Un soupir. Énorme. Éternel. Sakunie s’était réveillée dans une humeur merdique. Elle savait ce qu’était aujourd’hui. Et bien franchement, si ça n’avait pas été de la petite voix agaçante de Sakurya, personne ne s’y serait pointé. Pourquoi ce réveil de merde demanderiez-vous? Bah en fait… Hier, Sakunie a été convoquée, elle aurait finalement un sensei, l’autre disparut ou elle n’avait pas trop retenu. Et puis, en plus d’être de mauvais poils, Sakurya voulait le rencontrer en premier!
« J’te signale que mademoiselle est sortie du village parce que mademoiselle supporte pas l’atmosphère de Kiri. Et tu veux y aller hm? T’es vraiment merdique toi, ou peut-être une forme de folie pas encore connue? T’es peut-être masochiste? Dit Sakunie en riant, les canines bien proéminentes. »
Finalement, elle cédait la place à la passive qui commençait à se coiffer un peu. Une fois son pyjama retiré, elle enfilait ses vêtements habituels, du baume à lèvre et sortit.
Timidement, elle verrouillait la porte qui venait tout juste d’être détachée de sang. Doucement, elle se mit à marcher, ses yeux jaunes regardaient fixement le sol. Ses cheveux volaient au vent, sa démarche était rapide. Les marécages. C’est tout ce qui était dit dans sa tête, Sakunie était endormie un peu, elle n’était pas matinale cette agressive.
Lorsqu’elle croisait la séparation des marécages, elle sautait dans cette forêt louche, où elle avait déjà pris du réconfort, et rencontré quelqu’un qui était maintenant gravement blessé. Elle essuyait une larme au coin d’un œil et continuait sa marche, où devait-elle précisément être? Elle continuait de marche et s’arrêtait sur un point non couvert, qu’on pouvait facilement la voir, mais tout de même un peu camouflée. Sakurya frappait dans le vide, un peu d’entraînement. Pas de kunai, shuriken… Elle ne voulait pas blesser les arbres. Tout de même. Elle s’approchait d’un.
« Je suis désolée, mais je vais m’entraîner un peu, je promets par contre de revenir donner des nutriments, pour que tu puisses guérir rapidement. Dit-elle en collant un visage contre l’écorce. »
Puis, elle prit un shuriken et le lançait. De ses bras frêles, celui-ci déviait plus loin dans la forêt, le visage de la jeune était triste. Elle recommençait; finalement un se heurtait sur l’écorce sans le transpercer, juste un ‘’pouf’’. Décidément, dans un moment, elle prit un kunai et le lançait. Sans résultat. Un rictus triste, sa mâchoire tremblait, la peine l’envahissait. Dans un ultime coup, elle en lançait un, qui allait rejoindre les autres, un nouveau, avec plus de puissance qui avait aussi projeté des larmes. Une arme répondit dans le désir de son cœur et se plantait dans l’arbre. Son visage s’illuminait. Elle allait chercher celui-ci en le retirant avec délicatesse.
« Je suis désolée… Dit-elle à l’arbre en frottant sa main sur l’écorce, les yeux fermés. »
Sakurya s’assied un peu, sur un tronc, en attendant toujours son nouveau sensei. Elle se balançait les pieds, elle ne sentait pas les gens arrivés, mais elle était patiente. Le sourire aux lèvres, doux et sincère, elle avait les mains de chaque côté de ses joues, coudes sur ses cuisses, tête supportée, elle allait attendre, tout de même excité de rencontrer celui-ci.
« Ne te fais pas trop d’illusion Sakurya. Dit à voix haute Sakunie, d’un ton méfiant et rempli de jugement. »
« Ne t’inquiète pas Sakunie, tout va bien aller… Dit Sakurya d’une voix douce et calme. »
«Me parle pas comme ça salop’! Criait l’agressive. »
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Dernière édition par Yuurei Sakunie le Mer 26 Fév - 2:21, édité 1 fois
Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Jamais il n'aurait cru que ce jour viendrait aussi rapidement. Bien que conscient qu'il s'agissait d'une étape importante de son ascension, de son cheminement vers la renommée d'un épéiste de ce village, il était loin de se douter qu'il était temps pour lui d'avoir un élève. Pour lui, il était lui-même une gemme non peaufinée, encore à l'état brute. Que pouvait-il faire d'autres si ce n'était que d'accepter la requête de la Mizukage. N'était-il pas mieux, de toute manière, de ne pas se frotter à son caractère aux tendances bipolaires?
C'est ainsi qu'il se prépara donc, prenant son allure habituel. Sortant de son lit, ébouriffant ses cheveux à son habitude et s'assurant que son patch était bien placé, qu'aucun liens n'avait été décousus autour de son oeil, il se vêtit de son pantalon noir bouffant habituel, attachant celui-ci avec une ceinture de laquelle pendaient quelques chaines de couleur argentée. Enfilant par la suite ses énormes gants de cuire qui se refermait à l'aide de fermetures éclaires, il était facile de voir que ce jeune homme était un marginal parmi les Juunins et qu'il adorait avoir un style qui le démarquait des autres. Ses gants, plus que biens décorés, étaient surmontés de bagues étranges et de bracelets de métal scintillant et recouverts de pointes barbelées. De son cou, pendait une chaîne sur laquelle était attaché un pendentif en tête de loup argentés et ses boucles d'oreilles, car il y en avait plusieurs par oreilles, étaient fait du même matériel. Cette couleur argenté semblait accentué son teint pâle et le bleu de son seul oeil visible, se mariant à la perfection à sa chevelure blanche de neige aux reflets bleu de glace. Enfin, pour terminer, il prit avec lui son éternel compagnon de vie: Givre-griffe, un Katana ancestral qui semblait s'être donner d'hériter en héritier.
Sortant donc du village, franchissant ces énormes portes qui ne s'ouvraient qu'à la vu du bandeau de ceux qui y appartenait, l'homme à la tignasse de neige se dirigea vers les marécages où il coupa littéralement par les marais. Usant de son contrôle du chakra afin de marcher à même sur l'onde de l'eau, il ne lui fut pas une éternité avant de trouver celle qu'il recherchait. Arrivé à l'endroit qui leur avait été donné comme point de rencontre, il remarqua cette jeune femme qui tentait tant bien que mal de percer l'écorce des arbres de ses tirs de Kunai. La force de tir, qui ne semblait pas être son meilleur atout, semblait aussi maladroite que sa précision, mais elle réussit néanmoins un coup frôlant la perfection, après maints efforts. Son comportement remis cependant en question la motivation qu'éprouvait Ketsueki à la base. Le Juunin, qui tentait d'analyser sa première élève, fut surpris de voir qu'elle semblait atteinte d'un certain délire psychologique qu'il ne parvenait à comprendre. Serait-elle, elle aussi, une âme troublée et déchirée. Son comportement serait-il un coquille qu'elle se serait elle-même conçue face à un événement troublant, tout comme lui avait eu le réflexe de faire en se coupant de tout émotion? Il ne le savait pas, et préféra arrêter son analyse pour le moment. Elle n'était pas une adversaire, mais une élève...il finirait pas la connaître avec la temps et probablement comprendre son attitude par la même occasion.
"Yuurei Sakunie...j'espère ne pas me tromper."
Sa voix claire, mais semblant être dénuée d'émotions flagrantes, venait de résonner dans le silence qui régnait dans les marécages. Bien qu'il n'eut parlé que très bas, le manque de bruit ambiant avait rendu le tout loin d'être inaudible.
"Je vois que le lancé du Kunai devra être pratiqué. Ne t'inquiète pas, tu n'es pas mauvaise...tu manque seulement de bons conseils..."
