Le pays des Vagues. Kaede avait découvert que marcher sur la rive en écoutant le grondement de la mer était un pur plaisir, même par un matin froid et brumeux comme celui-ci. Malheureusement, ces quelques jours de paix tiraient à leur fin. Elle devait regagner le continent, rentrer à Suna et réintégrer son poste.
À travers la brume épaisse, le ponton était déjà en vue et la barge au rendez-vous. Trois silhouettes se profilaient près de la structure en plus de celle du batelier. La kunoichi en déduisit qu’elle ne serait pas la seule passagère.
Mais quelque chose n’allait pas.
Il semblait y avoir de la bousculade et les voix commençaient à s’élever. Kaede vit l’un des trois hommes brandir un couteau et le passeur lever sa rame pour se défendre. Il ne fut pas assez rapide. Elle le vit chanceler vers l’avant puis s’affaisser sur le sable tandis que ses assaillants embarquaient à la hâte. Des bandits? Un règlement de compte? Elle fonça vers le ponton mais à son arrivée, les criminels ramaient déjà vers le large. Elle considéra une attaque à distance et y renonça aussitôt. Ç’aurait été gaspiller de précieuses secondes qu’elle mettrait mieux à profit en portant secours au blessé.
La jeune médic s’agenouilla près de l’homme inconscient et évalua promptement la situation. L’agresseur avait dû viser l’abdomen du batelier. Celui-ci était bien parvenu à dévier l’attaque avec sa rame mais par malchance, la lame avait sectionné la fémorale droite. Le sang jaillissait à grands jets réguliers, signe que le cœur battait toujours. La kunoichi estima qu’il lui restait deux ou trois minutes tout au plus pour endiguer l’hémorragie. Seulement, la lacération était trop mal placée pour un garrot. Se concentrant pour canaliser la quantité adéquate de chakra à travers ses paumes, Kaede le dirigea avec précision dans le corps du blessé et généra en quelques secondes un caillot solide qui boucha l’artère, mettant fin au saignement. La technique était dangereuse – si elle n’en renversait pas bientôt l’effet, il perdrait sa jambe – mais le cœur avait toujours priorité.
Une fois de plus, Kaede prit la mesure de la situation. À en juger par son teint aussi blafard que le panorama, le batelier était au bout de ses réserves. En outre, il n’était plus très jeune. Il fallait tenter autre chose, sans quoi le choc allait le tuer.
Elle sortit une petite lame de son sac, dénuda son propre poignet et, d’un mouvement précis, y fit une entaille profonde. Immédiatement, du sang rouge ruissela sur sa peau blanche. Elle fit de même pour le mourant, exécuta prestement un nouveau jutsu et unit leurs deux poignets. Seule en terre étrangère, il lui fallait être très prudente avec cette technique. Une transfusion trop généreuse l’affaiblirait, ce qui pouvait s’avérer désastreux dans l’éventualité d’une mauvaise rencontre.
Une soudaine sensation de froid tira la kunoichi de ses pensées. Avec la marée montante, les vagues parvenaient maintenant jusqu’à eux deux. Le sang du batelier, qui avait imprégné le sable, se propagea avec lenteur dans l’eau salée. Un peu absurdement, Kaede se demanda s’il y avait des requins dans cette région.
C’est alors que son regard fut attiré par une nouvelle silhouette qui avançait lentement vers elle à travers la brume. Ami ou ennemi? En mettant fin à la transfusion maintenant, les chances de sauver l’homme passaient de faibles à nulles. Demeurant sur ses gardes, elle choisit de ne pas bouger et demanda simplement:
-Qui êtes-vous?
Les contours de la silhouette se précisèrent et Kaede se retrouva en face d’une jolie jeune femme arborant l’insigne de Kiri mais surtout, portant sur le dos une lame aussi grande qu’elle.
