Présentation de  

Saitô HAYASHI

VOILA QUI JE SUIS DANS CE NOUVEAU MONDE

Nom : Hayashi Prénom : Saitô Village : Konoha Date de naissance : 21 Janvier Lieu de Naissance : Konoha Age : 21 ans Rang et niveau souhaité : ANBU de rang A, niv. 42 Nindo : « Mon honneur m’est plus cher que ma vie »

Feat. Nom prénom du personnage (C) Copyright

Anecdotes sur le personnage

En vrac ~

 Hina Omura, dernière descendante d’un clan de shinobis réputés pour leur parfaite maîtrise des techniques de combat issues du genjutsu, épousa un samurai du nom d’Itaru Hayashi et donna naissance quelques années plus tard à un garçon prénommé Saitô.

 « Tu portes le prénom d’un grand samurai du temps jadis connu pour sa bravoure et sa loyauté envers ses amis, sois-en fier et tâche de lui faire honneur. » Ainsi lui martela sans cesse son père ces paroles durant toute son enfance. Il lui contait, le soir avant de s’endormir, le récit épique du célèbre samurai Saitô Musashibô Benkei qui avait parcouru monts et vaux aux côtés de son ami Minamoto Yoshitsune, son frère d’arme. Saitô, en écoutant cette fabuleuse histoire, se demandait s’il serait lui aussi un jour un talentueux shinobi dont on se souviendrait encore bien après sa mort.

 Saitô fit son entrée à l’académie de Konoha à l’âge de sept ans. Il s’y fit très rapidement remarqué par son excellente maîtrise à malaxer efficacement le chakra et obtint son diplôme un an plus tard. Devenu Genin, il évolua dans un groupe de trois sous la férule d’un Jônin qui ne manqua pas de déceler le grand potentiel qui sommeillait en lui. A douze ans, Saitô se présenta aux examens d’admission au rang de Chûnin en étant le plus jeune candidat de la volée et depuis plusieurs années déjà. S’il n’était pas un très grand adepte du ninjutsu (son affinité doton n’étant pas des plus développée), le jeune garçon savait faire preuve d’une intelligence et d’un sens de l’analyse extrêmement poussé, le tout pallié à un très bon taïjutsu et bien évidemment le genjutsu dont il avait hérité de sa mère la parfaite maîtrise.

 Il est à noter que Saitô est rentré à l’académie militaire en même temps qu’un certain Itachi Uchiha. Saitô n’avait que très peu d’affinités pour ce garçon mais force lui était de constater qu’il possédait un don exceptionnel dans tous les domaines. De ce fait, il le considéra comme son rival. Mais malgré ses nombreux talents, il n’arrivait toujours qu’en seconde position.

 Bien que très apprécié à l’extérieur par son sensei et ses camarades pour son tempérament jovial et avenant, Saitô souffrait d’une situation familiale peu enviable. Son père, ancien samurai ayant appartenu à la garde rapprochée du daimyô du pays du fer, l’obligeait à s’entraîner quotidiennement au maniement du sabre des heures durant et ne se montrait jamais satisfait des progrès de son fils. Malgré tout, Saitô devint bientôt l’un des meilleures épéistes que le village caché de la feuille ait connu. Sa mère, elle, était d’un tempérament beaucoup plus doux et protecteur, mais elle était affaiblie par une maladie incurable qui la rongeait depuis plusieurs années déjà et la forçait à garder de plus en plus souvent le lit. L’éducation de Saitô se fit donc presque exclusivement par son très sévère paternel.