Aussitôt qu’elle avait entendu parler, ses yeux s’ouvrirent. Un homme de bonne taille, mystérieux aux prunelles de la jeune femme, avec cet œil caché et ces vêtements qui, donnaient un bon point commun avec la gennin : les deux ne semblaient ne pas aimer le conventionnel. Après avoir jeté un coup d’œil rapide, car la passive n’aimait pas être trop intense et surtout croiser l’œil découvert, elle se levait doucement.
« Enchantée de vous connaître. Dit-elle en faisant une légère révérence. Cependant, je ne veux pas vous méprendre, mais mon prénom est Sakurya. Le vôtre est bien Ketsueki Tsumetai? Dit-elle en se relevant de sa révérence, la tête penchée sur un côté, signe de questionnement. »
Elle se mordit d’ailleurs la lèvre… Elle avait un dilemme qu’elle avait déjà eu. Maintenant ou plus tard? Après tout, un Junnin pourrait facilement le deviner non? Devait-elle vraiment parler de Sakunie? Les yeux fixement dans le vide, elle réfléchissait sérieusement à tout ça.
*« De toute façon, j’vais me présenter plus tard, alors que tu l’fasses ou pas, moi j’le fais. Dit Sakunie intérieurement. J’me fou de ce qu’il pense cet salop’!»*
Quoi qu’il en soit, elle ne voyait pas la pertinence de mentionner cela tout de suite, une méfiance à l’égard de l’autre… Sakurya n’aimait pas ça, mais que voulez-vous, Sakunie était plus forte et se méfiait tellement de cet être, de la froideur qu’il dégageait, elle n’aimait pas ça. Quoique, rien ne lui enlevât un côté charismatique aux yeux de l’agressive, sa confiance était comme un animal sauvage, difficile et ardue. Du côté de la passive, c’était autre chose. Pardonner mais ne pas oublier, croire aux autres… C’étaient des mots qui sonnaient doux à l’oreille de Sakurya.
Elle revenait à elle juste quand il dit qu’elle manquait de conseils… Peut-être bien. La passive était le genre de personne qui aimait grandir auprès de bonnes personnes. Certes sa voix était froide, mais, on avait déjà dit que la jeune aussi. Alors, peut-être se cachait une personne très chaleureuse, qui n’est que secoué par peut-être un passé lourd? La plupart des kirijins traînaient sur eux un passé lourd et la plupart avaient du sang sur les mains qu’ils le veulent ou non, C’est sûrement pourquoi Sakurya leur pardonnait souvent leurs fautes.
« Et bien…Je ne sais pas trop…Peut-être bien… Balbutiait la jeune, incertaine de recevoir un quelconque compliment, un reproche… »
Dans les deux cas, elle rougissait de toute façon. Le peu de gens qui lui adressaient la parole… Plus ou moins habituée à parler, ça la rendait nerveuse à chaque fois qu’elle ouvrait les lèvres pour parler.
*« Bon qu’est-ce que j’te disais hein? Ta peur de lui p’tite pleurnicharde! S’exclamait Sakunie, toujours à l’intérieur. Tu veux que je lui chauffe un peu le cul pour qu’il soit tout gentil tout mignon et chaleureux hmm? »*
Sakurya ne lui répondit même pas. L’agressive lui donnait une dernière chance de bien agir, sinon elle arriverait et lui dirait ses quatre vérités à ce con qui se prend pour un sensei. Elle n’aimait pas qu’on lui dise qu’elle manque de pratique, du moins, ce qu’il avait dit, Sakunie avait compris ça comme ‘’Tu manques de pratique’’ ou bien ‘’ T’es pas assez avec les autres, ta pas de sensei et ça paraît’’.
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Cette jeune femme, qui semblait être dans la même tranche d'âge que lui-même, lui répondit avec une gêne qui le laissa de marbre. Ne s'occupant plus ou moins de ce détail de sa personnalité, bien qu'il savait très bien que ce trait émotif risquait de nuire à son entraînement si elle ne s'en débarrassait pas après un certain temps, il préféra faire comme si de rien n'était pour l'instant. Prenant donc simplement le temps d'observer ses moindres réactions et ses réponses, il ne put s'empêcher de remarquer une certaine dualité dans son regard. Elle pensait beaucoup, contre-disait énormément ses paroles en incluant des gesticules de différentes sources, bien que très discrètes ces gesticules. Parfois, il ne pouvait s'agir que d'un roulement des yeux, qu'un pincement de lèvres avec ses dents, un serrement de jointures,bref plein de petits signes que le commun des mortels ne remarquerait pas. Malheureusement, ou heureusement, Ketsueki était une personne qui ne laissait rien passer, une analyste de prédilection. Alors qu'elle le questionna, il lui prit un certain délais avant de répondre, trop occupé à décortiquer l'ensemble de ce qui se cachait derrière la jeune femme.
"...Hmmm...Exactement. Ketsueki Tsumetai, Juunin de Kiri et votre nouvel instructeur. Ce n'était pas un point négatif que j'apportais, mais plutôt instructif. Sinon, désolé je croyais que l'on m'avait dit que votre nom était Sakunie, j'ai dû me tromper, ma mémoire me joue rarement des tours, j'ai peut-être l'air lent un peu sur la détente à cause de ce mal entendus."
Se retournant alors vers l'arbre, il s'y approcha lentement sans rien dire de plus que ce qu'il avait dit. Ramassant les Kunais, il les lança aux pieds de son élève pour qu'ils soient plus faciles d'accès et qu'elle n'en manque pas durant l'épreuve qu'il allait lui donner.
"Je sais que le tout peut sembler précipiter, mais je vais te demander une chose. Prend l'un de ses kunai, et lance le moi au visage."
De toute évidence, il sautait du coq à l'âne et ne plaisantait aucunement. D'un ton toujours aussi peu émotif, mais un peu plus sérieux cette fois-ci, il désigna les armes à ses pieds du bout de sa propre lame qu'il avait préalablement sortit de son fourreau, seul un petit scintillement semblait s'être fait remarqué au niveau de sa hanche. Son mouvement fut fluide et rapide, mais sans chichi, totalement naturel pour lui.
"Je veux que tu vise mon visage et que tu m'atteigne entre les deux yeux."
La jeune écoutait déjà attentivement les paroles de son nouvel instructeur, elle avait hâte de travailler en équipe. Elle pensait toujours les plus forts ont toujours eu l’aide d’une personne dans leur vie, avant de devenir fort. La sienne venait probablement de Sakunie, mais aussi de ses parents, qui l’avaient protégé, comparé à certains qui c’étaient retournés contre leur propre enfant. C’est vrai qu’on ne lui avait jamais montré comment lancer un kunai précisément parlant… Quand elle vit les armes se planter à ses pieds, au début elle reculait de peur. Sakunie avait failli faire son apparition, mais elle vit assez rapidement que ce n’était que pour lui redonner.
*« Il ferait mieux de faire attention le mec… Dit Sakunie en serrant les dents, à l’intérieur de la passive encore, pour le moment. »*
Sakurya le regardait faire, puis lorsqu’il dit ce qu’elle devait faire. Ses yeux devinrent immenses, sa bouche légèrement ouverte. Ses pensées allaient plus vite. Devrait-elle vraiment faire cela? Il était Junnin non? Il pourrait les parer? Il pourrait ne pas se faire toucher? Elle est faible non? Donc ça va, elle ne le touchera pas n’est-ce pas? Toutes des questions qui la mitraillaient comme une pluie. Elle prit faiblement le kunai, la main tremblante elle le lançait, sans grande conviction. En fait, il ne s’était même pas rendu vers l’homme, même pas planté, simplement glisser dans les airs pour glisser sur le sol.
« Et bien… Je ne suis pas sûr que c’est…Pas que je défis votre autorité…Mais… Je ne veux pas vous blessez… Si vous avez mal… Dit-elle en fuyant le regard, préférant le posté au sol.»