Dernière édition par Kaede Shimizu le Lun 10 Fév - 4:30, édité 3 fois
Hanachi Giri Chuunin de Kiri
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Au pays des vagues, sur le toit d’un bâtiment en hauteur, Kizoku se tenait accroupi, le vent faisant virevolter ses cheveux et ses vêtements. Il scrutait les environs, à la recherche de dangereux criminels qui prenaient la fuite après le massacre de plusieurs civils. Ils firent leur coup au pays du feu, à plusieurs kilomètres du village de Konoha, au sud. Après que l’attaque de plusieurs étranges individus aux capacités exceptionnelles y ait eu lieu, peu de shinobis étaient libres, sauf notre Juunin qui fut donc choisi. Il démarra une éprouvante poursuite qui dura plusieurs jours, et pour cause, le Kaosu n’avait rien d’un pisteur, il ne pouvait se baser que sur son intuition, mêlée aux indices que les fugitifs laissaient sur leurs passages.
Jamais ils ne s’arrêtaient ! D’abord ils traversèrent la grande forêt du pays du feu, puis s’engagèrent sur l’océan à bord d’un esquif. Kizoku s’épuisa à les poursuivre, attendant le bon moment pour les attraper, le problème, c’est qu’il perdit leur trace au niveau du pays des vagues. C’est un archipel, composé de plusieurs petites îles, mais l’une d’entre elles se fit connaître de tous de par son histoire. On pourra simplement citer Gâto, un homme scrupuleux qui n’avait que pour ambition de créer la misère. Le Konohajin s’aventura donc dans cet endroit, un paisible village où il y faisait bon vivre, pour peu que l’on appréciât la brume qui y siégeait constamment.
Une fois dans sa position décrite au début, il ne remarqua rien de suspect. Partant du principe qu’ils étaient recherchés, difficile de les trouver du côté du pont Naruto, où les shinobis affluaient. Peut-être se trouvaient-ils donc à l’opposé ? Sans tarder, il usa d’une technique de déplacement rapide pour sortir du village et se diriger vers les plages à l’ouest. Rien de concluant durant les premières minutes de recherches. Quoiqu’il aperçut brièvement du mouvement sur l’eau, au loin. Oui, c’était une embarcation légère, et si … ? S’il s’agissait de ses cibles, alors il y avait fort à parier qu’ils se dirigeassent vers le pays du thé. Mais alors, pourquoi auraient-ils fait une escale au pays des vagues ? Qu’avaient-ils d’important à y faire ? Peut-être allait-il avoir ses réponses, car en continuant plus loin, des silhouettes se dessinèrent dans la brume, peut-être ces gens avaient-ils un rapport avec les criminels. Si tenté qu’il s’agissait bien d’eux.
Quelle étrange scène ! Il y avait là deux jeunes demoiselles, l’une était assise sur le sable prêt d’un homme allongé sur le sol, l’autre pointait une gigantesque arme en sa direction. Un rapide calcul s’effectua dans la tête de Kizoku, il avait déjà compris ce qu’il se passait. Il effectua en conséquence de nouveau le « Shunshin no jutsu » et fit une magnifique apparition entre les deux filles. Accroupi, ses vêtements virevoltant encore dans l’appel d’air créé par sa venue, une main posée au sol et un léger nuage de fumé l’entourant achèverait quiconque d’admettre qu’il dégage une classe sans pareil. Ses magnifiques yeux rouges se posèrent sur la jeune fille qui tentait de sauver le potentiel témoin, accompagné de son regard si pur, intense et convainquant, il prit la parole :
En principe, l’alliance entre Kiri et Suna tenait toujours. Pourtant la jeune fille qui marchait lentement vers Kaede était d’allure plutôt belliqueuse. La médic se tint sur ses gardes, prête à engager le combat, tout en essayant de gagner le plus de temps de transfusion possible. La vie était capricieuse. Quelques gouttes pouvaient faire la différence.
La demoiselle de Kiri dégagea sa lame et la planta dans le sol, tout près de la tête de la victime. Le mouvement était si lent qu’il s’apparentait davantage à une manœuvre d’intimidation qu’à une attaque. La kunoichi du sable pria pour que la kirijin étire encore les présentations quelques secondes. Elle sentait le pouls du batelier gagner en force. Il en manquait très peu pour qu’il s’en tire. L’autre se pencha vers elle et fit d’un ton méprisant :
-Et toi vermine! Qu'est-ce que tu fais si loin de chez toi?