 Elle était... Comment la décrire ? Même les plus beaux haïku de la poésie japonaise ne sauraient trouver les mots exacts. Saitô la vit pour la première fois à la sortie de la bibliothèque du village, un livre à la main, alors que lui s’en allait au terrain d’entraînement. Comme submergé par une émotion encore inconnue qui l’empêchait de faire un mouvement, détourner les yeux, il la suivit du regard jusqu’à ce qu’il se décide enfin à la suivre, oubliant ce pourquoi il était là. Gardant la distance, il repéra l’endroit où elle habitait et il y revint le lendemain, et le surlendemain, attendant qu’elle sorte ou qu’elle ne rentre chez elle. Après une semaine de ce manège quotidien, le jeune shinobi prit son courage à deux mains et décida d’aller lui parler. C’est à ce moment qu’un autre apparut. Il s’approcha d’elle et lui déposa un baiser sur les lèvres avant de l’emmener par la main. A quinze ans, Saitô venait de découvrir les plaisirs suivis des déconvenues de la passion amoureuse : le plus puissant mais aussi le plus dangereux des genjutsu, comme lui expliquera plus tard sa mère.

 A l’âge de dix-sept ans, Saitô fut promu au grade de Jônin et accomplit ses premières missions de rang B, ce qui en fit la fierté de son père qui s’était quelque peu assagi avec les années. Il était très apprécié de ses coéquipiers qui voyaient en lui un précieux partenaire lors de missions délicates où la rapidité d’action, la ruse et un sens aiguisé de l’observation étaient requis pour les mener à bien. L’arme de prédilection de Saitô était bien évidemment le katana, sabre recourbé qui devait être un prolongement de son bras, comme lui avait appris son père, et non une simple lame qui permettait de mettre un peu de distance entre son adversaire et soi-même. Allié à une excellente maîtrise du taïjutsu, le kenjutsu (art de manier le sabre) lui permettait de pallier à son manque d’expérience en matière de ninjutsu. Le jeune bretteur parvenait à exécuter une bonne quantité de techniques de rang C et quelques unes de rang B, sans plus. De ce fait, il s’était entraîné à manier le sabre à une telle rapidité capable d’empêcher un adversaire d’exécuter efficacement des mudra sans gêne, sachant qu’un bon ninjutsu ennemi lui serait sans doute fatal. Quant au genjutsu, Saitô ne l’utilisait qu’en dernier recours, préférant garder ses techniques d’illusion comme atout étant donné qu’elles consommaient énormément de chakra.

 L’année de ses dix-huit ans fut marquée comme un véritable tournant de sa vie. C’est au cours de cette année que le village caché de la feuille se leva un matin en apprenant le tragique évènement survenu durant la nuit : Itachi Uchiha avait massacré l’entièreté de son clan, laissant pour seul survivant son jeune frère, le petit Sasuke, devenu orphelin. Cette histoire laissa Saitô consterné, incapable de comprendre ce qui avait pu pousser son ancien camarade à un tel acte de monstruosité. Mais tout ceci ne fut rien comparé à ce qui allait suivre, quelques mois plus tard. Revenant de mission après plusieurs semaines passées en dehors du pays du feu, Saitô trouva sa mère en pleurs, effondrée au milieu de la cuisine face au Yondaime Hokage. Celui-ci était venu lui annoncer la mort de son mari, tué au cours d’un voyage dans sa patrie natale par une bande de shinobis reconvertis dans le banditisme de grand chemin. Saitô n’en revenait pas. Son paternel, celui qu’il avait tant haï dans sa jeunesse pour son extrême sévérité et son obstination à vouloir faire de son fils un grand guerrier, celui dont il s’était finalement rapproché avec les années et qu’il avait appris à aimer n’était plus de ce monde. Quant à sa mère, accablée par un chagrin son borne, elle s’était plongée dans un mutisme dont personne ne pouvait plus la sortir et restait désormais cloîtrée chez elle. Saitô fut alors livré à lui-même et devint en quelque sorte orphelin lui aussi, découvrant pour la première fois de sa vie la solitude.

 Tout le village était présent aux funérailles, à l’exception d’Hina qui ne sortait plus de sa chambre. A la fin, lorsque les gens s’en allaient après avoir adressé un dernier adieu au défunt, Saitô s’approcha du Yondaime. Il avait une requête à lui soumettre. « Hokage-sama, je désire rejoindre les rangs de l’ANBU. C’est sans doute le meilleur moyen qui me soit donné de servir au mieux le village et protéger ses habitants. Je ne veux pas que ce genre d’évènement survienne à nouveau. » Minato Namikaze sembla hésiter mais il finit par accepter : Saitô faisait désormais partie de la très célèbre unité d’élite des ninjas de Konoha.