*«Rah bordel, j’vais te montrer comment! S’exclamait Sakunie intérieurement.»*
Les yeux de la jeune devinrent rouges, elle prit un kunai en le lançant, le sourire immense, billes perçantes. Au moins, celui-ci se plantait aux pieds. Elle en prit trois, quatre, six, en les lançant avec frénésie, en souriant, changeant la vitesse et le débit. Ce sourire marqué par la malice, la tromperie, perversité. Finalement, elle cessait.
« Tiens, ton tour salop’. Dit Sakunie en forçant la jeune à prendre un kunai. »
La jeune passive regardait l’instructeur. Hésitante, elle lançait l’arme, qui allait droit vers Ketsueki. Les mains sur son visage, elle cachait ses yeux. Un arbre ok. Un humain non. Elle se retenait de ne pas courir vers lui pour lui demander si tout allait bien, s’il était blessé, vous savez, Sakunie n’y va jamais de main morte et la jeune avait peur qu’elle l’ait blessé. Non pas qu’elle le sous-estimait, bien au contraire. Ce n’était qu’une peur parmi tant d’autres. Ses doigts s’écartaient, ses yeux jaunes fixaient l’instructeur. Il avait une épée… Sakunie aimait bien une fois de temps en temps se pratiquer avec une arme comme celle-là mais, beaucoup moins dangereuse et belle. Sakurya retirait graduellement ses mains de son visage, tentant de vérifier s’il était bel et bien correct.
*« Est-ce que vous allez bien? Demandait-elle, c’était plus fort qu’elle. »*
Les larmes aux yeux, elle s’approchait de son instructeur, elle ne pouvait pas encore contrôler ses réactions physiologiques. Elle s’arrêtait. Non, elle ne devait pas. Elle retournait où les kunais étaient plantés, quelques-uns du moins. Elle séchait ses débuts de larmes.
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Bien droit, toujours debout et attendant l'attaque avec une patience inné, il ne fut cependant pas surpris de voir à quel point celle-ci le rata de très loin. Regardant le kunai voltiger, manquant cruellement de force et de précision, avant de ne s'écraser au sol tel un vulgaire avion en papier, il ne fit qu'hausser un sourcil face à cette scène. Lui-même n'avait jamais tiré un kunai avec autant peu de conviction, mais son passé devait être très différent du sien. Son père était un Samouraï et sa mère une Juunin à l'époque. Il avait eut tout les outils nécessaire depuis le plus jeune âge, peut-être ne les avait-elle pas eut, elle.
*hmm...il y a du chemin à fai...*
Alors qu'il avait fait un pas vers l'avant afin de ramasser le Kunai, quelque chose vint arrêter son mouvement, une sensation de danger. Relevant la tête, il aperçu la jeune femme prendre une toute autre posture, semblant maintenant beaucoup plus agressive. Se penchant afin de ramasser le plus de kunais possible, elle se mit ensuite à les lancer avec une frénésie incontrôlable. Un peu plus précis, mais beaucoup plus rapide, ces kunais commencèrent à se rendre proche du professeur qui, d'abord un sourcil arqué, mais maintenant un air de satisfaction aux lèvres, commença à dévier ceux qui se rendait proche de son visage à l'aide du pommeau de son épée, la lame bien tenue vers le bas, qui déviait ceux qui venaient vers son ventre. Ses mouvements étaient fluides, calculés, donnant l'impression qu'il dansait entre chaque attaque porté à son encontre. Aucun mouvements n'était inutile. Enfin, il dégagea le dernier Kunai de justesse, le laissant faire une entaille dans son pantalon bouffant.
"Eh bien...que de surprises avec cette jeune demoiselle..."
Alors qu'il s'attendait à recevoir une deuxième salve de la part de celle-ci, il remarqua que le calme était revenu en elle, que ce sourire sadique qu'elle affichait quelques instant auparavant, avait disparut pour faire revenir cette fragilité enfantine. Bien qu'il se doutait que son élève était légèrement dérangée, il ne s'attendait pas à un tel dédoublement de personnalité. Ce chaos pouvait devenir dangereux, pour elle autant que pour les autres. Il allait lui falloir contrôler cet état d'esprits, être en harmonie entre ses deux personnalités...ou plutôt ses trois. Car derrière la retenue et la gêne d'une enfant et derrière la déviance et la brutalité d'une psychopathe, devait probablement se cacher une personnalité neutre, qui se trouvait déchirée entre deux extrêmes et qui perdait son énergie à tenter de régulariser le tout, l'empêchant ainsi de prendre les devants. Du moins, c'est ce que croyait le Juunin. Cet homme était perspicace...rien ne lui échappait habituellement.
"Et j'imagine que tu t’appelle Sakunie, petite furie? Bien joué...c'était pas si mal."
À ce moment, un dernier Kunai pris son envol. Coupant net la conversation que le tuteur avait engagé. Le vol de celui-ci était impeccable, parfait, filait droit vers son but, malgré son manque de rapidité. Alors qu'il croisa le centre du regard de Ketsueki, le ninja aux cheveux blanc tassa la tête vers la gaucher, le laissant se planter dans l'arbre derrière lui. Il se retourna ensuite vers la Genin.
"Mais...je crois que Sakurya remporte la manche cette fois-ci...celui-là était beaucoup plus précis..."
Avant même que Sakurya put place un mot en rougissant, même pas un merci. Ses yeux devinrent rouge sang, Sakunie donnait un coup de pied à un kunai, qui tournait dans les airs. Elle sautait pour le prendre et le lançait, visant ce patch. Son bras bien tendu, elle s’en servit pour se propulser vers l’instructeur. Pas assez bonne n’est-ce pas? Une bonne leçon, c’est ce dont il avait besoin. De voir une aussi faible se faire complimenter, c’est qu’elle en avait de besoin et les vrais s’en foutent des autres. Une cible de plus, du nouveau sang, de la chair et des os. Tout de suite après le kunai, Sakunie suivait, agrippant la lame de l’épée, ses mains étaient bien placées, cependant, elle n’était pas habituée à ce que l’arme soit si bien affilée. La gennin poussait l’arme entre ses mains vers l’instructeur, un sourire bestial.
« M’alors qui est la plus précise p’tit salopard? Dit-elle en donnant un coup de pied sur un kunai sur le sol, l’attrapant de l’autre et le pointant à l’œil voyant, un œil plus grand que l’autre. »
Elle se lèche la lèvre d’excitation, en riant. Elle glissait la lame du bout de son doigt en reculant, elle avait eu satisfaction. Elle promenant sa langue sur le sang, puis se tournait vers Ketsueki.
« Alors, ouais, c’est Sakunie. T’as d’autre chose à me montrer? *Dit-elle dans un sourire malicieux, les yeux plissé de sournoiserie. »
Elle retournait s’assoir sur un tronc, ses yeux rouges droits dans cet œil. Elle s’était bien amusée, l’agressive espérait un autre truc du genre. Sakurya avait fini sa promenade comme un petit chien. Sakunie ne lui laisserait plus la place et elle le savait que trop. Elle écrasait la passive au max pour la fatiguer et l’empêcher d’intervenir. Elle regardait un peu plus le reste, et elle avait vu qu’il avait paré avec une épée. Intéressant. C’est vrai que ça lui arrivait quelques fois de se pratiquer avec une épée calibrée dans le bois.
« Alors tu sais manier l’épée…Katana je dirais. Familial? Dit-elle en le regardant, son rire maléfique et son ton lascif étaient ses armes à elle pour le moment. »
Cette phrase était voulue de se remplir de sous-entendus, elle adorait jouer avec les personnes. Encore plus s’ils sont puissants. Bien mieux. La confusion. Sakunie adorait mélanger les autres. Cela serait plus difficile avec un Junnin. Elle laisserait tomber pour le moment, elle voulait faire mumuse avec l’instructeur. Elle secouait une main, qui laissait le précieux liquide éclabousser un peu partout. Franchement, elle se foutait de saigner, certes la main est vascularisée, mais pas assez pour mourir de cette entaille. Elle aimait bien sentir les picotements sur sa main, le sang chaud coulé, le goût de son propre sang. Le sien goûtait quoi? Quel goût avait-il? Peut-être allait-elle le découvrir dans cet entraînement?
