Il était rare que Kagome fasse elle-même une transaction. Cependant, les circonstances étaient telle que cette fois-ci s'avérerait être l'exception qui confirme la règle. En effet, si la personne qu'elle devait rencontré n'était pas originaire de Kiri, elle n'aurait eu cure du camé qu'elle devait fournir. Étant donné qu'il s'agissait du contraire, elle s'était mise en tête de troquer le petit sachet qu'elle devait lui procurer contre une paire d'informations, ne serait-ce que pour garder à l'esprit la situation du village. Les renseignements peinaient à filtrer, aussi c'était là l'occasion rêvée d'espérer obtenir un peu plus que le cours des céréales ou encore le prix du kilo d'une denrée quelconque. Pour l'occasion, elle s'était alors affublée d'une large cape à capuche, ceci lui permettant de dissimuler son visage à son client d'un jour. Loin de là l'envie d'attirer le regard des foules, elle s'évertuait à garder profil bas quand les choses restaient floues. Et sa récente intégration à la Kurotsuki rendait les choses floues, notamment en ce qui concernait les directives prises contre les déserteurs...

Le lieu de rendez-vous, auparavant fixé par l'acolyte qu'elle remplaçait pour l'occasion, s'avérait être proche d'une grotte de laquelle remontait les échos lointains d'une rivière souterraine. Autour d'eux s'étendaient un bosquet balayé par un timide zéphyr, tandis que le temps se montrait plutôt clément malgré la fraîcheur caractéristique du pays de l'eau. La jeune femme ajusta un temps soit-il sa cape, tâchant de se protéger de la morsure de cette bête assoiffée de chaleur, avant de finalement se laisser aller aux effluves de sève séchée et de vent marin. Qu'attendait-il finalement pour venir, ce fameux shinobi ? Que le froid vienne prendre son dû et envoie Kagome jusque dans son lit avec un bon rhume, la confinant au simple plaisir d'une décoction de camomille lorsque son esprit se voyait ouvert à des choses autrement plus intéressantes ? Quelle honte serait-elle alors pour l'organisation, la terrible Corneille, terrassée par un coup de vent porteur des germes les plus destructeurs qui soient, à la suite d'une transaction qu'elle désirait mener elle-même. Il paraîtrait que la Fortune savait se montrer ironique avec les plus audacieux, qu'elle punissait dans ses plus simples atours les bêtises de l'humain. Peut-être sa présence en ce bas monde en faisait partie...

Le temps passait, inlassable et inaltéré. Heureusement pour elle et dans un soucis de jouir d'une quelconque occupation si son client venait à arriver en retard -à moins qu'elle même fasse preuve d'une ponctualité particulière-, elle avait amené un exemplaire du guide du batifolage, une œuvre écrite par un pervers mais qui savait attirer le regard par sa simplicité et les tournures employées. Cependant, avant qu'elle n'ait pu officier dans sa lecture, elle sentit qu'elle n'était plus seule dans ce lieu reculé, se permettant alors de ranger son livre pour adopter une position plus neutre. Lasse d'attendre debout, elle vint s'asseoir sur un protubérance rocheuse sauvée de l'humidité par un habile jeu de mère nature. A la vue de son client, elle rabattit davantage sa capuche, soucieuse de garder son identité anonyme. Quelle réaction pourrait-il en effet avoir si il se rendait compte que sa dealeuse d'un jour s'avérait être une personne ardemment recherchée pour ses crimes et sa personnalité ?

« Je suppose que c'est toi Shinki. L'autre est occupé ailleurs, je viens le dépanner. J'ai ramené ta dose habituelle. »

Pour montrer sa bonne foi, elle extirpa alors de l'intérieur de sa veste un sachet contenant de l'or vert de la meilleure qualité. Elle n'était pas peu fière de ses produits, mais savait plus encore satisfaire les envies les plus irrépressibles en matière de drogues. Cependant, c'était pour elle l'occasion de chercher à avoir un peu plus à savoir que la tête de celui qu'elle procure en coke. Malgré le joli minois du shinobi, elle gardait la tête basse. La mafioso n'était de toute évidence pas intéressée par une relation autre que celle qui l'avait poussée à venir jusqu'ici. Elle commença alors à faire miroiter le sachet à l'individu, désireuse d'obtenir ce pourquoi elle était là.

