Après tous les évènements de Suna, la jeune Shinobi avait un peu marre des gens et du monde. Sakunie s’isolait un peu plus, le premier pardi qui lui adresserait la parole, serait mort. Quand elle avait mis le pied dans son pays, c’était dans un énorme soupir qu’elle entendit les gens criés, courir et se menacer… Rien ne change… Et ça faisait enrager Sakunie de savoir qu’à elle seule, rien ne pourrait changer. Elle serrait les dents,  les poings fermés, elle allait dans sa maison afin de prendre une réplique de Kubikiri, l’épée légendaire. Trois petits gâteaux maison en main, elle claquait la porte et marchait rapidement vers la forêt. Les branches lui lacéraient un peu le visage, laissant des traces rouges, rien de plus. La Kunoichi se foutait bien d’attirer des gens, qu’ils viennent, oh oui, qu’ils viennent, pour voir à quel point il lui demanderait de rester en vie, et oh combien demander allégeance…

Finalement plus loin, près d’une magnifique cascade naturelle, un immense rocher se dressait face à elle. Empoignant son imitation, elle commençait quelque mouvement, comme un échauffement. Une fois ses bras prêts, elle fit un demi-cercle vers le rocher, en continuant ce manège plusieurs fois, avant d’atteindre sa limite. Essoufflée, elle prit une pause. Sakunie se mit à genoux, faisant un bol avec ses deux mains pour boire l’eau naturel. Elle se levait en essuyant le coin de sa bouche et se remit au travail.

Après plusieurs enchaînements, elle posait son arme, appuyée sur la roche. Elle marchait un peu, en retirait ses chaussures, touchant du bout des orteils la surface de l’eau. Fraîche et bonne. La jeune avait chaud, elle hésitait un moment à retirer ses pantalons, puis finalement, elle plongeait. Elle ne se soucie pas de son apparence et s’en fout vraiment. Elle ressortit en poussant un soupir de soulagement immense. Elle s’assit sur un rocher sous l’eau. Elle avait maintenant la moitié du tronc dans la substance rafraîchissante. Elle faisait de petites vagues avec ses mains.

Finalement, Sakunie prit une grande respiration et se mit sur le dos. Elle se laissait flotter, respirant doucement, pour ne pas couler comme le Titanic. En fermant les yeux, elle pensait à comment s’améliorer, comme rendre kubikiri meilleur, le réinventer sans perdre sa nature et garder respect envers la tradition… Pour les rares fois, elle se sentait bien, dans cette eau, elle qui n’aime pourtant pas vraiment ça, c’est plus du genre à Sakurya. L’agressive aimait beaucoup plus les flammes… Ce pour quoi elle avait tout de même apprécié Suna. À chaque inspiration, il y avait un doux parfum qui chatouillait ses narines, finalement… Elle ouvrit les yeux, elle avait un drôle de pressentiment. Elle coulait aussitôt. Son pied retrouvait sol après un bout. Un rictus enragé habitait ses lèvres.

-C’est de ta faute Sakurya. Chuchotait-elle

-Mais…Mais… Dit la passive, à voix basse.

C’était toujours ainsi. Elle blâmait l’autre pour ses propres erreurs. Même si elle le savait, elle ne pouvait tout simplement pas s’empêcher de le faire. C’était comme un automatisme. Elle soupirait et se rassit sur la roche.

-Sakunie, tu sais le blan… blanc… Balbutiait Sakurya, faiblement.

-Je sais et? Tu l’aimes pas ton corps moi j’aime le mien. Répondit-elle en se croisant les bras.

Tout de même… Sakunie avait une grande confiance en elle, et si quelqu’un ne l’aimait pas, eh bien il n’avait qu’à changer de chemin ou regarder ailleurs. Un léger soupir traversait ses lèvres alors qu’elle avait les bras croisés. Encore un peu, avant qu’elle sorte. Profiter un peu de cette eau devenue à bonne température.