C’est en réfléchissant que ses yeux se portaient sur une entaille du pantalon. Alors elle l’avait touché. Pas Sakurya. Une satisfaction encore plus grande l’envahi. Il pouvait bien dire ce qu’il voulait, elle avait été plus forte que l’autre pleurnicharde.
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Il le savait. La provocation réussissait toujours face à un adversaire un peu trop sûre de ses capacités. Aussitôt avait-il complimenter la réussite de son "autre elle", que la plus frustrée des deux revenait à la charge. Toujours de marbre, dans un calme exemplaire, Ketsueki attendait les prochaines salves de celle-ci. Elle allait venir...il le savait. À peine eut-il le temps de remonter la garde de son Katana que la rougeur dans les yeux de son élève repris de plus belle. Enragée, elle fonça littéralement vers son nouveau tuteur, arme à la main, prête à lui porter un coup en puissance. Elle se fit néanmoins recevoir à la sauce de ce qu'elle demandait.
Aucun mouvements inutiles, tout semblait être calculer à la perfection. Ne faisant qu'avancer le pied droit afin de stopper la course de son attaquante, il créa ainsi un contre-poids sur la jambe gauche de celle-ci qui n'eut d'autre choix que de basculer vers l'avant. Croyant avoir ainsi une opportunité de porter un coup de Kunai vers l'oeil gauche de Ketsueki, celui qui se cachait derrière un patch, elle s'agrippa à l'épée de son maître afin de se donner un appuie, l'aidant à se stabiliser malgré la blessure qu'elle s'infligea elle même.
"On voit qu'en combat...ta capacité de réflexion est quasi-nulle"
Remontant son poignet gauche d'un mouvement beaucoup plus rapide et directe que ce qu'il avait donné l'habitude de démontré, il appuya celui-ci sur l'avant-bras armé de Sakunie, parant l'attaque tout en pivotant ensuite son propre corps vers la droite, laissant son adversaire passer dans le vide. Beaucoup plus alerte que sa partie douce et calme, elle se stabilisa néanmoins afin de se retourner vers son adversaire. Criant quelques injures à son égard tout en tentant de remonté sa propre estime, son professeur n'en tint cependant pas rigueur. Il se contenta de poursuivre le regard de son apprentie, qui se plongeait vers l'entaille qu'il avait dans son pantalon. À ce moment, il ne put que sourire et répondre à cette illusion qu'elle se faisait.
"À ce que je sache, une jambe est une cible beaucoup plus aisée à atteindre qu'une tête...surtout lorsque l'on porte des pantalons aussi larges que les miens. Il t'aura fallu une demi-douzaine de kunais pour atteindre ce misérable bout de tissue alors que Sakurya ne prit que deux essais pour atteindre le but que je lui avais demandé."
Pointant l'endroit initiale où elle se trouvait à la base, il lui fit signe d'aller se replacer à la place où elle se devait d'être. Il savait très bien qu'elle n'écouterais pas, mais il lui demanda tout de même. C'était à elle de prendre la décision qui allait suivre. Bien qu'il semblait énervant et qu'il semblait aussi le faire exprès, l'on pouvait facilement voir qu'il attendait quelque chose d'elle, quoi?...elle le découvrirait bien assez tôt.
Les paroles du sensei, finit par briser son jugement moral. Comme un mur de vitre, il s’était brisé par les dires de cet homme. Les canines bien visibles, ses pupilles étaient plus perçants. Elle n’avait plus besoin d’arme quelconque, seulement de ses mains. Son silence était bien lourd. C’était vraiment le calme avant la tempête. L’air était pesant, le corps tremblait, un simple sourire en coin, dévoilant ses dents acérées. Elle était en position de combat, la sienne. Les jambes écartées, fléchis, comme si elle était assise sur quelque chose, les mains ouvertes, doigts tendus et tordus.
« Tu verras bien qui est irréfléchis. Dit-elle dans un calme sulfurant. »
Aussitôt, aussitôt fait, elle courait vers Ketsueki, un coup de pied vers le bas pour la faire glisser au dernier moment. Le dos sur le sol, lorsque sa glissade fut ralentie, elle sautait d’un coup sur son instructeur. Son visage était rempli de colère, ses doigts prêts à déchirer chaque parcelle de cet homme, un cri animal alors qu’elle serrait une main en poing pour lui foutre en pleine poire. Au dernier moment, elle se projetait un peu loin en ayant le pied sur le torse de son adversaire, elle poussait pour la propulser, une culbute par-derrière.
Exactement où il avait pointé, elle fit une roue et, à l’aide de ses pieds, se dirigeant rapidement vers Ketsueki, le sourire bien grand, les mains tendus au maximum, ses griffes étaient bien enlignées vers son visage, qu’elle avait l’intention de déchirer en morceaux.
« Ton visage hein?! S’exclamait-elle dans une voix bestial, grave et remplie de rage meurtrière. »
Était-ce l’intention du sensei? La pousser à bout? Comme lorsque les étrangers avaient attaqué Kiri, Sakunie avait perdu un peu de sa raison. Elle avait une once de pensé, mais le reste, son instinct la dictait si bien, ses cinq sens étaient au maximum. Finalement, après cette attaque, elle restait un peu à l’écart, non pas qu’elle ne voulait pas se battre, mais curieusement, Sakurya criait d’arrêter. Et oui, la soumise suppliait l’autre d’arrêter, ce qui la freinait un peu.
Cependant… Rien ne venait entraver ce combat. Si frustrée, Sakunie la compressait tellement, qu’elle eut un moment de paralysie, ne doit-on pas oublier que l’originel est la passive, donc forcément, le physique et psyché sont touchés par l’intervention de Sakunie, c’est comme si elle s’attaquait. Elle réussit tout de même à ignorer la douleur. Elle tournait la tête tranquillement vers l’instructeur, plissant les yeux de malice.
« Tu en veux encore? Dit-elle de cette voix toujours modifiée, elle mit un kunai dans sa bouche, prête à agir. »
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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D'abord surpris par le potentiel que possédait son apprentie, il ne tarda pas à monté le niveau de sa rapidité d'un cranc. Encore bien loin de pouvoir lui affligée des blessures sérieuses, elle démontrait néanmoins qu'elle avait un certain talent de combat pour une simple Genin, après tout elle avait près du même âge que lui. Glissant au sol après avoir reçu un coup dans les jambes, il la laissa poursuivre son attaque, il lui fallait voir ses capacités, ce qu'elle pouvait accomplir. Ainsi, il respira, contenant un brin d'énervement qui venait de faire surface en lui alors que son oeil droit commençait tranquillement à chauffer. Sa respiration régulière vint calmer le tout, alors que ses mains paraient les assauts de Sakunie avec une fluidité incompréhensible pour la jeune femme. Il fut néanmoins surpris de voir que l'un de ses doigts vint lui griffer la joue droite entre deux parades effectuées. Ses mouvements, biens que décousues et décadent, se montraient rapide pour son niveau.
"Laisse moi...te montrer...ce que le calme de l'être peu accomplir, petite furie."
Une seule parade, plus violente que les autres, vint à écartée les deux mains de son élève. Prise par suprise, elle n'eut le temps que d'écarquiller les yeux et de lui mettre un pied au torse afin de se propulser vers l'arrière. Soit elle avait compris la menace, soit elle tentait déjà de s'écarter du chemin. Peu importe, elle allait apprendre ô combien le calme finissait toujours par revenir après la tempête.
"Tu devrais écouter Sakurya un peu plus souvent...tu va comprendre pourquoi."