 Voilà à présent trois ans que Saitô Hayashi porte le masque à l’effigie du héron cendré, l’animal avec qui il a conclu un pacte d’invocation. Passé maître dans l’art de la traque, l’épéiste a intégré la section des Oinin qui s’occupe essentiellement de localiser et éliminer les Nukenin, ces ninjas déserteurs, pour qu’il ne puisse pas transmettre à autrui les secrets du village. Etant donné que son activité au sein de l’ANBU est tenue secrète, Saitô est officiellement arbitre et organisateur des examens Chuunin de Konoha, poste qui lui permet de garder l’anonymat sur ses fonctions annexes.

Description psychologique du personnage

Description détaillée

Il est difficile de saisir parfaitement le profil psychologique de Saitô Hayashi. Ceux parmi les habitants de Konoha qui l’ont bien connu diront qu’il y a eux deux périodes. Un avant et un après suite à la mort tragique de son père.

Avant cet évènement, rien ne différenciait beaucoup Saitô du reste de ses congénères et de ses quelques amis. Enfant doux et souriant, il faisait le bonheur de ses sensei en se montrant un élève attentif, curieux et toujours prêt à rendre service. Il lui arrivait parfois de s’attirer les moqueries de ses camarades de classe qui le faisaient passer pour le chouchou de l’enseignant. Cela peinait grandement le jeune shinobi car, au final, c’est son intelligence que l’on reprochait, et non son attitude. Ils finiront bien par comprendre que tu vaux bien plus que ça, lui répliquait son père. Ce n’était pas forcément la réponse qu’aurait voulu entendre Saitô pour le réconforter mais c’était tout ce dont il devait se contenter. Se surpasser au quotidien, garder la tête haute et surtout ne jamais abandonner ; telles étaient les valeurs qu’Itaru Hayashi voulait inculquer à son fils. Ce dernier n’en saisissait pas toujours le sens ou ne partageait pas le même point de vue mais il désirait avant tout essayer de satisfaire son paternel du mieux qu’il pouvait. Lorsqu’il avait besoin de réconfort et de chaleur humaine, c’est vers sa mère, Hina, qu’il se tournait. Celle-ci avait toujours su trouver les mots nécessaires à apaiser ses angoisses, calmer ses ardeurs ou tout simplement combler son manque d’affection. Malgré sa faible constitution, il émanait d’elle autant de douceur que d’une force de caractère immense. De plus, elle était d’une beauté angélique à couper le souffle dont Saitô semble avoir hérité. Des cheveux d’un noir ébène et scintillants comme le reflet lisse de la pleine lune sur un lac de montagne en sont la principale caractéristique physique. S’il tient la finesse des traits harmonieux de son visage de sa mère, autant qu’un corps svelte et athlétique, Saitô possède néanmoins un sens très aigu de l’honneur que lui a transmis son père.

Pourtant, après avoir appris la terrible nouvelle du décès de celui qui lui avait tant appris, Saitô se mit à adopter un comportement qu’on ne lui avait jamais prêté jusqu’à ce jour. La perte d’un être cher est l’une des plus terribles épreuves que l’on puisse endurer dans une vie et peu nombreux sont ceux qui s’en remettent sans aucune séquelle, physiologique ou psychique. Si Saitô ne sembla pas montrer extérieurement les signes qu’un quelconque affect, il bouillonnait d’une rage terrible au plus profond de son être. La rage de s’être montré impuissant, de n’avoir rien pu faire. Puis vient le tour de la culpabilité et des remords. Tout un tas de sentiments extrêmes qui hantaient son esprit et l’empêchait souvent de trouver le sommeil. Saitô s’enfonça alors de plus en plus dans la solitude. En dehors de toute activité professionnel, il ne voyait personne, ne rencontrait plus ses quelques amis et passait la plus grande partie de son temps à errer comme une âme en peine dans les rues de Konoha. Pour ne pas sombrer et se laisser gagner par des idées noires, le jeune shinobi tentait de garder un certain équilibre en accomplissant avec un zèle tout particulier les missions qu’on lui confiait. Le plus souvent, il préférait les effectuer seul mais il lui arrivait aussi de devoir faire équipe. Saitô était un partenaire efficace et d’une aide précieuse pour ses coéquipiers qui appréciaient ses talents de ninja mais il en était tout autrement pour les relations humaines qui ne s’établissaient pas facilement. Le silence était bien souvent de mise en sa compagnie.