« La patronne est prête à te le faire gratis. Elle veut juste savoir en échange si c'est agité en ce moment à Kiri. Certaines missions sont pas bien pour le business, tu comprends... »

Ouvrez Les Valves Mes Petits

Aujourd'hui c'est jour de paye, pas de temps à perdre, le frère et moi on à des choses importantes à récupérer. Rendez vous dans un endroit qu'on connaissait bien puisqu'on s'y rendait pour fumer quand l'ennuie du village se faisait sentir. Ouai, faut savoir admettre que la vie de shinobi n'est pas tous le temps mouvementée.

En route, je me roule un stick rien de bien grave, les villageois ont l'habitude avec le duo Hatano. Les pavés de Kiri notre endroit de prédilection, toujours là, toujours présent jamais vous ne verrez Shinji ou Shinki s'y balader sans rien dans les mains, quoi de plus normal pour les ninjas les plus fêtard du village ? Bref revenons en à nos petites affaires. Direction l'extérieur. En route je croise un ou deux gardes rageant de ma liberté j'ai pas que ça à faire de rester planté comme un poteau aux portes. Je suis l’électron libre de Kiri, le vilain petit canard de la brume sanglante, un mec enjoué jamais triste, jamais là à chialer pour un oui pour un non.
J'aime l'idée de faire ce que bon me semble quand Yagura Sama ne m'ordonne pas d'atomiser telle ou telle chose. Une arme atomique mes amis voilà ce que je suis pour le village, si j'étais le seul croyez moi je serais déjà parti à l'aventure en solitaire ou du moins avec le frère. M'enfin le regard des gardiens de la porte ne m'importait peu, je m'y étais habitué et c'est tout à mon honneur. A l'horizon j’aperçois l'endroit ou mes jambes me menaient, un grand monticule rocheux cachant bien son jeu le petit. En chemin je craque une ou deux allumettes pour rallumer mon joint. Rien de grave, c'est logique le climat est humide par ici alors pourquoi ne pas s'amuser gentiment sans casser la moindre bouche, sans soutirer des informations à diverses ninjas inexpérimentés. Oh grand dieux, je suis trop clément, ma bonté me perdra.
Merde. Stick terminé, j'ai plus rien à fumer. Couuuuuuuuuuurez, cachez vous, quand j'ai rien à me foutre dans la tête je suis le roi des cons, mon pas s’accélère et tout à coup, mon corps tout entier se mets à vibrer et je me mis à courir. Quel toxico je fais moi petit homme que je suis, arrivé à proximité de mon lieu de rencontre, je mis mon chakra en standy pour ne pas créer de tension en cas de rencontre avec un shinobi. J'avais pas tort, une autre personne était là, mais plus précisément à l'endroit ou j'avais rendez vous et ce n'était pas mon dealeur habituel du moins il ne me semblait pas.
Cool c'est pas un drame, il devait être malade comme d'habitude ou bien occupé avec d'autre. M'enfin c'est pas le problème, des infos voilà ce qu'on me demandait en échange de ma cam quotidienne, pas de bol Kiri est en panne sèche en matière d'activité, Ji et moi d'ordinaire si actif étions réquisitionné pour la simple surveillance des nouveaux genin. Et croyez moi c'est chiant pour nous de nous rabaisser à du baby-sitting ! « Yep moi c'est Shinki, concernant les infos, sorry mais on est en manque d'activité au village, c'est d'un ennuis vous avez pas idée. » J'aimais bien le nouveau, il tournait pas autour du pot pour dire ce qu'il voulait m'enfin sa requête était tout de même de la haute trahison divulguer pareil choses n'était pas sans conséquence d'ordinaire. Mais n'ayant rien à dire je n'avais aucune raison de lui en tenir rigueur, cependant, je sortis de ma poche une liasse de billet pour opérer notre échange informant par la même occasion que je n'étais pas la pour de la poudreuse mais bien pour de l'herbe.
« Tu veux peu être fumer un ou deux petits stick avec moi amigo ? » j'avais toujours été hospitalier avec mes dealeurs, histoire de faire règner une bonne atmosphère et pas le truc habituel des gens trop stressé par la transaction. Un dieu en matière de communication voilà ce que j'étais du moins quant il s'agissait de cam, pour le reste j'étais quelque peu stoïque.