. On ne craint pas le chien qui aboi, on apprend cependant à se méfier de celui qui ne dit rien et qui observe."
Le Shinobi n'avait cure des marques de respect que pouvaient lui accorder de simples humains, il était bien au dessus de toutes ces vanités.
"C'est dans cet océan de peine que nos routes se croisent, mais dans quel but ?"
L'homme avait parlé avec une effrayante mélancolie, comme perdu dans de sombres pensées. es lourds nuages déversèrent une pluie rageuse sur le marécage, le sol déjà boueux suffoquait de ce soudain trop plein d'humidité, mais le changement climatique ne sembla pas perturber l'A.N.B.U qui leva lentement la tête en direction du ciel, savourant la caresse du délicat liquide sur son visage. Il ferma les yeux, inspirant profondément. Les événements prenaient une tournure intéressante.
*tue la*
[Passage à la première personne]
La voix résonnait douloureusement dans ma tête, comme d'habitude, mon corps soudainement victime de pulsions meurtrières que je réprimais tant bien que mal. J'étais bien trop fort pour laisser cet animal prendre le contrôle sur ma personne, bien trop intelligent pour succomber à son démoniaque appel. Je reportais mon attention sur la jeune ninja, toujours dans l'attente d'une réaction de sa part.
Les larmes célestes heurtaient le sol avec violence, sans jamais s'arrêter, quelle agréable symphonie à mes oreilles, je me sentais quelque peu apaisé, en parfaite harmonie avec mon environnement.
Je n'avais pas de réelle envie de me battre, pas aujourd'hui... *Laisse moi la place*
La voix était plus douce, plus agréable, bien que la douleur dans mon esprit fut tout aussi violente. Fermant les yeux, je me laissais aller dans les ténèbres de mon esprit dément, tandis qu'une vague d’apaisement emplie mon esprit.
"Ta technique de shuriken est à revoir... Il ne faut pas voir la cible, tu dois la ressentir." Ma voix était devenue plus douce, mon visage plus expressif dégageait une étrange impression de sérénité. Lentement, je me saisis d'un kunai, le lançant à l'aveugle derrière moi. L'arme de jet se planta précisément au centre du tronc."
Pourquoi conseiller quelqu'un qui m'avait manqué de respect ? Pourquoi ne pas tout simplement l'éliminer, la torturer ? Il fallait l'avouer, je m'étais quelque peu identifié à cette enfant... Perdue dans sa propre folie, que pouvait-elle faire pour se défendre, si ce n'est adopter une attitude agressive pour se couper du monde et se complaire dans sa propre solitude ?
La solitude était une maitresse des plus possessive... Jamais elle ne m'avait abandonné.
Yuurei Sakunie Genin de Kiri
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Cette froideur… Ce regard… Sakunie n’aimait pas ça. Cette façon de la regarder, comme si elle était inférieure. Du point de vue de la jeune Kunoichi, elle se sentait non seulement impuissante, mais jugée, comme si lui connaissait tout d’elle par une simple analyse et ça, elle ne pouvait supporter. Comme ceux de Kiri qui rient sans cesse d’elle, comme à son échec pour être kunoichi. Il la pointait du doigt, comme si parce qu’il est expert il savait tout. Cet absolutisme, dégoutait autant Sakunie qui le fascinait. Toute cette confiance et cette déduction… Autant la jeune le détestait qu’elle l’admirait, contradictoire mais vrai, l’avait-il vu? Non. Probablement que non, son regard était resté stoïque, mais néanmoins… Il avait raison sur un point : Sakunie n’allait pas l’attaquer.
« Ne me sous-estime pas! Cria la jeune, blessée. »
Cette parole était bien moins agressive, comme un chien qui finalement, les aboiements s’étaient graduellement transformés en une espèce de jappement plus ou moins strident. Tranquillement, la réalisation soudaine qu’il était le plus fort faisait son chemin à travers les pensées de la jeune femme, c’était alors là que la pluie avait commencé. Sakunie ne voyait plus en cet homme une grande menace. Il aurait pu l’embrocher depuis longtemps, mais il avait préféré la raisonner, au lieu de la tuer. Et ça, pour l’agressive, ça en disait long pour les intentions de celui-ci, elle avait beau ne pas avoir l’expérience au combat et le rang, elle déduisait bien après s’être calmée en général. Elle levait légèrement la tête, la pluie se déversait sur son visage, elle fermait les yeux. Lorsque ceux-ci s’ouvrirent, ils étaient jaunes. C’est là que l’A.N.B.U parlait à la jeune Sakurya, montrant le pourquoi qu’elle avait échoué.