Plus de doute sur la nature des intentions de la jeune fille, malgré son apparente allégeance à Kiri. L’espace d’une seconde, Kaede eut envie de répondre la vérité, « du tourisme ». Seulement elle savait bien que l’autre croirait qu’on se paie sa tête et qu’un affrontement s’ensuivrait. Et elle avait encore besoin de quelques secondes. Juste quelques petites secondes.
Le ciel était de son côté. Sorti de nulle part, un homme en long manteau s’interposa entre les deux femmes, visiblement prêt à combattre. La fixant de ses yeux rouges, il s’adressa à la médic :
-Vous devez à tout prix soigner cet homme.
Les intentions du nouveau venu étaient encore nébuleuses mais sur ce point-là, ils étaient sur la même longueur d’onde. Les présentations viendraient plus tard. Saisissant cette occasion plus que providentielle, Kaede mit fin à sa technique, se leva d’un bond, agrippa le blessé par les épaules et le traîna un peu plus loin sur le sable, hors de l’eau.
Un simple jutsu de soin lui suffit pour cicatriser les coupures. Restait la tâche délicate de rétablir la circulation dans la jambe sans que l’hémorragie reprenne, et pour ça elle aurait besoin de sa vision médicale. Elle allait devoir se couper partiellement de l’extérieur, ce qui la rendrait passablement vulnérable. Pourvu que l’inconnu lui achète assez de temps.
Dernière édition par Kaede Shimizu le Lun 10 Fév - 4:31, édité 1 fois
Hanachi Giri Chuunin de Kiri
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C’est bon, la jeune Kunoichi médecin semblait savoir ce qu’elle faisait. Kizoku se rassura, la victime, alors à l’article de la mort, se voyait très chanceux de tomber sur cette Sunajin à un endroit où elle ne devrait pas être. Maintenant, le Juunin pouvait souffler. Pour tout vous dire, il était fatigué, fatigué de courir, de Konoha jusqu’au pays des vagues, il avait besoin de se détendre. Et là, cette Kirijin semblait tout à fait être le genre de personne qui aime se battre. Alors qu’elle déblatérait tout un tas de conneries, il prit tranquillement le temps de se lever en fermant les yeux et en se pinçant l’arête du nez. Une fois debout, il adopta une posture droite, comme d’habitude. Puis brusquement, il rouvrit les yeux et adressa un intense regard.
Comment expliquer ce regard. Pour commencer, il traduisait des intenses violentes, de quelle nature exactement ? Voulait-il la tuer sur le champ ? Ou voulait-il l’intimider pour qu’elle arrête de raconter n’importe quoi et qu’elle laisse la médic faire ce qu’elle avait à faire ? Et bien nan ! D’une seconde à l’autre, presque instantanément, il se retrouvait genoux à terre, tenant la main de la Kirjin. Son regard était toujours intense, sauf que cette fois-ci, il avait des étoiles dans les yeux. Sans tarder, d’une voix crémeuse, il dit d’un débit élevé :
« De toute ma vie je n’ai jamais rencontré une Kunoichi aussi fascinante que vous. Vous respirez la beauté et même si votre physique suffit à vous élever au niveau de l’art, la façon dont vous tenez votre arme est tout à fait remarquable et incroyablement sexy. Si cette envoutante demoiselle accepterait de me suivre au bout du monde, je serais ravi de lui apporter tout le bonheur dont elle aura besoin »
Enfin, il changea de posture, il se mit debout cette fois-ci. Il prit les mains de la bretteuse dans les siennes et sortit son regard qu’il considérait comme étant le plus séduisant.