Au fond de lui, Saitô désire néanmoins rencontrer un jour la personne qui saura le sortir de son ennui et sa solitude pesante. Un ami, un véritable ami, à qui il oserait se confier sans crainte et pouvoir se libérer du poids de ce silence accablant. Côté sentimental, Saitô n’a connu que peu de filles. Ses relations, autant platoniques que charnelles, se sont toujours soldées par un échec pour cause de son incapacité récurrente à extérioriser ses véritables sentiments. Or, s’il sait qu’il a un effort considérable à fournir dans ce sens, il n’en attend pas moins que la personne qui partage un jour sa vie se montre compréhensible à son égard et n’essaie pas de le faire changer en ce qu’il n’est pas. Belle contradiction que celle-ci ; c’est aussi ce de quoi se compose son existence : de contradictions. Qui sait donc ce qui attend Saitô à l’angle du prochain virage ? D’autres rencontres et d’autres histoires, peut-être sans importance, et pourquoi pas d’aucunes plus marquantes ?

Test rp

Test rp

C’était l’une de ses chaudes et humides nuits d’été où l’air se faisait lourd et les nuages menaçants, prêts à déverser des trombes de pluies torrentielles sur les toits des maisons. Incapable de trouver le sommeil, Saitô avait quitté son lit et rejoint un endroit où il y était plus aisé de respirer. Il aimait, la nuit, venir se poser au sommet des remparts entourant le village. Là, il avait l’occasion de méditer, se laisser aller à d’autres rêveries, ou tout simplement observer la vie nocturne de Konoha sans penser à rien d’autre. Sa journée n’avait pas été des plus palpitantes, il est vrai. Saitô s’était rendu auprès de plusieurs Genin du village à la demande de leurs Jônin pour leur parler du futur examen Chûnin et leur expliquer de quelle manière il fallait s’y préparer. Rien de bien intéressant. Depuis quelques semaines déjà, l’ensemble de ses journées se déroulaient plus ou moins de la même manière. En tant qu’ANBU, Saitô n’avait été convoqué qu’une seule fois par l’Hokage pour compléter un rapport relatif à une ancienne mission. Le calme et la tranquillité au sein du village étaient à leur paroxysme.

La lune tentait une apparition timide, coincée entre deux masses nuageuses, au moment où Saitô fut brusquement sorti de ses pensées par une voix résonnant dans sa tête.

« A tous les Jônin présents dans le village, je répète, à tous les Jônins présents dans le village. Convocation immédiate dans le bureau du Hokage, alerte de danger code rouge. »

C’était la voix d’Inoichi Yamanaka que reconnut Saitô. Il s’était adressé à tous les Jônin de la feuille grâce à ses dons de télépathie. D’après le ton sec et pressé, il devait s’être passé quelque chose de très important. Sans perdre le temps de réfléchir au comment du pourquoi, Saitô bondit en avant, atterrit sur le toit plat d’un bâtiment et orienta sa course vers le palais du Yondaime. Il y arriva en l’espace de deux minutes. Quelques Jônin étaient déjà présents et attendaient sans mot dire que Minato prenne la parole. Saitô aperçut Kakashi dans un coin de la pièce et le salua d’un bref signe de tête avant de patienter à son tour avec les autres. L’éclair jaune de Konoha fit enfin son apparition. Il se plaça derrière son bureau et toisa l’assistance d’un regard sombre.