Tout en rengainant son sabre, l'homme se pencha tranquillement vers l'avant alors qu'il voyait qu'intérieurement, une dispute éclatait dans l'esprit de son apprentie. Attendant qu'elle reprenne attention sur lui, qu'elle ne pose une dernière fois son regard sur sa personne pour les prochaines minutes, il ne fit qu'un mouvement vers la droite, une poussée, un pas...avant de ne disparaître des yeux de celle-ci. Croyait-elle réellement pouvoir égaler un Juunin...?
Pendant un long moment, un silence inquiétant régna sur l'endroit, laissant tranquillement un doute s'installer dans l'ambiance qui accompagnait ce petit combat improvisé. Comme si la terre elle-même venait d'arrêter de tourner, plus rien ne semblait être présent sur le terrain hormis Sakunie et les insectes qui rampaient sur la terre et l'écorces des arbres ambiants. Était-il partie? Allait-il revenir? Avait-il fuis?...le craquement d'une branche se fit entendre vers la droite et au moment où la jeune genin se préparait à recevoir une offensive de cette direction, elle sentit un courant d'air passer derrière elle, puis une présence stopper net à quelques mètres d'elle. Se retournant, remarquant que son adversaire se tenait maintenant dos à elle, son katana bien sortie, le bras tendue comme s'il venait de terminer un mouvement d'attaque horizontale...elle compris probablement à cet instant l'immense fossé qui les séparaient. Ce n'est donc qu'au moment où il ramena la lame vers son fourreau qu'elle vit quelques mèches de ses cheveux tomber au sol, tout comme quelques gouttes de sang qui perlaient de sa joue droite. Mince, très peu profonde, mais si précise, la blessure qu'il lui avait infligée n'était qu'un conseil, un avertissement...et une leçon à apprendre.
"Lorsque l'on laisse la colère et la rage guider nos mouvements, nous devenons aveugler par celles-ci. À quoi sert-il de porter plus d'attaque si nous ne pouvons y voir un point faible à atteindre. À quoi sert-il de charger vers notre adversaire, si nous ne pouvons voir qu'il nous a déjà atteint avant que nous ne nous y rendons.
Le calme qui est en toi n'essais que de t'aider. Tu n'es pas seule Sakunie et tu ne deviendra jamais compétente si tu ne reconnais pas que Sakurya est aussi forte que toi...à sa manière. Tu es la rapidité et la force, mais tu n'as aucune précision ni capacité d'analyse, contrairement à elle. Séparée, vous n'êtes rien. Ensemble, vous formez un tout. Comment s'appel ce tout?"
Maintenant, elle comprenait pourquoi il était un "Sensei" et à quel point elle se devait de respecter ce titre. Bien qu'il ne fut pas l'homme le plus puissant et qu'il ne l'est toujours pas, il restait non seulement une force de ce village, mais aussi l'un des plus sage de celui-ci...ce qui lui valait le respect, et non seulement pour cette raison.
"Ne te méprend pas, ta vie n'es pas sauve parce que j'éprouve de la sympathie pour Sakurya ou toi, son alter-ego. Tu respire encore parce que je ferai de toi l'un des ninjas les plus prometteur de ta génération...mais sache que me manqué de respect ne sera pas toléré...car sache aussi que je suis l'un des derniers ninja à avoir été former selon les anciennes traditions de Kiri...j'imagine que tu sais de quoi je parle."
Là était la deuxième raison qui lui valait le respect. Depuis quelques années déjà que Kiri avait arrêté d'entraîner ses ninja, surtout les épéistes, selon cette sinistre tradition qui voulait que seulement le plus fort d'entre eux vienne à en survivre. L'on disait que cet entraînement créait des ninjas sans le moindre attachement moral, sans le moindre sentiment de pitié ou de mercis. Peut-être bluffait-il...mais en valait-il la peine de remettre sa parole en doute?
Pendant ce combat, Sakunie reprit ses esprits que vers la fin, où Monsieur lui pétait une morale au cul. En fait, quand elle croyait être seule, c’est vrai que la colère lui avait mis des œillères autour des yeux, et qu’elle ne voyait que devant elle. Écouter Sakurya? Jamais en cent ans. Il faut comprendre que la différence est si marquée qu’une entente… Était quasiment impossible. Du moins, pour le moment. La passive serait prête, elle donnait même des conseils, mais c’était plutôt du côté de la fureur. Elle ne supportait pas d’être aidée. Kirijin, ancienne ou pas, la façon qu’elle était devenu était bien une bonne épéiste.
C’était pendant son discours de moral que Sakunie s’assied sur un tronc, son corps tremblait, peut-être la douleur? Poussé les limites? Ou bien autre chose? Elle émit un immense sourire et essuyait l’entaille, le peu de sang et le léchait. C’est vrai que, la gennin pensait peut-être vraiment battre ce con. Il avait l’air d’avoir quasiment son âge. Ça lui rappelait son échec et elle avait un goût amer dans la bouche. Son seul mécanisme fut de rire. Un grand rire en applaudissant.
« Finalement, t’en a plus que je pensais! Tu pourrais donc être mon Sensei! Prend pas la fuite comme l’autre hein. Dit-elle en le regardant, le regard certes puissant, mais qui cachait une crainte. »
Son souffle fut coupé un bref instant, ses yeux s’étaient agrandis, puis son air revint. Au bout du compte, peut-être valait-il mieux qu’elle ne compresse pas Sakurya… Mais l’autre ne le comprenait pas, elle pensait que c’était le résultat du combat, rien de plus. Il y eut un certain temps avant que la plus gentille ne souffre plus autant. Par contre, traumatisée, elle restait dans un silence de mort, Sakunie avait donc toute la place pour la journée, peut-être même jusqu’à demain. Ses sens en prenaient un grand coup en fait. Sa vision était souvent coupée, avant que Sakurya soit mieux. Mais l’autre ne fit pas le lien. Manque d’intelligence ou simplement de la non-acceptation qu’elle doit vivre avec elle? Son but était de prendre la totale possession du corps, donc, d’éliminer la plus faible.
« Ouais, j’pense que ce serait cool. J’ai déjà commencé à m’entraîner avec une épée de bois, par contre plus grosse que la tienne. Dit-elle en riant. »
Certes fatiguée, Sakurya était triste, elle voulait vraiment revoir au moins un peu le sensei. S’il faisait comme l’autre et disparaissait… En plus, elle avait l’impression d’avoir échoué. Oui elle avait réussi à le toucher, mais, elle ne valait rien au combat. Même pas capable de blesser un arbre… Sakunie observait les réactions de l’instructeur, ne sait-on jamais, il avait l’air callé dans le truc des personnalités. Cependant, il ne savait probablement pas la puissance que cela pouvait avoir… Autant bien handicapant que décapitant. Une sauvage et une posée. Les deux : Jamais en accord.
Soudain, Sakurya tentait de se manifester, un œil jaune apparut, puis disparut. Supprimer par la sauvage. Non, elle ne gagnera pas le pouvoir aujourd’hui. Allait-il demander de parler à la passive? Qu’il fasse ce qu’il veut, elle ne croyait pas qu’il avait le pouvoir sur elle. En plus qu’il demande respect, c’est vrai qu’elle allait le respecter, avec ce qu’il avait montré, c’était un bon début.
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Heureux de voir que son apprentie avait compris le message, Ketsueki rangea son arme et referma le sceau qui la maintenait bien en place dans son fourreau. Retournant un peu plus loin, devant l'arbre où il s'était tenue debout au début de l'entraînement, il alla se remettre dans la même position, en faisant signe à son élève de procéder à son tour. Retirant les Kunais devant elle, il lui fit ensuite signe de les reprendre. Son intention était claire, ils allaient continuer l'entraînement là où ils l'avaient laissé.