« *Tsssk, regarde le mec qui se la pète… Dit Sakunie à l’intérieur* »
« Mais en fait…Monsieur, c’est que…Je ne veux pas faire de mal à cet arbre… Donc je ne veux pas…En fait, s’il souffre… J’essaie de ne pas l’imaginer, mais on dirait que je n’aurai pas le choix… Dit-elle de cette douce voix., rougissant en même temps. »
Elle aurait voulu voir comment il avait pris son kunai, peut-être était-ce la manière? Non, l’A.N.B.U avait dit que c’était un problème de visualisation? Sakurya penchait légèrement la tête, signe qu’elle était en questionnement. Elle prit un kunai, les doigts tendus, son pouce ne tenait que le peu de manche qu’avait cette arme, elle fit un premier lancé en visualisant l’arbre dans sa tête et l’endroit où elle voulait qu’il touche celui-ci. Oh! La ressentir! Mais justement, la jeune ne voulait pas ressentir la douleur de sa cible… Mais lorsqu’elle avait pensé à cela, en même, le kunai avait été planté dans l’arbre. Les yeux de Sakurya étaient ronds. Comment avait-elle fait? Aucun Shuriken n’avait pu se planter si aisément. Elle tournait sa tête vers celle de cet homme, un peu ébahie. La pluie qui c’était abattu, fit sourire un peu la kunoichi.
« J’ai toujours dit que la pluie c’était la peine du monde accumulé dans les cieux, et que quand ceux-ci ne peuvent plus se contenir, il pleut… Dit-elle nostalgique, avec un sourire. »
Elle disait cela sans vraiment y porter attention, elle avait toujours conçu la pluie comme une vague de tristesse et de douleur, mais aussi comme celle qui nourrit, qui redonne vie. Doucement, elle portait son regard jaune sur le masque que portait l’homme.
« Je suis désolé pour le shuriken, mon intention n’était pas de vous blesser et pardon si celui-ci vous a touché. Dit-elle en faisant une légère révérence, les yeux clos en signe de respect. Et je suis également désolé pour les commentaires que Sakunie aurait pu vous dire. Finit-elle, sachant qu’elle a probablement insulté l’A.N.BU. »
La jeune fille s'était finalement calmée, toute trace d'animosité ou d’agressivité semblait avoir déserte son être, du moins en façade, ne laissant plus qu'une kunoichi intimidée et gentille, peut-être trop gentille pour ce monde de violence.
"La nature est bien plus forte que l'Homme, elle nous survivra, ne t'en fais donc pas pour elle. Tu dois devenir forte, plus forte, pour que personne ne puisse jamais mettre ta vie en danger et pour protéger ce qui compte le plus pour toi."
L'épéiste se figea soudainement, la partie découverte de son visage trahissant un mélange de surprise et d'inquiétude. Son regard se voila l'espace de quelques instants, après quoi ce même visage si expressif devint aussi inexpressif que vide. Le vrai Sinjo était de retour, l'aura même que sa personne dégageait venait de changer... Ce dernier fit volte-face se tournant en direction du village. Sa main vint prendre appui contre le masque des forces spéciales qui dissimulait la partie droite de son visage.
"Aiguille en mouvement. Dix minutes."
Il avait prononcé ses mots avec une certaine distance. Le QG des forces spéciales venait de le contacter pour annoncer l'arrivée imminente de deux intrus aux portes du villages. Les ordres étaient simple, éliminer toute potentielle menace. Le regard du Shinobi se voilà à nouveau quelques instants tandis que son autre lui prenait place dans son corps.
"Tu ferais mieux de retourner au village tout de suite."