« Vous êtes la plus excitantes des femmes que j’ai rencontré. »
Nara Shikamaru Juunin de Konoha
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Je me promenais sur un chemin infini, rien était clair, ça tournait à une vitesse impressionnante, les fleurs me parlaient, elles me disaient tout simplement de continuer ma route, en suivant le parfum qu’elles laissaient pour me guider. Je me sentais pousser des ailes, sautillant d’un rocher à l’autre, je rigolais à ne plus en terminer. Je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait, quand apparu un drôle de lapin blanc qui se téléportait d’un endroit à un autre. La curiosité me prit et je dû le suivre comme je pu. Croyez-moi, quand vous voyez un gros lapin habillé d’un costume rouge et d’un parapluie, c’est impossible de ne pas lui courir après. Par contre, ce dont quoi je ne me rendais pas compte, c’était que plus j’avançais dans l’espace-temps et plus les choses devenaient louches. Tout ce dont je croisais le regard devenait le reflet, du reflet, du reflet, du reflet et le tout, abordant plusieurs couleurs en même temps. Vert, noir, violet, blanc, bleu, rose, rouge et bien d’autres. Paradoxalement, c’était comme si j’étais seul dans ce monde, avais-je trouvé un autre univers ? Un monde parallèle où on voit les choses en reflets. Un monde miroir où le but était de rire à en crever, là où tous matériaux vie.
Les cous des oiseaux formaient un accordéon qui me faisait une petite mélodie de fond, les plusieurs arbres jouaient de la batterie sur elles-mêmes, les grosses plantes jouaient de leurs pétales pour me faire parvenir un son de trompette et les plus petites, qui étaient munies d'une bouche et d'un nez, elles, elles chantaient d'une voie douce et suave. Le tout rendant une symphonie psychédélique. Soudain, je tombai dans un trou plus profond que n'importe quel fessier que j'ai déjà pu visité dans mon passé. Dans ce fossé où ma chute était éternelle, je tentais d'observer ce chat se situant au début de ce gouffre qui me disait salut, ou au revoir, je ne savais pas. Mais c'était qui ce putain de minou qui me fixait en agitant la patte, allez dégage. Le pire dans tout ça, c'est que j'étais incapable de rien foutre du tout. Puis je fis un énorme plateau quand je tombai dans de l'eau située au bout de ce tunnel.
« Oh putain de bordel de merde, j'suis où ? » dis-je, d'une faible voix, tout en me frottant le visage. Ma vue revenait petit à petit malgré cette épaisse couche brumeuse. J'étais trempé. Me relevant, je sentis le sable qui me grattait les poils du cul. C'est quoi ce bordel, pourquoi j'ai du sable dans mon caleçon ? Essayant tant bien que mal de me relever, une vague vint me faire tomber à nouveau. Je venais de bouffer des grammes et des grammes de sable. Je m'aidais de mon sabre pour me relever et m'étirer un coup. Une fois bien stable, je profitai de l'eau de la mer pour me rafraîchir le visage et de mes mains à présent nettoyer pour me remettre les couilles en place. Qu'est-ce que j'avais mal à mes parties génitales non de Dieu. Mais aucun souvenir de hier ne faisait son apparition, qu'est-ce qu'il a bien pu m'arriver ? Je décidai de suivre le bord de la mer pour une raison inconnue, je n'avais juste pas envie de réfléchir où j'allais. Ma tête était lourde, trop même. J'avais un immense goût dégueulasse dans la bouche : la pâteuse. Je la connais bien elle, j'ai dû me la mettre sacrément bien à l'envers hier soir. J'en ai comme l'impression d'être encore en état d'ivresse. Qu'est-ce que j'ai foutu pour arriver dans ce brouillard ? Je n'avais croisé aucun rat jusqu'à entendre des voix au loin, leurs silhouettes se dessinaient de mieux en mieux. Fallait que je demande mon chemin. Une pédale aux cheveux longs, tenait les mains d'une sorte d'aborigène, non, mais elle était plutôt jolie, mais excusez-moi si elle ressemble plus à quelqu'un qui sort tout droit d'un combat face à un tigre en plein milieu de sa forêt exotique. Plus loin se tenait une femme ? Un homme ? Je ne savais pas, elle avait l'air d'être avec une autre personne. La chance que j'ai eu ! Je venais de tomber sur une immense orgie.