"Encore une fois. Prend ces Kunais et lance les un à un en tentant de m'atteindre au centre du front. Je ne tolérerai pas un écart de conduite cette fois-ci. Tu as un bon professeur maintenant, c'est à toi de faire en sorte qu'il reste cette fois-ci...sinon tu ne t'améliorera jamais et tu restera une simple Genin pour le reste de tes jours. L'aptitude à travailler en équipe est probablement le point le plus important à apprendre entre la transition de Genin à Chuunin. Sans ce point, je doute très fort de tes chances de réussite lors de l'examen."
Cette fois-ci, son ton avait été sérieux, il ne plaisantait pas et n'avait plus cette sensation d'indifférence dans sa voix et sa posture. Il se tenait droit et attendait que ses paroles deviennent un travail à exécuter de la part de celle qui allait dorénavant marcher sur ses traces pour une partie de sa vie. C'est alors que celle-ci vint touché un point qui l'intéressa. Elle pratiquait déjà quelques bases du Kenjutsu, ou semblait s'y intéresser du moins. Il se servit donc de ce point commun afin de franchir une nouvelle frontière entre l'animosité qui semblait les distancer.
"Eh bien, si tu réussis cette épreuve, je m'assurerai de te montrer comment te servir d'une épée...à un degré que les autres élèves de ton âge ne pourront égaler. Mais d'abord, il te faut m'atteindre avec ces projectiles, ou essayer du moins, à la manière que je te le demande."
Étrangement, Ketsueki avait arrêter de faire mention de Sakurya dans cette partie de leurs discussion. Peut-être avait-il finalement compris l'attention et l'importance que semblait vouloir avoir Sakunie. Peu importe, l'important était qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il croyait qu'il était mieux de laisser les choses s'apaiser un peu. N'avait-il pas finit par avoir ce qu'il voulait de toute manière? N'avait-il pas réussit à voir une bonne parcelle des capacités de sa nouvelle protégée?
La jeune agressive l’écoutait attentivement. Aujourd’hui, Ketsueki avait gagné le respect de la gennin, qu’il l’écoutait en reprenant quelque kunai. Elle se concentrait, ayant une meilleure technique que Sakurya, elle avait pris correctement le kunai et dans un mouvement de lancer bien banal, elle fit voler le premier. Ensuite, un autre et ainsi de suite, elle était concentrée et perdait facilement patience quand un kunai échouait ou n’allait pas où elle le voulait bien. Rapidement, elle jurait, grinçant des dents. Elle s’appliquait. Par contre, Sakurya avait remarqué que le sensei semblait plus… Engagé. Elle le dit à Sakunie, qui avait ressenti ça de son côté.
« Je sais pas! Ils dévient toujours bordel! S’exclamait-elle, en colère. Y’aurait pas un truc?! Demandait-elle. »
Elle réessayait encore, dans toutes les positions possibles de la main, la force toutes les variantes sans rien avoir comme résultat et cela finit par lui faire cracher de la boucane des narines. Un cri de colère, plaintif puis… Il mentionnait ‘’Épéiste’’. Les yeux grands, elle ne pouvait cacher son expression désireuse, brillants…
« Tu… Épée… Balbutiait-elle. »
Elle serrait le kunai dans sa main, déterminée comme sans bon sens. Elle allait lui transpercer le front coûte que coûte! Elle arrêtait ses cris plaintifs et ses jurons. Et regardait fixement un point. Directe entre les deux yeux. Un premier coup, un deuxième, chacun à un débit du pareille au même, cependant plus fort. Une fois qu’elle maîtrisait la force, elle s’attardait à la vitesse. Plus tôt, elle avait vu que lorsqu’elle variait son débit, cela devenait plus difficile à prévoir et le sensei avait eu un peu de misère. Alors tranquillement, elle changeait son débit.
Plus vite, plus lent, moyen… Toutes les vitesses, aléatoire plus la plupart, elle se forçait beaucoup. Elle voulait devenir épéiste, c’était son rêve. Ah tiens! Un point en commun, toutes deux voulaient devenir épéiste. Elle ne pouvait pas laisser passer cette chance. Elle était même prête à profiter et écouter les conseils de Sakurya, juste pour pouvoir avoir ce privilège.
Elle devenait vraiment de plus en plus forte et c’est là qu’elle comprit. Avoir un but concret donnait vraiment de la puissance. De la détermination. Elle sentait qu’elle s’était déjà améliorée. N’allez pas croire qu’elle n’aimait pas les équipes. Les plus forts, rien ne lui dérangeait. Mais les faibles, c’est pour cela qu’elle n’aimait pas les équipes, il y avait toujours un faible. Non seulement elle ne voulait pas que ce soit elle, mais elle ne voulait pas subir la merde qu’était la personne. Mais là, elle était contente, elle était tombée sur le gros lot disons-le ainsi.
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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Tranquillement, l'élève commença donc à suivre les consignes du maître et ce, sans broncher. Prenant d'abord une allure pressée et sûre d'elle, elle prit les premiers Kunais et les lança avec une assurance qui lui était commune. Un après l'autres, ils dévièrent de leur trajectoire d'un simple mouvement de la part du Sensei, qui commençait à penser que ses conseils avaient été donné en vains. C'est alors que, miraculeusement, un Kunais vint à une vitesse supérieur à celle lancé à la base et lorsqu'il se retourna pour voir l'expression qu'avait Sakunie, il fut surpris de voir comme elle semblait concentré sur son objectif. Tranquillement, la lueur rouge de son regard devenait de moins en moins reluisante, beaucoup plus calme, et sa concentration se fit alors plus intense. Les Kunais, devenant maintenant plus précis, mais surtout plus efficaces, gagnaient peu à peu en force de pénétration et en constances. Bien que la vitesse de ceux-ci variaient légèrement de temps à autres, on voyait que celle qui les lançaient tentait de trouver une faille, expérimentait quelques techniques improvisées. Il en profita alors pour demander à Sakurya de revenir...quoique d'une manière bien spécifique.
"Maintenant, Sakunie, je veux que tu garde cet état, que tu continue de te concentrée sur le mouvement, la force que ton bras exerce à Sakurya...tout en gardant ton esprit en contrôle de la situation. Penses-tu être en mesure de le faire? Laisse Sakurya revenir un instant, qu'elle puisse apprendre de toi à son tour."
L'idée n'était pas compliquée à comprendre. Il fallait que Sakurya apprenne à se servir de la même force que Sakunie, sans quoi elles ne pourraient se compléter l'une à l'autre. Un entraînement de base comme celui-ci était le parfait moyen d'arriver à créer une harmonie entre le calme de celle-ci et les prouesses de l'autre. Si elles étaient capable de se faire confiance l'une à l'autre, elles évolueraient beaucoup plus rapidement, et pourraient ainsi passer à une étape supérieur de leur entraînement.
"Car si vous n'êtes pas capable de vous entraider face à une tâche aussi facile que le tir d'un Kunais sur une cible immobile, que feriez vous contre une cible mobile, proche de vous et armée d'un Katana."
Encore une fois, il n'avait pas tort et il était plutôt difficile de ne pas s'en rendre compte. Les kunais venaient de loin, ils étaient facile à éviter et ils étaient léger, donc facile à tirer avec précision. Une épée parcontre étaient beaucoup plus lourde et beaucoup plus difficile à éviter si l'on ne possédait pas le calme nécessaire pour prévoir son point d'impacte, et sa prochaine réaction.
Pendant un instant, l'esprit de Ketsueki divagua de ce qu'il faisait à l'instant. Prenait-il réellement goût à former une apprentie? Depuis qu'elle se montrait plus attentive, il trouvait même pertinent de transmettre ses connaissances à une personne tel que elle. En l'observant attentivement, il pouvait remarqué qu'elle n'était pas une jeune femme comme les autres. Surment avait-elle vécue elle-même sa propre tragédie pour être ainsi en dualité avec elle-même.