« Je pense que la plupart d’entre vous ne sont pas encore au courant mais une explosion vient d’avoir lieu à la prison. Des shinobis se sont introduits dans le village et ont mené une opération visant à faire exfiltrer certains prisonniers que nous détenions. Nous en avons déjà arrêté une bonne partie mais d’autres sont encore en fuite. Il est primordial que vous les retrouvez tous et les ramenez. Le plus dangereux d’entre eux est un ninja déserteur de rang S de Kaminari no Kuni que vous avons arrêté il y a peu et que les autorités de Kumogakure nous réclament. Cet individu doit être ramené au village mort ou vif. Allez-y maintenant. »

La vingtaine de Jônin présents dans le bureau du Hokage se dispersa en un clin d’oeil. Saitô arriva devant la prison où avait eu lieu l’explosion peu de temps auparavant. Il fallait à présent suivre une piste en espérant que celle-ci le mènerait bien à sa cible. L’entrée du village la plus proche était la porte sud. C’est par là qu’il devait commencer. Perché au sommet d’une tour des remparts au-dessus de la grande porte, Saitô scruta l’horizon. Il fallait emprunter le nord-est pour rejoindre le pays de la foudre au plus vite mais les champs d’herbe fraîchement coupée s’étendaient à perte de vue dans cette direction. Sans doute les fuyants auraient-ils d’abord emprunté la route de l’est menant à une vaste forêt où il était bien plus aisé de semer ses poursuivants. C’est là qu’allait se rendre Saitô. Ses intuitions lors de traque ne l’avaient jamais desservi ; il espérait qu’il en serait de même cette fois-ci.

Le jeune shinobi eut bientôt la confirmation qu’il ne s’était pas trompé en pénétrant dans la forêt. Des traces de pas précipités marquaient le sol humide et se poursuivaient quelques mètres plus loin sur les premières branches basses d’un arbre. Saitô n’eut qu’à les suivre aussi simplement qu’on se baisse pour ramasser un caillou. Il put discerner les traces d’au moins deux personnes et il lui sembla qu’il gagnait peu à peu du terrain. Mais il freina aussitôt sa course lorsqu’il aperçut une ombre adossée sur le sol à un arbre. Est-ce qu’il s’était arrêté pour reprendre des forces ? Sûrement pas, la peur de se faire rattraper et l’adrénaline l’aurait poussé à continuer pendant plusieurs heures encore. On pouvait clairement entendre sa respiration haletante et des râles plaintifs surgir de sa bouche. Une tâche vermeille apparaissant sous la clarté de la lune révéla qu’il était en train de perdre son sang. Saitô bondit hors de sa cachette. L’homme au sol le regarda sans sourciller, il portait un bandeau frontal de Kumo mais ce n’était pas le Nukenin recherché. Le Konohajin comprit aussitôt qu’il était celui qui avait aidé le fugitif à s’évader et celui-ci l’avait remercié en s’en débarrassant en cours de route.

« Où est-il allé ?
- A l’est, vers la mer. »

Telles furent ces dernières paroles. Saitô bondit alors sur un arbre et accéléra le rythme de sa course effrénée. Les traces de pas avaient disparu mais il avait la certitude que l’autre ne lui avait pas menti. Et pour preuve, il parvint finalement, au bout de deux heures, à rattraper sa proie. Celle-ci avait dû remarquer sa présence sur ses talons et essaya d’augmenter la cadence mais bientôt la forêt laissa la place à une vaste plaine qui n’offrait aucune possibilité d’échappatoire. Le fugitif s’arrêta alors net et fit volte-face pour affronter son poursuivant. Saitô n’était qu’à une trentaine de mètres.

« Je suis ici pour te ramener au village, mort ou vif. Tu ne peux pas fuir. »

Le Nukenin fit alors entendre un rire gras sorti du plus profond de ses entrailles.

« Et je suppose que c’est un gamin comme toi qui va m’en empêcher. Où sont tes petits camarades ? Je ne les vois pas. Tu ferais mieux de les attendre si tu veux avoir une chance de t’en sortir en un seul morceau. »

Saitô savait qu’il était dangereux d’affronter seul un tel individu mais son tempérament l’avait emporté sur la raison. Aucune utilité à attendre de quelconque renfort désormais.