Mugen - Hey, je vous dérange durant vos épousailles, mais je vous laisserai baiser après. Dites, vous ne savez pas où je peux retrouver euh…. Je sortis mon bandeau de mon sac et leur montrait. Un endroit où il y a plusieurs gars qui se baladent avec cette cochonnerie sur le front. J’ai mal au crâne, alors faites pas les cons et répondez.
En vérité, je ne sais toujours pas ce que signifient ces deux montagnes gravées sur la partie en métal du tissu rouge. Cela faisait certes deux ans maintenant, voire plus ? Je sais plus. Cependant, étant donné que j'ai maintenant l'habitude de croiser des personnes qui portent ce machin et qui en donnent une certaine importance, je savais que c'était symbolique. Ils avaient le même genre de bandeau sur leurs fronts eux, mais pas le même signe. Ça je savais que c'était parce qu'ils venaient d'un autre village différent du mien, maintenant je n'ai toujours pas retenu le symbole pour chaque patrie, attendez, je ne connais même pas le mien, comment vous voulez que je sache celui des autres ? Bref, j'attendais là qu'ils soient gentils et me donnent une réponse claire et précise. Ils se donneront du sexe après.
Concentrée sur sa tâche, Kaede ne remarqua d’abord pas l’arrivée du quatrième protagoniste ni la singulière tournure que prenaient les événements. Ce n’est qu’après plusieurs minutes, lorsqu’elle eut l’assurance que le blessé était tiré d’affaire, qu’elle se permit de diriger à nouveau son attention vers les étrangers.
Ce qu’elle découvrit la laissa sceptique. L’homme au manteau semblait avoir entrepris de demander la main de la jeune épéiste tandis qu’un type en sandales sorti on ne sait d’où brandissait un bandeau d’Iwa tout en se plaignant de mal de crâne.
Peut-être y était-elle allée un peu fort sur la transfusion? Elle prit une profonde inspiration, ferma les yeux, les rouvrit. Ils étaient toujours là.
S’était-elle encore gourée en dosant les ingrédients de son philtre? La dernière fois, elle en avait eu pour deux jours à halluciner. Mais non, c’était peu probable. Il y avait déjà un mois qu’elle se servait de la même cuvée et tout s’était bien passé jusqu’à présent.
Ça ne ressemblait pas non plus à un genjutsu. De toute façon, quel imbécile inventerait une telle scène pour piéger sa victime?
Elle soupira. Quelquefois, dans la vie, mieux valait ne pas trop se poser de questions.
Le batelier gémit faiblement et ouvrit les yeux. Kaede se pencha vers lui et chuchota :
-Plus un mot. Appuyez-vous sur moi et essayez de vous lever. Il faut absolument qu’on se tire d’ici.
Sitôt dit, sitôt fait. S’agrippant à sa bienfaitrice, le blessé se hissa sur ses jambes tant bien que mal et ensemble, ils s’éloignèrent silencieusement de l’étrange scène tandis que, trop accaparés pour le remarquer, les trois autres poursuivaient leur échange dans la brume. Péniblement, la médic et son patient se mirent en route vers le domicile de ce dernier. Les voix se firent de plus en plus distantes jusqu’à ce que, finalement, le silence règne à nouveau. Prudente, la kunoichi n’en relâcha pas sa garde pour autant.
Après une bonne heure de marche, ils parvinrent enfin à l’entrée du village où l’on se dépêcha de leur porter assistance. À dire vrai, le lieu était plutôt misérable mais l’accueil n’en fut pas moins chaleureux. Kaede eut quelques explications à fournir à l’épouse du batelier, morte d’inquiétude en constatant l’état de son mari. Elle accepta leur offre d’un repas chaud et du gîte jusqu’au lendemain. Elle avait besoin de repos et surtout, désirait s’assurer qu’aucun shinobi malintentionné ne viendrait troubler le calme de la nuit.
Lorsqu’elle prit la route vers le pays du Vent le lendemain matin, la demoiselle réalisa qu’elle avait maintenant très envie de revoir son village peuplé de ninjas sains d’esprit.