Hochant la tête, sortant de ses pensées profondes, il regarda son élève avec un air de questionnement, attendant toujours la réponse de celle-ci. Semblant hésitante a accomplir ce choix qui lui donnait probablement l'impression qu'elle allait perdre le contrôle de la situation, elle donnait l'impression d'être réticente à ce projet.
"Tu n'a rien à y perdre...Sakunie...bien au contraire. Si tu n'aide pas Sakurya et tu la laisse toujours en arrière plan, un jour elle deviendra vraiment un boulet pour toi et ta simple puissance ne suffira plus à soutenir votre adversaire commun, car le potentiel que pourrait cacher Sakurya en elle n'aura pas été développé, et vous finirez tout les deux par en souffrir. Que tu le veuille ou non, vous vous complétez l'une et l'autre...et il te faudra l'aider à te rattraper et garder un niveau constant entre vous deux. Je comprend qu'il est énervant de faire équipe avec une personne plus faible que soi, mais lorsque l'on est la cause de la faiblesse de cette personne, c'est de notre devoir de l'amener à notre niveau."
La jeune satisfaite de son amélioration. Cependant, un œil tiquait, lorsqu’il demandait d’amener Sakurya. Au début, elle hésitait bien parce que, elle considérait que la jeune était faible et ne méritait pas le sensei. Puis ensuite, c’est vrai que si l’une reprenait du retard, Sakunie avait constaté qu’elle avait beaucoup plus de difficulté à apprendre et se fatiguait plus rapidement. Elle eut un temps fou à réfléchir.
Une fois qu’elle c’était décidée que ce fût convenable, un flash lui revint. Sakurya avait été affaibli par l’agressive. Elle était vraiment embêtée à ce moment. Même si elle l’aurait voulu, redonner place à la jeune ferait constater les dégâts que la furie pouvait faire à l’autre. Mais d’un côté, si elle ne le faisait pas, peut-être que l’accès à l’entraînement à l’épée serait contre-mise… Dans un soupir immense elle écoutait l’immense paragraphe de moral.
« J’crois pas que pour tout de suite elle peut mettre utile… Dit-il bien franchement. De toute façon, je vais prendre sa place un jour ou l’autre. Et puis, si tu la veux, je te la laisse, mais fait bien attention elle est un peu amochée. Dit Sakunie, en tentant de cacher un peu culpabilité. »
Par contre, elle aimait bien la mention qu’elle pouvait l’aider, que c’était un peu son devoir. Croyez-le ou non, elle protégeait plus souvent que vous ne le pensiez la petite passive. Elle se sentait un peu mal de lui avoir fait autant mal, en même temps, elle se trouvait des excuses et pleins d’autres mécanismes de défense.
« En fait… Sakurya ne va pas très bien. Dit l’agressive, piochant droit dans les yeux du sensei. Mais, je peux quand même te la laisser… Dit-il avec un sourire en coin, qui cachait de la culpabilité. »
Voulait-il voir à quel point elle pouvait être méchante? Ou bien le pouvoir qu’elle avait envers l’originale? Après tout, cela faisait partie de ce qui se passait très souvent. Sinon, elle finissait par céder la place par manque de courage… Elle n’avait comme seule arme pour le moment, un sourire bien méchant. Elle n’avait pas appris à faire autre chose, réagir différemment. Certes on voyait le non verbal de la douce, mais la furie tentait au moins de le cacher. Finalement, elle se dit qu’il avait peut-être le droit de savoir l’état de l’autre. Mais elle hésitait. Après tout, elle avait été en colère et bon, elle voyait du noir et donc, avait donné ce que…Sakurya méritait?
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
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[i"> La furie ne semblait, de prime et d'abord, ne pas vouloir coopérer comme son maître l'exigeait, mais tranquillement, elle comprit l'importance de ce qu'il lui disait, laissant enfin un repos à son Sensei et à ses morales incessantes. Peut-être parlait-il trop, mais il savait que la communication restait la base de tout apprentissage, et que sans celle-ci, il ne serait pas parvenu à calmer les ardeurs du chaos qui animait cette apprentie des plus turbulentes. Il fallait dire qu'il n'était pas tombé sur la genin la plus reposante, mais il avait tout de même bon espoir de la rendre l'une des ninjas les plus aptes au combat de sa génération.
Qui sait, peut-être qu'elle aussi aspirerait à rejoindre les épéistes de Kiri un jour, si ce n'était déjà le cas. Il était néanmoins fier de voir qu'elle semblait si intéressé à apprendre le Kenjutsu...et plus les choses allaient, plus Ketsueki semblait comprendre comment approché son initiation à cet art. Elle avait dit, beaucoup plus tôt, qu'elle pratiquait avec une épée plus grosse? C'était parfait.
"Laisse lui ta place et je vous promets, à toute deux, de vous entraîner au Kenjutsu. Mais je veux savoir, juste avant de te voir céder ta place à Sekurya. Ne prend tu pas sa place pour tenter de la protéger...car je sais très bien que tu n'es pas l'originel dans ce corps. Tu as trop de caractère pour l'être, et je me demande même si tu ne te serais pas manifester à un moment critique, pour vous protéger alors que Sakurya ne le pouvait pas."
Il ne savait aucunement si ce qu'il avançait était proche de la vérité, mais ayant lui-même vécu un événement qui le changea radicalement, il ne pouvait que s'imaginer ce scénario. Lui, avait supprimé la plupart de ses émotions afin de devenir autre chose que le Ketsueki d'origine, qui était un être doux, calme, et qui ne combattait que pour défendre. Bien que cela vint à l'avantager en le séparant de la pitié qu'il pouvait avoir envers un ennemi, il devint néanmoins froid et sans coeur.
Certes, il s'exprimait calmement face à son élève, mais il y avait toujours ce froid, cette absence d'émotion qui venait de lui, cette absence de chaleur humaine qui aurait peut-être pu donner une importance quelconque à leur rencontre plus qu'un simple apprentissage maître-élève. Mais, ce Ketsueki ne comprenait pas le sens du terme Amitié, et ne le comprendrait jamais. Pour lui, tout n'était question que d'honneur ou loyauté, de survie ou de meurtre, de rivalité ou d'élimination. Son seul but n'était que de devenir le plus puissant des épéistes légendaire de Kiri et que l'on craigne son nom. Le rôle de Kage ne l'intéressait même pas.
Quand elle entendit qu’il voulait tout de même l’avoir, Sakunie bronchait un peu au début. De plus, ce qu’il ajoutait sur qui est la vraie qui, elle grinçait des dents.
« Un jour, je serais l’originale et je la tuerais!!! S’exclamait-elle, dans une voix qui devint un écho, rempli de méchanceté. »
Le dernier regard rouge fut atrocement rempli de tristesse avant que la couleur change au jaune. Sakurya posait à peine son regard sur les vêtements de son instructeur, que ses jambes tremblaient, son regard était grand, parfois vide, parfois fixe. Elle tendait le bras vers un arbre, un bras frêle et tremblotant. Sa main s’accrochait à cette écorce. Le seul bruit que sa bouche émettait se résumait à des souffles saccadés, des gémissements comme si la respiration était difficile. Sa jambe droite lâchait la première, un genou par terre.
Elle ne voulait pas montrer qu’elle était bien pire que cela, donc au lieu de s’affaisser d’un coup, elle résistait. À un moment. Elle fut si bouleversé qu’elle avait quelques secondes oubliée ce pourquoi elle combattait son malaise. Son autre jambe tenant le coup. Une main au visage, ses doigts étaient serrés contre sa peau, les yeux troublés et bouche crispée était tout ce que l’on pouvait voir de son visage caché par la main.