« Bon, tu ne sembles pas vouloir comprendre, je vais te montrer. RAITON – Jibashi no jutsu ! »

Le Nukenin avait aussitôt plaqué ses mains aux sols et une onde de courant électrique s’était dirigée sous la terre en direction de Saitô. Celui-ci reçut la décharge instantanément et fut projeté en arrière. Il put néanmoins se relever promptement, l’attaque n’étant que peu destructrice au final. Il devrait néanmoins se montrer prudent. Il allait avoir beaucoup de peine à défaire son adversaire au ninjutsu, celui-ci étant de type raiton alors que Saitô avait une affinité doton. La ruse et la rapidité seraient ses meilleures armes. Il produisit aussitôt deux Bunshin qui dégainèrent chacun leur sabre tout comme l’original. Ils prirent tous trois une direction différente tout en s’élançant sur l’adversaire. En un bond, le Nukenin se retrouva avec trois sabres qui fondaient sur lui au-dessus de sa tête. Il sortit un kunai de sa poche et para assez facilement la première attaque. Il s’éleva à son tour en l’air et décocha un coup de pied qui projeta le second clône à terre et celui-ci s’évapora dans un nuage de fumée. Saitô attaqua à son tour et engagea le combat. Le taijutsu de son adversaire était excellent et lui donnait du fil à retordre. Le premier clône quant à lui reçut une puissante décharge électrique au moment où son katana allait s’abattre sur le crâne du Kumojin. Le combat se poursuivit donc à un contre un. Saitô commençait gentiment à prendre l’avantage quand son opposant se saisit d’un second kunai de son autre main et passa à la vitesse supérieure en enchaînant des attaques de plus en plus rapides. Saitô n’avait pas de peine à se défendre mais il ne parvenait pas à trouver une faille qui lui aurait permis de porter le coup fatal. Puis soudain, la stupeur. Le meilleur bretteur de tout Konoha s’arrêta net au milieu d’un mouvement. Il venait de sentir une puissante décharge au niveau du coeur. En baissant la tête, il découvrit le kunai de son adversaire enfoncé aux trois quarts dans sa poitrine : sa défense avait été percée. Le Nukenin afficha un large sourire qui fit découvrir une rangée de dents éclatantes qui renvoyaient à Saitô le reflet de sa torpeur.

« Ne t’avais-je pas prévenu ? »

A peine eut-il le temps de terminer sa phrase que ses yeux se révulsèrent aussitôt, témoignant de la surprise la plus totale. Un filet de sang s’échappa du coin de ses lèvres alors que la pointe d’un sabre maculé de rouge s’extirpa de son abdomen.

« Comment as-tu... »

Le Nukenin comprit sans avoir besoin de laisser plus de place à l’interrogation. Il venait d’être victime du puissant genjutsu de son adversaire. Toute sa masse s’écrasa au sol lorsque Saitô retira le katana de derrière en prenant soin de l’essuyer dans l’herbe humide. Il resta ensuite là, assis en tailleur, surveillant le corps sans vie du Nukenin en attendant que d’autres le rejoignent pour emporter sa dépouille. Les renforts affluèrent peu de temps après. Parmi eux se trouvait Gai Maito, le redoutable expert en taijutsu. Il s’approcha de Saitô et lui tapota l’épaule en lui expliquant qu’il avait été imprudent d’intervenir seul mais qu’il admirait le courage que lui avait procuré cette fameuse « fougue de la jeunesse » qu’il idolâtrait tant. Saitô, lui, s’en moquait éperdument. Il s’était contenté de suivre les ordres en laissant de côté ses sentiments tout en ayant la lucidité de reconnaître qu’un jour viendrait où il croiserait le chemin d’un adversaire qui ne lui laisserait aucune chance. Peut-être que ce jour là, Saitô aurait enfin retrouvé la paix intérieure à laquelle il aspire tant.

Rien de particulier hormis le célèbre tatouage au bras gauche, signe distinctif des membres de l’ANBU.

En dehors du forum

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