[Passage à la première personne]
Sur ces paroles je repris le contrôle, les choses devenaient de plus en plus intéressante. J'avais conscience que la paix n'était qu'une illusion et que tôt ou tard nous aurions eu affaire à un nouvel ennemi. Il était temps de faire mes preuves, j'allais surpasser l'ancienne génération d'épéiste et forger une légende telle que la seule évocation de mon nom ferait trembler le commun des Ninja...
Pour cela, il me fallait transcender ma condition d'humain, le pouvoir ne venait pas sans sacrifice, j'avais déjà abandonné quasiment toute trace d'humanité, pour devenir ce tueur sans état d'âme, l'arme parfaite pour le Mizukage Yagura... Mais en temps de paix je n'étais plus rien, rien de plus qu'un danger, un monstre, un vestige du passé... Shiro devait certainement déjà se diriger vers les deux cibles, notre duo était redoutable je n'avais aucun doute sur nos chances de réussite.
La pluie redoublait d'intensité, était-ce un signe ? Je soupirais légèrement, jetant un dernier regard à ma subordonnée avant de m'élancer en direction du village. J'étais rapide, très rapide, il ne me faudrait que quelques minutes pour atteindre les portes... J'espérais ne pas arriver trop tard. Nuibari avait soif de sang... Et moi envie d'action. La nature elle-même semblait tendue, à l'affut des événements à venir... Je m'étais durement entrainé durant ces deux longues années, pour transcender mon art, mais j'étais encore loin du niveau de l'ancien détenteur de Nuibari... Il me fallait encore du temps pour m'améliorer, mais le temps était une denrée rare et nous en manquions... Les forces de reconnaissance envoyées sur le nouveau continent n'étaient pas revenues... J'étais déjà persuadé que le conflit était inévitable, bientôt une nouvelle guerre éclaterait, bientôt la terre souffrirait de la folie humaine.
Yuurei Sakunie Genin de Kiri
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La jeune kunoichi venait oui de prendre en compte ce que cet homme venait de dire. Il est vrai qu’elle voulait devenir plus forte et le devait. Simplement… À pas de géant n’est pas la meilleure solution pour Sakurya, qui a plusieurs démons à se débarrasser. Elle n’entendit rien, mais la réaction de l’homme en disait long sur ce qu’il venait d’apprendre.
« -En fait…Je veux devenir plus f…Dit-elle, à peine audible, elle voyait déjà celui-ci partir. »
Jugeant de sa vitesse, cela pressait. «Retourne au village»… Sérieusement?! Sakunie aurait bien voulu prendre la place mais elle se fit supplier. La volonté de la douce kunoichi était d’arrêter de se cacher derrière l’agressive, elle aussi, si elle voulait devenir forte devait supporter les évènements. Personne ne savait vraiment pourquoi et la provenance de ce désir d’affronter. Peut-être, par on ne sait trop comment, cet homme avait fait un peu raviver le courage de la jeune, en lui disant qu’elle n’avait pas le choix de devenir forte. Elle ne savait pas cependant, que ce qu’elle allait voir, allait bien la forcer à garder les yeux ouverts peu importe ce qu’elle était en train de voir.
Elle prit donc son petit sac qu’elle avait laissé par terre, qui contenait les bases pour guérir, les marais faut jamais être trop imprudent. Elle commençait peu de temps après à suivre l’A.N.B.U…Rapide. Très rapide. Sakurya sautait sur une première branche et commençait à sauter, le plus loin et rapidement qu’elle pouvait. Elle glissait sur de la verdure, mais c’était rattrapé avec une main, se propulsant de nouveau afin de garder l’homme dans sa vue. En fait, elle faillit vraiment le perdre, ne voyait plus qu’un ombre. Le souffle court, elle continuait d’avancer, se tenant les côtés d’une main, une vilaine crampe la torturait. Sa respiration un peu saccadée, elle se refusait à ralentir. Après quelques bons, elle avait minimalement rattrapé le Haut rang. Sakurya se rendit compte qu’il allait droit vers le village, mais où? Les portes? Elle optait pour les portes, ne sait-on jamais.
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