En effet, Sakunie n’avait pas parlé de comment elle était apparu, si elle avait protégé ou pas… Il fut un temps où elle la protégeait beaucoup… Jusqu’au jour où la jeune timide lui avait dit qu’elle aimerait commencer à vivre, découvrir le monde un peu plus… Soudainement, Sakurya regardait l’épéiste, en s’approchant, frénétiquement, tranquillement, comme si elle était commandée.
Yeux rouges.
« Elle n’est pas en était. Tu l’as constaté non? Elle vient de vivre un moment très difficile en plus, un peu avant votre rencontre. Dit Sakunie, calme, même si son regard était cruel. »
C’était ça. Compresser psychologiquement, détruire une personne… En plus qu’elle était déjà affaiblie par un être gravement blessé… Sakurya avait été forte, mais Sakunie lui avait détruit les derniers piliers. Même si on disait que l’origine est toujours plus fort, dans ce cas, du moins, pour moment, c’était l’imaginaire la meilleure. Du moins, la jeune n’avait pas assez de force pour la contrer.
La question demeurait : Sakurya pourrait-elle s’entraîner quand même? Avec l’agressive qui était arrivée… Elle voulait quand même que la jeune se maîtrise un peu même si elle-même n’avait pas pu le faire quand elle avait été en colère plus tôt. Peut-être que si Sakunie l’aidait un peu? Sans pour autant s’excuser hein! Mais comment?
« Heu… Dit-elle avant de placer ses coudes dans les airs, mains derrières la nuque, croisées. Je sais pas trop comment réparer ce que j’ai fait! Dit-elle avec un dynamisme et une certaine gêne maladroite. »
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Ketsueki Tsumetai Juunin de Kiri
Messages : 72 Date d'inscription : 20/02/2014
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À la sa demande, Sakunie laissa Sakurya revenir quelques instants. Étonné d'enfin voir un peu de coopération à ce niveau, Ketsueki attendit donc que celle-ci change de personnalité, sans se douter néanmoins des dommages qu'elle avait put souffrir durant tout ce temps. Remarquant la tristesse dans le regard de la plus furieuse des deux, il se demanda un instant si cette tristesse venait du fait qu'elle devait quitter et laisser sa place à l'autre, ou si elle avait quelque chose à se reprocher.
"Si tu la tue...tu te tuera aussi. Ne fais rien de stupide avant de réfléchir aux conséquences de tes actes. Qu'advienrait-il si, en disparaissant, tu disparais toi aussi. Tu l'as dis toi-même et tu viens de me le confirmer: Elle est l'original. C'est elle qui t'a créée parce qu'elle avait besoin de toi pour survivre, tout comme tu as besoin d'elle pour vivre à ton tour, j'en suis persuadé. Il te faudra apprendre à communiquer et travailler avec elle...disons que c'est votre malédiction."
À ce moment, il vit la lueur jaune revenir dans les yeux de son apprentie, prouvant que Sakurya revenait. Au départ, elle semblait en piètre état, mais toujours apte à se tenir droite, puis enfin, elle ne put retrouver les forces nécessaires pour rester debout. S'appuyant contre un tronc, tentant de se soulever, mais tremblant de toutes ses forces, la jeune Sakurya semblait dans un état pitoyable. À peine avait-elle été capable de rester consciente. Ketsueki s'approcha donc et l'épaula un instant, lui servant de béquille pour un moment.
"Je sais que c'est difficile, mais ceci ne fait que me prouver ce que je pensais: À mes yeux, Sakurya est beaucoup plus forte que tu ne peux l'être Sakunie. Pour la simple et unique raison qu'elle endure ce mal que tu lui cause sans broncher, en restant vivante à chaque fois, et te laissant revenir malgré tout. Tu devrais être reconnaissante envers elle...car elle, elle l'est envers toi, même si tu lui cause plus de mal que de bien parfois. Ce n'est pas une question de bien ou de mal, c'est une question de loyauté et d'honneur."
Enfin, Sakunie revint, laissant cette luminosité rougeâtre reprendre l'enveloppe de ses yeux. Elle dévoila à cet instant une certaine honte et une gêne face à ce qu'elle avait fait subir à son double originel. Au moins...il y avait ça. Elle se sentait néanmoins incapable de réparer les dégâts causées, et le Senseï ne voyait qu'une solution à tout ceci: Le sommeil.
"Bien, alors laisse la se reposer. Rentre chez toi, donne la place à Sakurya, et laisse la dormir. Demain, je veux que vous reveniez...une longue journée vous attends. Ah et...je veux que ce soi Sakurya qui vienne me voir, pas toi. J'ai à lui parler à son tour."
Faisant volte-face, le ninja de kiri se dirigea vers son village. Maintenant qu'il avait rencontré son élève et avait appris un peu sur elle, il était temps pour lui de faire son travail de Juunin et de se pencher sur la création d'un procédé d'apprentissage pour celle-ci. Le reste de la journée allait lui être suffisant pour préparer leur prochaine rencontre.
Sakunie passait sur le truc de tuer. C’était quelque chose qu’elle avait voulu depuis toujours, mais parfois, quand elle y pensait vraiment… C’était comme mordre la main qui la nourrit non? Elle secouait un peu la tête, peut-être qu’elle pourrait au moins commencer par changer ses pensées et préjuger envers la plus gentille. Tranquillement, elle allait construire une nouvelle mentalité. Lentement mais surement non? Lâchant un dernier soupir, elle écoutait ce qu’il avait à dire, à propos de Sakurya et bla bla bla… Elle avait perdu un peu le fil, c’était nul. Quand même, elle avait créé Sakunie pour la protéger non? Alors voilà, dépendante point. L’agressive ne plaçait pas de mots cette fois, elle le laissait faire son travail, après tout, elle savait qu’elle n’était pas parfaite ni la meilleure personne au monde et qu’elle faisait énormément d’erreur, comme blesser la gentille.
Elle eut une moue un peu triste à cette pensée. Finalement, Ketsueki donnait une solution à la fautive. La laisser se reposer… C’est vrai que Sakurya n’avait pas beaucoup dormi, elle passait son temps à pleurer et aller au chevet de Shiro… La nuit, Sakunie prenait sa place pour donner un peu de répit au corps. En fin de compte, elle ne méritait peut-être de… Elle saluait vaguement son sensei.
« Bonne journée, à demain! Dit-elle en faisait volte-face et partir le plus vite et loin possible, gagner la maison c’est tout ce qui lui importait. »
Elle y avait échappé de peu. La gorge nouée, elle sautait d’arbre en arbre, courant sur le terrain. Quelques larmes volaient sous la vitesse de la jeune gennin, qui était bientôt près de son chez soi. Elle n’éclatait pas en sanglots, mais elle ne pouvait empêcher son nez de couler et ses yeux d’imiter. Elle était un monstre et Dieu sait qu’elle le savait. N’avait-elle pas dit qu’elle voulait loyauté…Alors qu’elle se trahissait soi-même? N’avait-elle pas juré de devenir forte, peu importe la façon? Ne l’avait-elle pas juré pour ses parents?! Même si elle était triste, elle avait transformé le sentiment en colère. Une colère contre elle-même. En ouvrant brusquement la porte de sa maison, elle la claquait, et ouvrit le robinet de la salle de bain. Une fois bien remplie, elle y plongeait sa tête, en retenant son souffle.
Après un bout, elle ne pouvait plus se retenir, mais elle agrippait fermement les rebords du robinet. Son réflexe physiologique fut par contre plus fort et elle sortit, toussant. Assise par terre, elle toussait et crachait l’eau, le souffle frénétique. Non, ce n’était pas un suicide. Vous verrez plutôt ça comme une punition. Oui. Elle avait été méchante. Voilà. Pas de parents pour la punir, elle le faisait elle-même. Ça ne se voyait pas, moins pire que des coupures et toute autant efficace, enfin, quasiment, car elle avait développé… Bref.
Après cet épisode, elle allait faire sa toilette et se coucher, laissant comme convenu Sakurya.
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